Il est la mort de toute suffisance,
le cercle parfait de toutes les pauvretés.
on s’y retrouve aussi nu, aussi dépourvu
que l’enfant qui vient de naître.
Ici le travail est sans objet; la vie est en sursis.
La vie se reçoit, comme une grâce,
comme la manne tombée du ciel,
comme l’eau jaillie du rocher;
parce qu’un AUTRE nous la donne.
Le désert fait peur, le désert panique,
Il est un espace insolite,
sans repère et sans frontière:
est-ce le vent qui aspire?
est-ce l’enclume du soleil?
Il nous arrache à la routine:
il est rupture, il est mystère.
Paul Beaudiquez
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