Un Dieu qui veut notre joie
“Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que vous soyez comblés de joie.” (Jn 15,11)
Quand le Christ parle à ses apôtres, c’est pour les combler de joie. Et la raison de cette joie, c’est que la vie de Jésus n’a été qu’amour, à l’image de son Père : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. »
“Je parle ainsi… afin qu’ils aient en eux-mêmes ma joie, une joie complète.” (Jn 17,13b)
A quatre reprises, dans sa prière, Jésus dit qu’il veut pour nous, ses disciples, la joie; qu’il veut voir en notre coeur toute la joie de son cœur; qu’il veut faire de notre joie sa propre joie.
Il n’y a de joie
que dans l’amour et dans la plénitude
de l’amour du Christ.
Marie-Noëlle Thabut – L’intelligence des Ecritures,
Dès l’Ancien Testament, tout le travail des prophètes a consisté à révéler ce vrai visage du Dieu de tendresse et de pitié, comme le disent les psaumes, un Dieu qui veut notre joie. Voici quelques phrases d’Isaïe, par exemple :
« Ils reviendront, ceux que le SEIGNEUR a rachetés, ils arriveront à Sion avec des cris de joie. Sur leurs visages, une joie sans limite ! Allégresse et joie viendront à leur rencontre, tristesse et plainte s’enfuiront. » (Is 35, 10)…
Quand Dieu « répandra son Esprit sur toute chair », comme le dit le prophète Joël (3,1), alors nous connaîtrons que Dieu est amour et nous serons dans la joie.
« C’est seulement à la fin des temps que l’humanité connaîtra enfin Dieu et donc vivra dans la joie ; c’est pour cela que, dans l’Ancien Testament, la joie est toujours présentée comme une caractéristique du salut que l’humanité attend. »
Quand l’humanité connaîtra enfin Dieu tel qu’Il est,
elle sera comblée de joie.
Visiblement, c’est un thème qui a beaucoup marqué Jean ; du dernier soir de son Maître, il a retenu une grande impression de joie plus forte que l’épreuve pourtant toute proche ; par exemple :
« Vous l’avez entendu, je vous ai dit : Je m’en vais et je viens à vous. Si vous m’aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais au Père, car le Père est plus grand que moi. » (Jn 14, 28)…
« En vérité, en vérité, je vous le dis, vous allez gémir et vous lamenter tandis que le monde se réjouira ; vous serez affligés mais votre affliction tournera en joie. Lorsque la femme enfante, elle est dans l’affliction puisque son heure est venue ; mais lorsqu’elle a donné le jour à l’enfant, elle ne se souvient plus de son accablement, toute à la joie d’avoir mis un homme au monde. C’est ainsi que vous êtes maintenant dans l’affliction, mais je vous verrai à nouveau, votre coeur se réjouira et cette joie, nul ne vous la ravira. » (Jn 16, 20-24).
Et dans sa dernière prière, Jésus dit à son Père : « Maintenant je vais à toi et je dis ces paroles dans le monde pour qu’ils aient en eux ma joie dans sa plénitude. » (Jn 17, 13).
Les apôtres, à leur tour, promettent aux hommes la joie : « Et nous vous écrivons cela, pour que notre joie soit complète. » (1 Jn 1, 4)… « J’ai bien des choses à vous écrire, pourtant je n’ai pas voulu le faire avec du papier et de l’encre. Car j’espère me rendre chez vous et vous parler de vive voix, afin que votre joie soit complète. » (2 Jn 12).