Une parole pleine de paix
« Ils cherchaient dans sa parole – dit Théophylacle – la guérison de leur âme et dans ses miracles la guérison de leurs infirmités corporelles. Et Jésus accède à ce double désir. »
Au Sinaï, les commandements sont proclamés avec un éclat retentissant et écrits sur des tables de pierre.
Sur la montagne des béatitudes, ils sont proclamés avec une bonté infinie et ils s’insinuent doucement dans les coeurs.
« Le lieu où il parle – nous dit St Léon – la manière dont il parle établissent qu’il est celui-là même qui, autrefois, parlait avec Moïse, là avec une justice remplie de menaces, ici avec une éloquence plus sainte et plus pénétrante.
Il montre que le temps prédit par Jérémie est arrivé :
Voici que des jours viendront, dit le Seigneur, et j’amènerai à la perfection mon testament sur la maison de Juda et d’Israël. Et après ces jours, dit le Seigneur, je mettrai mes lois dans leur intelligence et je les écrirai dans leur coeur.
Celui qui a parlé à Moïse a parlé aux Apôtres, et la main agile du Verbe a écrit dans les coeurs des disciples les décrets du Testament nouveau.
Il n’était plus entouré de nuées épaisses, les éclairs et les tonnerres n’éloignaient plus de la montagne le peuple effrayé ; mais il faisait entendre à tous une parole pleine de paix: il voulait que la douceur do sa grâce enlevât à la loi toute son âpreté, et que l’esprit d’adoption détruisit la terreur qui régnait dans le coeur des serviteurs. »