[:fr]Comme un fleuve qui coule…[:]
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Tout coule, tout change, se transforme, s’écoule,
Nous dit Héraclite, comme ce fleuve qui déboule,
Différent à présent de ce qu’il était tout à l’heure :
Il était placide et voilà qu’il montre de l’humeur.
Il nous montre de ces tourbillons qui nous émeuvent :
On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve.
Ainsi va-t-il de notre vie : tout est mouvement.
Dans son roulis tout est perpétuel remuement.
Nous devons éternellement
Faire face au changement,
Comme en ces temps bien anciens
Nous disait le philosophe Ephésien.
Il nous enseignait à sa belle manière
Que sur notre terre tout est éphémère,
Et que nous devons suivre les changements,
Ses affrontements, ses chamboulements.
Car « toute chose taillée en sens contraire
S’assemble et tout cela qui diffère
Engendre la plus belle harmonie :
C’est la discorde qui a tout produit ».
Retenant la sage leçon de l’Ephésien,
Observons sans crainte le quotidien
Que ces eaux, devant nous, roulent et roulent :
C’est le ruban de notre vie qu’elles déroulent,
En d’interminables, inlassables kyrielles.
Constantes, édifiantes, éternelles.
(Jean Bescond)
photo: http://ascenseur.over-blog.com/
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