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Du 27 juin au 07 juillet session monastique
au monastère de Pluscarden en Ecosse.
Pluscarden est une abbaye bénédictine … un lieu de prière contemplative façonnée, dans la paix et la joie spirituelle, par une liturgie simple, dépouillée et d’une grande profondeur intériorisante. Les offices sont psalmodiés en grégorien selon ce que saint Benoît a prescrit dans sa Règle, écrite au 6e siècle. Le psautier est prié en une semaine. La communauté donne le témoignage d’une vie monastique pauvre, transparente de l‘essentiel.
«La liturgie est non seulement la plus haute expression de la vie de l’Eglise;
elle est aussi la source de sa contemplation et de la sainteté. ”
Pape Paul VI
Le thème de la session était : « Mieux vivre l’amour de Dieu et des autres dans nos vies monastiques ». Les participants étaient des moines et des moniales venus des Etats Unis, de Jérusalem, de France, du Portugal, d’Angleterre, Des moines de Pluscarden s’étaient joints à nous.
Cette session a été organisée par Sr Claire-Elisabeth, de l’Abbaye de Limon (France). Les intervenants étaient: le Père MichaelDavide Semeraro (osb); le Père Cencini (fdcc) ; le docteur psychiatre C.Wishik, Mme Marie Macaire, Sr Catherine Skelton (fsp) et Dom Anselme Atkinson, abbé de Pluscarden. Fr Gilles (Plucarden) et fr Tanguy (St Benoît /Loire) ont assuré la traduction.
L’accueil des moines de Pluscarden nous a permis un séjour agréable dans ce beau pays d’Ecosse… « un désert vert » ! Les soeurs dominicaines d’Engil nous ont accueillis pour un “barbecue” fraternel et avant notre départ nous avons visité le château de Cawdor.
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Catégories: Infos Solitude | 12/07/2016
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« La source de notre vie est cachée avec le Christ en Dieu : c’est l’Amour du Père, du Fils et de l’Esprit, qui se déploie dans l’univers et se manifeste tout au long de l’Histoire du Salut. Le silence et la solitude nous font rejoindre cette source de vie éternelle ; ils favorisent et expriment le recueillement de tout l’être en Dieu. » (Constitutions Art 167)
Chaque jour est un temps de grâces, une participation à l’éternité de Dieu. Dans le silence et la solitude nous accueillons la profondeur de notre vie, de son quotidien ordinaire empreint d’intériorité, vécu dans un espace bien concret, celui d’une Communauté.
« Il nous faut regarder, écouter et créer cette dimension du Silence sans laquelle il est impossible de rien connaître et rien découvrir. Le Silence n’est pas une consigne, une discipline que l’on s’impose. Le Silence est Quelqu’un que l’on regarde, en qui l’on vit, Quelqu’un que l’on respire et dont la Présence, justement suscite continuellement l’émerveillement et le respect à vivre dans l’ordinaire des jours de notre vie contemplative, une écoute active et ouverte, fidèle et créative. »(M.Zundel)
Le silence crée notre solitude cénobitique où chacune peut entendre Dieu parler à son coeur et laisser la vie de l’esprit s’épanouir en elle. « L’âme cesse d’être solitude, quand elle devient sanctuaire » (Bernard de Clairvaux). Il nous fait découvrir la nouveauté divine qui se cache dans quotidien ordinaire de notre vie faite d’adoration et d’humilité, d’attention et de simplicité.
Le silence, dans notre vie , façonne la parole échangée, partagée car «les mots authentiques émergent du silence et retournent au silence » (Barbara Fiand). Il est la bonne terre capable de recevoir la semence de la parole: celle de Dieu et celles de nos soeurs.
