Le Dieu des vivants
Quant aux morts et à leur résurrection des morts, n’avez-vous pas lu dans le livre de Moïse, ce que Dieu lui dit au buisson ardent : Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob. Or Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais le Dieu des vivants. (St Marc 12,26-27)
« Il ne dit pas, J’ai été mais Je suis le Dieu d’Abraham. Dieu disait cette parole à Moïse longtemps après que ces saints patriarches étaient descendus dans la tombe. Ils existaient donc encore puisque Dieu était à eux ; car on ne peut posséder qu’à la condition d’être : posséder Dieu ne peut être que le fait d’un être vivant, et posséder un être éternel ne peut être le fait d’un être mortel. » (St Hilaire)
« Dieu, avait dit d’abord à Moïse : Je suis celui qui suis. En disant: Je suis le Dieu d’Abraham, il ne peut pas dire: Je suis le Dieu de ceux qui ne sont pas, mais le Dieu de ceux qui existent, vivent et peuvent connaître le bien qui leur est donné. Et en spécifiant, en disant: Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’ïsaac, le Dieu de Jacob, il a voulu affirmer qu’il était le Dieu de chacun d’eux, et non pas seulement le Dieu d’une famille ou d’un peuple. » (Origène)
« Le titre de Dieu d’Abraham, d’Isaac, de Jacob est éternel… Dieu, dit S. Paul, ne rougit pas de s’appeler leur Dieu, parce qu’il leur a bâti une cité permanente et qui avait des fondements éternels. Autrement comment n’aurait-il pas honte de s’appeler leur Dieu s’il les avait abandonnés et ne leur eût laissé pour demeure qu’un tombeau? » (Bossuet)