L’attente de Dieu
L’attente de Dieu
La célébration de l’Avent est la réponse de l’Eglise Epouse à l’initiative toujours nouvelle de Dieu Epoux, qui était et qui vient (Ap 1,8). A l’humanité qui n’a plus de temps pour lui, Dieu offre à nouveau du temps, un nouvel espace pour revenir sur elle- même, pour se remettre en marche, pour retrouver le sens de l’espérance.
Voici alors la découverte surprenante : mon espérance, notre espérance est précédée par l’attente que Dieu cultive à notre égard ! Oui, Dieu nous aime et c’est précisément pour cela qu’il attend que nous revenions à lui, que nous ouvrions notre cœur à son amour, que nous mettions notre main dans la sienne et que nous nous rappelions que nous sommes ses enfants.
Cette attente de Dieu précède toujours notre espérance, exactement comme son amour nous rejoint toujours en premier (cf. 1 Jn 4,10). C’est dans ce sens que l’espérance chrétienne est dite « théologale » : Dieu en est la source, le soutien et le terme.
Quel grand réconfort dans ce mystère ; Mon créateur a placé dans mon esprit un désir de vie pour tous. Chaque homme est appelé à espérer en répondant à l’attente que Dieu a pour lui. Du reste l’expérience nous démontre qu’il en est précisément ainsi. Qu’est-ce qui fait avancer le monde, sinon la confiance qui a son reflet dans le cœur des petits, des humbles, lorsque, malgré les difficultés et les efforts, ils s’engagent chaque jour à faire de leur mieux, à accomplir ce peu de bien qui est cependant beaucoup aux yeux de Dieu, en famille, sur leur lieu de travail, à l’école, dans les divers milieux de la société.
Dans le cœur de l’homme, l’espérance est inscrite de manière indélébile, car Dieu notre Père est vie, et nous sommes faits pour la vie éternelle et bienheureuse.
Benoît XVI