Thomas aurait voulu “toucher” avec ses mains.
Preuve dérisoire!
Quand Jésus est là et lui propose, dans un sourire,
de mettre le doigt sur la plaie,
Thomas “touche”, en effet,
mais c’est avec son coeur.
Il croit. Il est passé à un autre registre de certitude;
il éprouve autrement les choses et les êtres;
il accepte de se recevoir d’eux
et de n’être plus, à lui seul, la mesure de tout.
Il n’y a pas de preuve du Ressuscité:
s’il y en avait, nous aurions barre sur Dieu,
nous pourrions le démontrer,
donc le “démonter”, le mettre en pièces.
Dieu refuse ce jeu qui nous fascine:
faire de lui un argument de notre propre pouvoir.
Il n’a que faire de partisans; il attend des croyants.
Il n’est pas objet de démonstrations
mais sujet d’une relation;
Il n’y a pas de preuves du Ressuscité
et c’est précisément pour cela
que je suis sûr de Lui, sûr de son amour,
car les vraies certitudes, celles qui font vivre,
viennent de la confiance qui m’est faite
et de celle que je donne.
Il n’y a pas de preuves du Ressuscité.
Que reste-t-il alors?
Il reste la promesse;, celle qui fut faite à Pierre:
“Les forces du mal n’auront jamais le dernier mot“.
Il restera toujours assez de braise endormie,
sous la cendre des coeurs,
pour que souffle l’Esprit
et que se ravive la flamme.
Paul Baudiquey
Pleins signes – Ed du Cerf – p: 265-266
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