La charité ou le joug du Seigneur…
“Quoi d’aussi proche de la tranquillité divine que de n’être plus ému par les affronts qui nous sont faits, de n’être effrayé par nul tourment, nulle persécution, mais de garder un calme identique dans le bonheur et le malheur, de voir d’un même œil, ennemi ou ami, de se rendre semblable à Celui “qui fait lever son soleil sur les bons et sur les mauvais, et pleuvoir sur les justes et sur les injustes” ?
Tout cela se trouve dans la charité, et rien que dans la charité. C’est de même en elle que réside la vraie tranquillité, la vraie douceur, car c’est elle le joug du Seigneur ; si, à l’invitation du Seigneur, nous le portons, nous trouverons le repos pour nos âmes, car “le joug du Seigneur est doux et son fardeau léger”. C’est que “la charité est patiente, elle est serviable, elle ne s’enfle pas, elle n’agit pas de travers, elle n’est pas ambitieuse”.
Ainsi les autres vertus sont pour nous comme une voiture pour un homme fatigué, ou comme la nourriture pour un voyageur, ou une lumière pour des gens perdus dans les ténèbres, ou des armes pour un combattant. Mais la charité – qui doit se trouver dans toutes les vertus pour qu’elles soient des vertus -, est par elle-même, d’une manière toute spéciale, le repos du fatigué, la demeure du voyageur, la pleine lumière pour celui qui parvient au but et la couronne parfaite de celui qui remporte la victoire.”
Aelred de Rielvaux – Miroir de la charité
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