Sr Maria-DolOres SANZBERRO
Monastère sfb – Oteiza – Espagne
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Catégories: Notre chemin de vie contemplative | 11/07/2016
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“Cet homme qui descend de Jérusalem a Jéricho, c’est Adam avec tout le genre humain… Il faut que nous nous reconnaissions tous en Adam, avec toutes les faiblesses qui découlent de sa faute.” (St Augustin)
Jérusalem, d’où descend cet homme, représente la cité de paix, la cité céleste à laquelle l’homme déchu tourne le dos. Avant qu’il eût péché, il était dans une vision perpétuelle de paix. “Tout ce qu’il voyait lui était paix et joie.” Et plus il s’éloigne de la Cité sainte, plus sa déchéance est grande. (St Augustin)
« Il descendait à Jéricho, la ville de la vallée profonde, à la chaleur étouffante, qui représente la vie abandonnée aux passions. Jésus ne dit pas, il descendit, mais il descendait, car la nature humaine est portée à descendre, et, abandonnée à elle-même, elle descend toujours. » (Théophylacte)
« Le nom de prochain est un nom de relation,
et nous ne pouvons être proches
que de quelqu’un qui est proche de nous. »
St Augustin,
« Ce qui nous rapproche le plus,
ce n’est pas la parenté,
mais la miséricorde. »
(St Ambroise)
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Catégories: Méditations | 10/07/2016
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Si nous souhaitons percevoir,
fût-ce un tout petit peu,
les battements du pouls du monde,
le souffle ténu de l’invisible,
quelques échos égrenés par le chant des confins,
il nous faut développer
une acoustique du silence.
(Dom Huerre)
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Catégories: Lu ailleurs | 7/07/2016
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Laissons la Parole nous parler
Dans la « Lectio divina »,
l’Esprit nous guide et nous éclaire ;
Il ouvre notre intelligence au sens des Ecritures
et modèle notre coeur.
(Constitutions Art 188)
Ne t’approche pas des paroles pleines de mystère de l’Ecriture sans prière et dit à Dieu: Seigneur, accorde-moi d’y discerner ta volonté et de la comprendre… » (Isaac de Ninive)
La lectio divina, lecture priante quotidienne de l’Ecriture Sainte, nous sensiblise toujours plus à la présence de Jésus-Christ et nous fait découvrir ce qui nous est nécessaire pour réaliser la volonté du Père. L’oreille de notre coeur ouverte, nous demeurons dans la solitude du silence pour écouter le Fils bien-Aimé et scruter son enseignement afin de grandir – chacune et ensemble – dans la foi, l’espérance et la charité.
« Les moines lisent la Bible, la mémorisent, la font chair de leur chair, sang de leur sang. » (Dom Colombas osb).
Si nous acceptons de nous laisser interpeller par la Présence qui habite l’Ecriture Sainte, nous pourrons y découvrir la voix du fin silence qui habite notre coeur:
« Au lieu de lire pour apprendre, laisse la Parole te parler et t’atteindre d’elle même. Elle est vivante, elle a quelque chose à te dire ». (Dom Bernard DUCRUET, osb)
L’écoute de la Parole de Dieu demande un coeur qui aime et attend, dans la Foi, de recevoir de Dieu la plénitude de sens de ce qui lui est ordonné. Elle nous maintient dans une sensibilité spirituelle et passe au crible les mouvements et les pensées du coeur (Hb 4,12). Elle nous appelle à être pauvre et humble devant la Parole qui se dit et se donne, espère et attend notre adhésion.
Rabbi Hanina Bar Idi écrit: « Pourquoi les paroles de la Loi sont-elles comparées à l’eau comme il écrit: » Que celui qui a soif vienne boire » (Is 55.1) C’est pour nous enseigner que comme les eaux quittent un endroit élevé pour descendre en un endroit plus bas, de même les paroles de la Loi ne demeurent qu’avec ceux qui ont l’esprit humble ».
Jour après jour, la Lectio divina fait son oeuvre en nous. Elle suscite un amour effectif et constant de la Parole de Dieu et nous apprend à vivre de Dieu, pour Dieu, en Dieu dans l’ordinaire de notre quotidien. Elle nous fait coïncider avec la volonté du Père et revêtir les » sentiments mêmes du Christ » (Ph 2,5). Elle nous conduit à la prière, à la contemplation et nous fait désirer la « connaissance sublime du Christ-Jésus » (Ph 3,8).
