Voix et tressaillement
Dés qu’Elisabeth entendit la salutation de Marie, son enfant tressaillit dans son sein. (Luc 1,41)
« Remarquez, dit St Ambroise après Origène, le sens de chacun de ces mots : Elisabeth entend la première la voix de Marie, et son enfant est le premier à sentir la grâce; Elisabeth entend la voix de Marie, mais Jean sent l’avènement du Sauveur et il tressaille en présence de ce grand mystère».
Ces deux femmes racontent la grâce qui a été faite : cette grâce a pour théâtre l’âme des deux enfants, elle se répand sur les mères, et dans l’esprit qui vient des enfants les mères prophétisent.
L’enfant d’Elisabeth tressaille dans son sein, et la mère est remplie de l’Esprit Saint : «elle n’est remplie de l’Esprit Saint qu’après que l’enfant a tressailli. »
« De même que les Prophètes, dit Théophylacle, subissaient une impression divine qui les mettait hors d’eux-mêmes, et ensuite prophétisaient, de même le Fils d’Elisabeth semble dans ce tressaillement accuser cette impression d’en haut, et ensuite il prophétise par la bouche de sa mère. »