Dans un de ses contes, Benson imagine qu “voyant” arrive dans une chapelle isolée où prie une religieuse. Il entre. Or, voici qu’autour de ce lieu ignoré, il voit soudain le monde entier se nouer, se mouvoir, s’organiser, au gré de l’intensité et de l’inflexion des désirs de la chétive orante.La chapelle du couvent était devenue comme le pôle autour duquel tournait la terre autour d’elle même, la contemplative sensibilisait et animait toutes choses parce qu’elle croyait; et sa foi était opérante parce que son âme, très pure, la plaçait tout près de Dieu.
Cette fiction est une excellente parabole.
Si nous étions aussi capables de percevoir la “lumière invisible” que les nuées, la foudre ou les rayons solaires, les âmes pures nous paraîtraient, en ce monde, aussi actives, par leur seule pureté, que les sommets neigeux dont les cimes impossibles aspirent continuellement pour nous les puissances errantes de la haute atmosphère.
Teilhard de Chardin
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