Quelle demande?
Que demandait le pharisien à Dieu ?
” Cherchez dans ses paroles, vous ne trouverez rien. Il montait soi-disant pour prier : or, il ne demande rien à Dieu, il se loue. Ne rien demander à Dieu, mais se louer, c’est évidemment trop peu ; insulter en outre qui demande, c’est le comble ? Le publicain se tient à distance et pourtant il s’approche de Dieu ; les reproches que lui dicte son cœur marquent la distance, mais le Seigneur s’approche pour l’écouter.”
” Le Seigneur est élevé, il se penche vers les humbles, tandis que les superbes, comme ce pharisien, il les connaît de loin. Oui Dieu regarde à distance ces gens-là et il ne les pardonne pas.
Celui qui demande
“Voyez par contre, l’humilité du publicain. Il ne se contente pas de se tenir à distance, il ne lève même pas les yeux vers le ciel. Il n’ose lever les yeux pour qu’on le regarde. Sa conscience l’abaisse mais l’espérance le soulève. En outre, il se frappe la poitrine. De lui-même, il réclame son châtiment, aussi Dieu pardonne-t-il à celui qui avoue : Seigneur, sois propice au pécheur que je suis : le voilà celui qui demande…. Il se fait son propre juge et Dieu plaide sa cause… Il s’accuse et Dieu le défend. Il le défendit si bien qu’il jugea ainsi : « Ce publicain s’en retourna chez lui justifié. »
Sermon de St Augustin
Traduction Jean-René BOUCHET (op)
Lectionnaire pour le dimanche et pour les fêtes