L’eau est l’élément de la fécondité. Sans eau, il n’y a pas de vie. Et ainsi, dans toutes les grandes religions, l’eau est considérée comme le symbole de la maternité, de la fécondité. Pour les Pères de l’Eglise, l’eau devient le symbole du sein maternel de l’Eglise.
Chez un écrivain ecclésiastique du II-III siècle, Tertullien, se trouve une parole surprenante. Il dit: “Le Christ n’est jamais sans eau“. Avec ces paroles, Tertullien voulait dire que le Christ n’est jamais sans l’Eglise. Dans le Baptême, nous sommes adoptés par le Père céleste, mais dans cette famille qu’Il se constitue, il y a également une mère, la mère Eglise. L’homme ne peut avoir Dieu comme Père, disaient déjà les anciens écrivains chrétiens, s’il n’a pas également l’Eglise comme mère.
Nous voyons ainsi à nouveau que le christianisme n’est pas une réalité seulement spirituelle, individuelle, une simple décision subjective que nous prenons, mais qu’elle est quelque chose de réel, de concret, nous pourrions dire également quelque chose de matériel. La famille de Dieu se construit dans la réalité concrète de l’Eglise.
L’adoption en tant que fils de Dieu, du Dieu trinitaire, est dans le même temps insertion de la famille de l’Eglise, insertion comme frères et soeurs dans la grande famille des chrétiens. Et ce n’est que si, en tant que fils de Dieu, nous nous insérons comme frères et soeurs dans la réalité de l’Eglise que nous pouvons dire “Notre Père” à notre Père céleste. Cette prière présuppose toujours le “nous” de la famille de Dieu.
Benoît XVI – 7 janvier 2007
-
[:fr]
[:]
-
-
-
-
-
Categories
-
Liens
Archives
-