Il est une foi :
Abba, Jesuah, Rouah

Abba est le Père.
Il garde un visage jeune
comme au matin de la Création
quand il porte le monde à bout de bras.
C’est encore à bras étendu
qu’il libère les esclaves
qui fabriquent des briques en Egypte.
Il est beau. Il est bon
et il aime comme un père et une mère.
Abba, papa, notre Père.
Le Père a un fils :
Jesuah, Josué, Jésus.
Son visage est tel celui du père.
Il donne la jeunesse
à celui qui lui donne la sagesse.
Il joue en jonglant la nuit
avec les étoiles,
le jour avec le sable
sur lequel il écrit.
A douze ans, il sait poser les questions
et trouver des réponses.
Homme, il demande à boire
au bord d’un puits à une femme
et lui donne de s’abreuver
à une source qui ne s’épuise pas.
Il défend les droits
des petits, des pauvres, des paumés.
Il partage le pain et offre sa vie.
Mort, Abba le réveille,
le relève, le ressuscite,
Fils de Dieu vivant
d’un souffle saint.
Quel est ce souffle
qui murmure dans le buisson du jardin ?
C’est Rouah, la brise, légère
comme voile au vent.
Elle est la main agile du Père
avec la main du Fils pour créer.
Elle chante la comptine du bonheur,
elle crie aussi la clameur du malheur.
Elle brûle les lèvres des prophètes,
elle creuse l’oreille des sages.
Elle fait le lien
entre le Père et le Fils qui s’aiment,
Elle donne langue
à tous les enfants de Dieu
qui sont des frères et des sœurs.
Elle les invite tous à la danse,
couleurs et costumes,
musiques et rythmes à l’unisson.
Ils s’appellent :
Abba, Jesuah, Rouah,
le Père, le Fils et l’Esprit.
Amen. Oui, c’est vrai.
Patrick Jacquemont
Extrait de la revue “Signes”
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