» Que la parole du Père, « Ecoutez-le« , résonne sans cesse à nos oreilles. Et l’écoutant, nous nous remplissons de sa beauté, nous nous nourrissons de sa douceur » (St Jean Damascène).
Sr Maria-Dolores Sanzberro
Monastère sfb – Oteiza -Espagne
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Catégories: Notre chemin de vie contemplative | 6/07/2016
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“Le Seigneur en désigna soixante-douze… ” (Lc 10,1)
“Déjà dans les livres de Moïse, nous avions rencontré un nombre semblable : sur l’ordre de Dieu, Moïse avait choisi soixante-douze juges à qui Dieu départit son esprit. Et ailleurs nous avons une figure des douze et des soixante-douze. Ils vinrent, dit l’Exode parlant des enfants d’Israël, en un lieu nommé Klim, (qui signifie montée ou accroissement), et il y avait là douze fontaines et soixante-douze palmiers.
N’y a-t-il pas là l’annonce des douze Apôtres et des soixante-douze disciples qui nous aident à recevoir notre accroissement spirituel. Nous recevons de ces fontaines sacrées des douze toutes sortes de biens ; et nous pouvons assimiler les disciples aux palmiers, à ces palmiers dont la moelle est si savoureuse, les fruits si abondants, la racine si ferme, la stature si haute, et qui se plaisent au bord des eaux. ” (St Cyrille)
“Ce nombre de soixante-douze répondait aux soixante-douze peuples que l’Ecriture nous montre issus des enfants de Noé. ” (Bède)
“Si nous multiplions par trois, le nombre des personnes de la Sainte Trinité, le chiffre vingt-quatre qui est celui des heures qu’il faut au soleil pour répandre sa lumière dans tout l’univers, nous aurons ce nombre de soixante-douze : c’est par ces soixante-douze disciples que l’univers aura la connaissance du mystère des trois personnes divines.” (St Augustin)
“et il les envoya… deux à deux…”
“C’était un usage déjà très-ancien d’aller deux à deux pour les missions importantes, et Dieu avait envoyé Moïse et Aaron pour tirer Israël de la servitude, Josué et Caleb avaient uni leurs efforts pour apaiser le peuple soulevé par les rapports des espions. Aussi l’Ecriture a dit : Le frère qui est aidé par un frère est une cité munie de retranchements. ” (Origène)
“L’accord de deux hommes dans les matières spirituelles, prouvera qu’ils ne sont pas conduits par des passions personnelles. ” (St Basile)
“La charité a deux commandements, l’amour de Dieu et l’amour du prochain, et la charité ne peut s’exercer qu’entre deux.Notre Seigneur nous fait donc entendre qu’on ne doit pas entreprendre le ministère de la prédication sans une grande charité mutuelle.” (St Grégoire)
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Catégories: Méditations | 3/07/2016
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Tout coule, tout change, se transforme, s’écoule,
Nous dit Héraclite, comme ce fleuve qui déboule,
Différent à présent de ce qu’il était tout à l’heure :
Il était placide et voilà qu’il montre de l’humeur.
Il nous montre de ces tourbillons qui nous émeuvent :
On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve.
Ainsi va-t-il de notre vie : tout est mouvement.
Dans son roulis tout est perpétuel remuement.
Nous devons éternellement
Faire face au changement,
Comme en ces temps bien anciens
Nous disait le philosophe Ephésien.
Il nous enseignait à sa belle manière
Que sur notre terre tout est éphémère,
Et que nous devons suivre les changements,
Ses affrontements, ses chamboulements.
Car « toute chose taillée en sens contraire
S’assemble et tout cela qui diffère
Engendre la plus belle harmonie :
C’est la discorde qui a tout produit ».
Retenant la sage leçon de l’Ephésien,
Observons sans crainte le quotidien
Que ces eaux, devant nous, roulent et roulent :
C’est le ruban de notre vie qu’elles déroulent,
En d’interminables, inlassables kyrielles.
Constantes, édifiantes, éternelles.
(Jean Bescond)
photo: http://ascenseur.over-blog.com/
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Catégories: Lu ailleurs | 1/07/2016