Il n’est pas dit :
« j’ai jeûné », « j’ai veillé »
ou « j’ai couché sur la terre nue »,
mais je me suis humilié,
et aussitôt le Seigneur m‘a sauvé. (Ps 114,6).
Le repentir relève,
l’affliction frappe à la porte du ciel,
et la sainte humilité l’ouvre.
Nous qui voulons connaître notre état,
ne cessons pas de nous interroger sur nous-mêmes.
Et si, avec un sentiment profond du cœur,
nous estimons que notre prochain
est meilleur que nous à tous égards,
c’est que la miséricorde est proche de nous.
Tous reconnaîtront que nous sommes les disciples de Dieu
non à cela que les démons nous sont soumis,
mais à cela que nos noms sont inscrits
dans le ciel de l’humilité (cf Jn13,35 ; Lc 10,20)
Telle est la nature du citronnier,
ses branches poussent vers le haut
quand il est stérile,
mais plus ses branches s’inclinent vers le sol,
plus il porte de fruits.
Celui qui a quelque intelligence
saisira la signification de cela.
Pour ceux d’entre nous
qui ne veulent pas s’humilier,
le Seigneur, dans sa providence,
en a ainsi disposé
que nul ne peut mieux voir ses fautes
que leur prochain.
Nous sommes ainsi contraints d’attribuer
avec action de grâces notre guérison,
non à nous-mêmes, mais à lui et à Dieu.
St Jean Climaque (+vers 649)
(Magnificat – septembre 2013)
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