
Le Christ est son enfant, la chair de sa chair et le fruit de ses entrailles. Elle l’a porté neuf mois et lui donnera le sein et par moments la tentation est si forte qu’elle oublie qu’il est Dieu. Elle le serre dans ses bras et elle dit « mon petit. » (…)
Elle (Marie) sent à la fois que le Christ est son fils, son petit à elle, et qu’il est Dieu.
Elle regarde et elle pense: Ce Dieu est mon enfant. Cette chair divine est ma chair. Il est fait de moi, il a mes yeux et cette forme de sa bouche est la forme de la mienne. Il me ressemble. Il est Dieu et il me ressemble.
Et aucune femme n’a eu de la sorte son Dieu pour elle toute seule, un Dieu tout petit qu’on peut prendre dans ses bras et couvrir de baisers, un Dieu tout chaud qui sourit et qui respire, un Dieu qu’on peut toucher et qui rit.
Et c’est dans un de ces moments-là que je peindrais Marie si j’étais peintre.
JP Sartre – Bat Jonah, jeu de Noël écrit en captivité
Cité par R.Laurentin – Une Année de Grâce avec Marie
Ed Fayard p : 50
-
[:fr]

[:]
-
-
-
-
-
Categories
-
Liens
Archives
-