La vigilance
Comme le dit saint Hésychius de Jérusalem :
« La vigilance est un contrôle persévérant de l’esprit
montant la garde à la porte du cœur ;
elle permet de voir les pensées qui s’en approchent ».
La vigilance est la cause de la pureté du cœur et, par conséquent, celle aussi de la vision de Dieu qui est accordée par la grâce à ceux qui sont purs.
La vigilance est inséparable de la prière perpétuelle : la première naît de la seconde et l’engendre à son tour. En raison de leur naissance réciproque, ces deux vertus sont unies entre elles par un lien indissoluble.
La vigilance est la vie selon l’Esprit ; elle est un mode de vie céleste ; elle est la vraie humilité qui place toute son espérance en Dieu, et qui refuse toute confiance en soi et toute espérance fondée sur les hommes.
La vigilance s’acquiert progressivement ; on y parvient par un effort de longue haleine. Elle naît principalement de la lecture et de la prière attentive., de l’habitude de veiller sur soi-même, d’être éveillé, de peser chaque parole que l’on prononce et de réfléchir à chaque action que l’on entreprend, d’être attentif à toutes ses pensées et à tous ses sentiments, en veillant sur soi-même…
Pour demeurer dans un état de vigilance,
il faut garder avec grand soin la fraîcheur et la lucidité de son esprit.
Ignace Briantchaninov
cité dans “L’Evangle médité par les Pères” – D.Bourguet
Ed Olivétain p:212-213