Jésus, le passeur d’humanité
“Il faut souligner l’importance du « faire » ; Jésus a été un réalisateur, il ne s’est pas contenté de parler du bien en soi, ou d’encourager les autres à le pratiquer.
Jésus fut un passant ; il « est passé » en son temps, comme nous passons dans le nôtre. Il a connu la précarité et le côté « fuyant » de l’existence. Son temps de vie publique fut même particulièrement court pour un Maître spirituel qui marque à ce point l’histoire depuis vingt siècles!
Mais quand il passait de village en village, il faisait de ces fragiles instants de rencontre des moments de vérité existentielle, où le passant devenait passeur d’humanité.
Alors, sa parole, son geste, son cri ou sa confidence ouvraient aux heureux bénéficiaires le passage vers un monde nouveau, celui de la famille de Dieu : « Celui qui fait le bien est de Dieu » (3 Jn, 11). (Mgr Gaillot).
Les paroles et les gestes de Jésus vont toujours dans le sens de la vie. Il nous révèle le Dieu de la vie qui s’engage en se liant avec chacun de nous, jusque dans les situations de détresse.
Le Connaître, Lui Jésus, est, pour nous tous les baptisés, une bénédiction et un appel à être, nous aussi, une bénédiction pour le monde, en particulier pour ceux qui souffrent.
C’est en imitant ce que Jésus, Verbe de Dieu fait chair, a fait sur la terre que nous donnons le Verbe de Dieu au monde.
Il ne s’agit pas seulement pour nous de faire des choses, de poser des gestes, de dire des parole.
Il s’agit beaucoup plus profondément d’être transformés du dedans afin que notre vie quotidienne laisse passer le courant de vie qui vient du Père comme Jésus dont “l’existence même est de venir du Père” ( T. Radcliffe).