[:fr]Le signe de notre conversion au Christ[:]
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À quoi sommes-nous appelés à la lumière de ce récit ?
– À oser faire une lecture chrétienne et même pascale de nos existences et de l’histoire de notre humanité. Le secret du monde, ce n’est pas la lutte à mort entre le Bien et le Mal, ce n’est évidemment pas la victoire du mal, c’est la puissance révélatrice et libératrice de Jésus à l’intérieur de notre humanité.
Que le geste du lavement des yeux soit le signe de cette conversion au Christ ! L’eau étalée sur nos paupières, c’est un signe baptismal ! C’est un geste d’illumination. Faisons ce geste avec attention, avec insistance ! Seigneur, viens m’ouvrir à ta présence ! Que je voie le monde dans ta lumière !
– Et puis, que le sacrement du pardon, de la réconciliation, soit un acte de reconnaissance, dans tous les sens du terme :
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reconnaître la proximité du Christ que rien n’empêche de venir, de passer, d’agir, et de nous faire du bien,
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reconnaître ce qui résiste en nous à cet accueil, ce qui nous ferme les yeux au réel de Dieu et des autres, ce qui nous enferme en nous-mêmes,
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accepter que ce sacrement du pardon soit ce qu’il est en profondeur : comme une petite résurrection, comme un passage, avec le Christ, des ténèbres à la lumière, et à la joie de voir les autres et le monde, et nous-mêmes, dans cette lumière pascale. Oui, qu’il soit comme une suite et une actualisation en nous du baptême, de la Pâque du Christ en nous ! Alléluia !
Mgr Dagens – Evêque émérite d’Angoulème
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