“Oui, désormais toutes les générations me diront bienheureuse“.
Il faudrait parler de Marie à travers les âges, depuis ces “lueurs” qui traversent les temps de la première Alliance jusqu’aux jours d’aujourd’hui.
Parler de Marie avec tous les témoins qui ont parlé d’elle, quelle que soit leur confession chrétienne. Tous, les luthériens comme les réformés, les catholiques comme les orthodoxes, tous des témoins de Marie, Mère de Dieu – la Théotokos – du concile d’Éphèse.
Retrouver Marie, juive au milieu de son peuple juif, en attente avec les femmes du bourg de Nazareth.
Rencontrer Marie dans les quatre évangiles de Matthieu, Marc, Luc et Jean, dans les Actes et puis chez Paul l’Apôtre.
La rejoindre dans la primitive Église, et même à travers ces textes qu’on appelle les évangiles apocryphes et qui inspirent tant d’hymnes de la liturgie orthodoxe.
Il faut la suivre, la petite fille Marie, la mère, de siècle en siècle, dans la prière du peuple croyant, les écrits des grands saints, les dogmes des Églises, les travaux des artistes, les livres des poètes et des écrivains, et jusque et y compris dans les contestations.
…Jusqu’à retrouver Marie aujourd’hui, la Femme de l’Apocalypse, certes, mais aussi la femme pour notre temps, d’Orient en Occident.
Retrouver, comme dit Thérèse de l’Enfant-Jésus, “sa vie réelle”.
“Elle vivait de foi, comme nous”, écrit encore Thérèse.
Elle vit de foi, avec nous, hier, aujourd’hui et demain. Et, bien sûr, nous tentons de vivre de foi, avec elle. En alliance.
Roger Bichelberger, écrivain français
in “Marie Mère de Dieu” éd. du Rocher