Adore et confie-toi
Ne t’inquiète pas de la valeur de ta vie, de ses anomalies, de ses déceptions, de son avenir plus ou moins sombre et obscur.
Tu fais ce que Dieu veut.
Tu lui offres, au milieu de tes inquiètudes et de tes insatisfactions, le sacrifice d’une âme humiliée qui s’incline malgré tout devant une Providence austère…
Peu importe que dans l’intime de toi-même tu sentes, comme un poids naturel, la tendance à te replier sur tes tristesses et tes défauts…
Peu importe que, humainement tu te trouve “raté”, si Dieu, lui te trouve réussi, à son goût…
Petit à petit, Notre Seigneur te conquiert et te prend pour lui…
Je t’en prie, quand tu te sens triste, paralysé,
adore et confie-toi.
Adore, en offrant à Dieu ton existence qui te paraît abîmée par les circonstances: quel hommage plus beau que ce renoncement amoureux à ce qu’on aurait pu être!
Confie-toi.
Perds-toi aveuglément dans la confiance en Notre Seigneur qui veut te rendre digne de lui et y arrivera, même si tu restes dans le noir jusqu’au bout, pourvu que tu tiennes sa main toujours, d’autant plus serrée que tu es déçu, plus attristé.
Sois heureux fondamentalement, je te le dis.
Sois en paix.
Sois inlassablement doux.
Ne t’étonne de rien, ni de ta fatigue physique, ni de tes faiblesses morales.
Fais naître et garde toujours sur ton visage le sourire, reflet de celui de Notre Seigneur qui veut agir par toi, et, pour cela, se substituer toujours plus à toi.
Au fond de ton âme, place avant tout, immuable, comme base de toute activité, comme critère de la valeur et de la vérité des pensées qui t’envahissent, la paix de Dieu.
Tout ce qui te rétrécit et t’agite est faux, au nom des lois de la vie, au nom des promesses de Dieu…
Parce que ton action doit porter loin, elle doit émaner d’un coeur qui a souffert: c’est la loi, douce en somme…
Quand tu te sentiras triste…
adore et confie-toi.