O Mon Dieu, merci;
j’ai retrouvé ma soeur chérie,
j’ai retrouvé ma soeur la terre.
Elle est faite du même argile que moi,
elle boit les mêmes rayons de soleil.
Et pourtant, nous nous étions perdus de vue.
Je ne la regardais plus.
Je ne la fréquentais plus.
A elle, je ne communiai plus.
Nous avions cru, mes frères et moi,
nous avons cru que nous pouvions nous passer d’elle.
Seigneur, je la retrouve enfin,
mais malade, blessée, épuisée.
Tu nous l’avais donnée vierge entre nos mains avides,
sauvage mais apprivoisable.
Certains d’entre nous l’ont mivrée aux exploiteurs.
Ils l’ont forcée à se prostituer,
pour tirer d’elle du plaisir sans limites.
Et maintenant, défigurée et contagieuse
elle nous contamine quand nous l’approchons.
Je prendrais sa défense, Seigneur,
elle qui est sans bras,
elle qui est sans voix.
Je me battrai pour elle.
Car tu me l’as confiée, Seigneur,
à moi, à tous les hommes.
Et en la protégeant,
en la développant comme tu le désires,
Une fois encore,
je me sauverai et sauverai tous mes frères.
Michel Quoist
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