Prière “aux champs”
Seigneur, plus que partout ailleurs peut-être, ta présence est manifeste en pleine nature.
Elle est dans la lumière du soleil, elle est dans le souffle de ce vent venant d’on ne sait où.
Elle est dans cette vie qui explose partout, mais elle est aussi dans ce ciel pur, dans ce silence. Seigneur, dans la nature tout indique ta grandeur, puissance séculière de cet énorme chêne. Puissance de ces petits signes de vie de l’arbrisseau au nouveau-né !
Seigneur, dans la nature tout indique ta grandeur, puissance séculière de cet énorme chêne. Puissance de ces petits signes de vie de l’arbrisseau au nouveau-né ! Mais aussi amalgame illisible et grand mystère de l’ordre de la vie. Ordre qui oriente la poussée de la fleur, l’ouverture du bourgeon et le vol de l’oiseau. Seigneur, comment fais-tu pour guider ces pulsions ? Comment te suivre dans ce grand théâtre de la vie ? Comme le blé qui pousse faut-il partir du sol ? Faut-il comme l’oiseau s’élancer dans le ciel ? Faut-il pleurer ou prier ? Donne-moi une certitude qui soutienne mes pas. Montre-moi ma place dans ce grand théâtre de la vie.
Alors je me suis tu et je t’ai écouté. “Mon fils, contente-toi de vivre là où je t’ai placé. Vis le jour tel qu’il est et laisse-toi guider. Reste humble et discret comme ma création. Alors, mais seulement alors tu connaîtras le repos de ton âme et la joie d’être aimé.” Amen.
Pol Miat
Méditation trouvée sur le Journal du Comminges,
Eglise réformée d’Ariège et Sud Gascogne