Un homme riche, un homme pauvre
« Il y avait un homme riche qui se revêtait de pourpre et de lin fin et faisait chaque jour brillante chère. Et un pauvre, nommé Lazare, gisait près de son portail, tout couvert d’ulcères. » (Lc 1, 19 ss).
Jésus dit « un homme riche ». Il n’englobe pas tous les riches « car de même que toute pauvreté n’est pas sainte, toute richesse n’est pas criminelle : c’est la jouissance effrénée qui entache la richesse et c’est la sainteté qui révèle la pauvreté » (St Ambroise).
Rien ne dit que l’homme riche était méchant ! Seulement, il n’avait jamais posé son regard sur celui qui était de l’autre côté du portail de sa maison ! Il avait tout et Lazare manquait de tout. Aujourd’hui, nous pouvons ne pas voir, nous aussi, le pauvre qui est à notre porte, celle de nos maisons, celle de nos sociétés, celle de nos pays.
« Vous avez reçu en abondance ». « Une prospérité continue doit nous inspirer la crainte plutôt que la joie… elle doit nous inspirer de la crainte parce qu’elle nous impose des devoirs, le devoir d’exercer la miséricorde” (St Grégoire) .
Les biens sont faits pour communiquer ! E.Lévinas écrit : « la relation avec autrui ne se produit pas en dehors du monde mais met le monde possédé en question… l’universalisation… est l’offre du monde à autrui. »
La parabole du pauvre Lazare et de l’homme riche nous dit que notre vie est l’espace et le temps où nous devons choisir la Vie véritable. La Parole de Dieu montre notre péché, brise notre coeur et y fait naître la repentance. Il suffisait donc à l’homme riche d’écouter Moïse et les prophètes pour savoir ce qu’il devait faire durant sa vie sur terre. Dieu n’envoie personne de l’au-delà pour se révéler à nous et nous enseigner le chemin du salut. Il nous suffit d’écouter toujours et encore la Parole de Dieu, de nous laisser convertir par elle ! Seule, elle fait naître la foi, la charité et l’espérance dans nos coeurs.