Je voudrais monter très haut, Seigneur,
Au-dessus de ma ville,
Au-dessus du monde,
Au-dessus du temps,
Je voudrais purifier mon regard et t’emprunter Tes Yeux.
Je verrais alors l’Univers, l’Humanité, l’Histoire,
comme les voit le Père,
Je verrais dans cette prodigieuse transformation de la matière, dans ce perpétuel bouillonnement de vie, ton grand Corps qui naît sous le souffle de l’Esprit,
Je verrais la belle, l’éternelle idée d’amour de ton Père qui se réalise progressivement : Tout récapituler en toi, les choses du ciel et celles de la terre.
Et je verrai qu’aujourd’hui comme hier, les moindres détails y participent, chaque homme et chaque femme a sa place,
Saisi, je comprendrais que devant moi se déroule la Grande Aventure d’Amour commencé à l’aurore du monde, l’Histoire Sainte qui selon la promesse ne s’achèvera que dans la gloire après la résurrection de la Chair.
Lorsque tu te présenteras devant le Père en disant : c’est fait, je suis l’Alpha et l’Omega, le commencement et la fin.
Je comprends que tout se tient, que tout n’est qu’un même mouvement de toute l’humanité et de tout l’Univers vers la Trinité, en toi et par toi Seigneur.
Je comprends que rien n’est profane, des choses, des personnes, des événements, mais qu’au contraire tout est sacré à l’origine par Dieu, et que tout doit être consacré par l’homme divinisé.
Je comprends que ma vie, imperceptible respire en ce Grand Corps Total, est un Trésor indispensable dans le projet du Père.
Alors tombant à genoux, j’admirerais, Seigneur, le mystère de ce monde qui, malgré les innombrables et affreux ratés du péché, est une longue palpitation d’amour vers l’Amour éternel.
Michel Quoist
-
[:fr]
[:]
-
-
-
-
-
Categories
-
Liens
Archives
-