Voyages et souvenirs – 2
Ce fut d’abord en France, comme religieuse enseignante à l’Institution du Mirail, à Bordeaux, ( un Second cycle où j’ai enseigné la littérature française et la catéchèse..)
J’aimais, faire déjà des liens entre la littérature française et les trésors littéraires d’autres pays; et aussi entre toute œuvre littéraire et artistique, en particulier avec les tableaux des grands maîtres de la peinture..)
J’aimais cette tâche d’éducatrice qui peu à peu permettait que des jeunes aillent plus haut que moi dans le savoir, dans la recherche.
J’étais si heureuse dans ma vie d’enseignante que j’y serai restée toute ma vie je crois et, si ce n’avait été l’obéissance religieuse, j’aurais préféré vivre dans le cadre de cette vie bordelaise où j’aimais chercher avec d’autres comment être en attitude pédagogique qui permette à tous de s’ouvrir, d’aller au-delà de ses propres limites.
Aussi, je me revois pleurant doucement dans le train qui allait de Bordeaux à Paris où je venais d’être nommée responsable des communautés de Paris et de l’Est, pour aider à l’animation spirituelle des nombreuses communautés de la région confiée.
C’était autre chose que la littérature française mais, je me suis attelée avec passion à ce qui était pour mes sœurs et aussi pour moi-même un « plus » pour trouver les attitudes vraies et sans emphase. Aider des sœurs dans leur vie de relation à Dieu, aux autres, à elles-mêmes, cela ne pouvait aller sans une cohérence de vie et une vérité dans la mienne.
Pour moi, je peux dire clairement que la vie religieuse dans la Sainte Famille a été une chance immense qui m’a donné de m’ouvrir à plus grand que moi, plus grand que ma terre de France., plus large que ma conception de la vie, de mes pensées.. et qui a agrandi mes aspirations, mon idéal de vie.
D’ailleurs, toute une tranche de ma vie s’est déroulée dans des voyages et des itinéraires non pas des balades ni des croisières : ces voyages consistaient en un effort de compréhension pour la société, la culture, les mœurs de chaque pays Je voulais comprendre et rejoindre l’effort missionnaire de mes sœurs.
Souvent, un accompagnement spirituel était nécessaire. Durant des vacances en Cerdagne, à la LLagonne avec mes parents, j’ai pu noter comment les planeurs étaient lancés ainsi dans le ciel :