Une fraternité universelle
Sr Lorette, supérieure de la communauté de la Sainte-Famille de Saint-Mandé
Pouvez-vous vous présenter ?
Bordelaise, j’ai choisi à 23 ans la vie religieuse de la Sainte-Famille. Professeur de lettres pendant 25 ans, plusieurs missions m’ont successivement été confiées : la formation spirituelle des sœurs, le service international de l’information pour notre famille religieuse, l‘animation d’un centre spirituel près de Bordeaux, et plus récemment l’animation de la communauté de Saint-Mandé. Trois années à Rome m’ont fait percevoir la dimension universelle de l’Eglise.
Parlez-nous de la vie de la communauté de Saint-Mandé ?
La Sainte-Famille prend racine à Saint-Mandé en 1859. Au fil de l’histoire, sa maison devient centre administratif du réseau Belgique- Italie-France. Les sœurs en assurent les différents services. Elles sont aussi présentes dans plusieurs secteurs de la vie de l’Eglise : catéchuménat, liturgie, groupes de réflexion, de lecture biblique, obsèques. La communauté héberge encore une association, Les champs de Booz, pour aider des femmes demandeuses d’asile. Elle élargit son espace de prière à qui le désire. Tous les membres de la Sainte-Famille venus parfois du bout du monde y reçoivent l’hospitalité. Ensemble, nous expérimentons la fraternité universelle.
Quels sont vos projets ?
Un temps de ressourcement en Israël, deux ans au centre chrétien d’études juives des Bernardins (CCDEJ), l’apprentissage de l’hébreu biblique, m’ont rendue consciente des racines juives de ma foi, du lien spirituel vivant et actuel unissant le peuple chrétien et le peuple juif, nos frères aînés dans la foi. Il se trouve que la communauté juive de Saint-Mandé est importante ; entamer un chemin d’amitié et de compréhension me tient vraiment à cœur.
Propos recueillis par Isabelle de Surmont et Brigitte Germain
Journal du secteur pastoral de Vincennes-Saint-Mandé 06/2013