[:fr]La terre, il l’aime[:]
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Le 3 octobre 1226, la mort de saint François est une apothéose, entouré qu’il est d’une assemblée d’âmes fidèles et émerveillées d’y reconnaître l’instant d’une glorification. Dans son attente jubilante de La Rencontre, St François demande que l’on chante le Cantique du Soleil :
«La terre, il l’aime, il l’aime infiniment,
et c’est parce qu’il l’aime infiniment qu’il n’a jamais voulu la posséder.
On ne met pas dans sa poche ce qu’on aime, on le met dans son cœur.
C’est parce qu’il aime la terre, c’est parce qu’il aime toute la création
qu’il veut la presser une dernière fois contre son cœur
et la couvrir de toutes ses bénédictions.
Il veut entendre chanter ce Cantique des Créatures
où chacune est une note de lumière dans l’offrande de sa joie.
Non pas quitter le monde, non pas le repousser ou le fuir
mais l’aimer, l’aimer infiniment, l’aimer comme Dieu l’aime
pour qu’il devienne le vrai monde,
pour qu’il devienne la beauté,
l’ostensoir de la Tendresse infinie.
Il n’y a plus de dualité entre la chair et l’esprit,
ni entre la terre et le ciel, ni entre le temps et l’éternité,
ni entre le visible et l’invisible.
Tout cela est un, un dans la Présence unique
qui est la Vie de notre vie».
Maurice Zundel :
‘Emerveillement et pauvreté’
Une synthèse du livre (éditions Saint-Augustin, 2009), par Serge Lellouche :
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