La généalogie du Sauveur
Quatorze générations d’Abraham à David,
Quatorze de David à la transmigration de Babylone,
Quatorze de la transmigration de Babylone jusqu’au Christ.
Déjà les Juifs, et après eux les Pères, trouvaient des sens profonds et providentiels dans les nombres. Les Pères ont vu dans ce nombre 14, la Loi ancienne représentée par les 10 commandements, et la nouvelle représentée par les 4 évangiles, et encore les 7 dons du ST Esprit redoublés et s’appliquant à l’âme et au corps.
Tous ces calculs reposent sur le chiffre 7. II est donc ici 6 fois répété, nous indiquant, la semaine de labeur qui est la loi de vie humaine : le chiffre total de 42 rappelle les stations du peuple Hébreu dans le désert, et après les 6 jours de labeur, arrive le Christ qui inaugure la semaine de grâce et de repos.
Mais il paraît certain que l’Evangéliste a voulu d’abord rappeler les trois grandes périodes de l’histoire d’Israël, l’époque théocratique des patriarches et des juges, l’époque de la royauté et celle du sacerdoce. A chacune de ces époques, ce peuple avait commis des fautes : il avait dû en subir le châtiment : à plus d’une reprise il avait été à deux doigts de sa perte, et toujours Dieu avait veillé sur lui. Et en chacune de ces époques la promesse du Messie lui avait été renouvelée: à Abraham, à David, à Zorobabel.
Peut-être, Jésus-Christ faisait-il allusion à ces trois périodes quand il montrait le maître de la vigne envoyant à trois reprises vers les vignerons infidèles.
« Jésus-Christ prenant en lui
la dignité de patriarche, de roi et de prêtre,
pouvait seul transformer ce peuple. »
(St Jean Chrysostôme)
Père TH.M Thiriet – op