Les Rameaux
(2) Voici notre roi, doux et pacifique, monté sur l’ânon, qui vient en hâte pour subir sa passion et pour retrancher les passions. Le Verbe est monté sur une bête, voulant sauver les êtres raisonnables. Et l’on pouvait contempler sur le dos d’un ânon, celui que portent les épaules des Chérubins, et qui jadis enleva Elie sur un char de feu ; celui qui, riche naturellement, est pauvre volontairement ; celui qui ayant librement choisi d’être faible, donne la force à tous ceux qui lui crient : « Tu es béni, toi qui vient rappeler Adam. »
(8)Tu manifestes ta force en choisissant l’indigence. Car c’est en signe de pauvreté que tu t’asseyais sur un ânon, mais par ta gloire tu ébranles Sion. Les vêtements des disciples étaient une marque d’indigence, mais, à la mesure de ta puissance étaient les hymnes des enfants et l’affluence de la foule qui criait : « hosanna –c’est-à-dire – Sauve donc – toi qui es au plus haut des cieux. Sauve, Très-Haut, les humiliés ; Aie pitié de nous par égard pour nos palmes ; les rameaux qui s’agitent remueront ton cœur, ô toi qui viens rappeler Adam.
Romanos le Mélode
Hymne IV : Les rameaux – Sc N°128