Avoir la foi… Perdre la foi
Souvent nous entendons dire « j’ai la foi », ou bien « je n’ai pas la foi », comme on dirait « j’ai une valise » ou « je n’ai pas de parapluie ». D’ailleurs, comme ce dernier, que l’on oublie fréquemment, certains diront aussi : « J’ai perdu la foi »…
Ce clin d’œil ne veut ni masquer, ni minimiser la souffrance de ceux et celles qui traversent une période de doute ou qui, depuis de longues années, sont en vain à la recherche de Dieu.
Certes la foi n’est ni un objet, ni une tradition que l’on peut posséder, perdre ou retrouver. Elle est une invitation, un sens pour notre vie. La foi signifie une adhésion, un engagement qui, chaque jour, est à renouveler. Elle prend corps dans le temps, comme un horizon à bâtir, personnellement et avec d’autres.
Mais la foi ne se mérite pas, elle est un don mystérieux de Dieu. Ce don de Dieu se découvre dans l’histoire de tout un peuple de croyants. Il s’enracine dans la réponse que font des hommes et des femmes face à la rencontre de Jésus-Christ. Cette réponse, un peu folle aux yeux de certains, engage leur vie et le sens de leurs actions même s’ils ne savent pas toujours jusqu’où cet engagement doit les mener.
La foi chrétienne s’enracine dans l’Evangile, qui n’est pas une parole figée dans l’histoire. L’Evangile continue à s’écrire à travers la vie de tous ceux qui acceptent de suivre le Christ.
Ni savoir, ni recette-miracle, la foi au Christ est au risque d’un chemin de confiance, chemin de confiance qui, pour certains, restera tout au long de leur vie humaine, chemin d’ombres et de brouillard.