[:fr]Mon berger[:]
[:en]Le Seigneur est mon berger… (Ps 22,1). L’âme n’implore pas : ” Oh, Seigneur, sois mon berger ! ” Elle affirme, avec une calme assurance : Il est mon berger. Non pas ” un ” berger, non pas ” le ” berger, mais ” mon ” berger. Les brebis sont siennes, elles sont à lui, elles lui appartiennent. Mais lui, aussi bien, est mien, il est à moi, il m’appartient. Ses brebis à lui, il les appelle une à une… Il marche devant elles, et elles le suivent, parce qu’elles connaissent sa voix (Jn 10,3-4).[:es]Le Seigneur est mon berger… (Ps 22,1). L’âme n’implore pas : ” Oh, Seigneur, sois mon berger ! ” Elle affirme, avec une calme assurance : Il est mon berger. Non pas ” un ” berger, non pas ” le ” berger, mais ” mon ” berger. Les brebis sont siennes, elles sont à lui, elles lui appartiennent. Mais lui, aussi bien, est mien, il est à moi, il m’appartient. Ses brebis à lui, il les appelle une à une… Il marche devant elles, et elles le suivent, parce qu’elles connaissent sa voix (Jn 10,3-4).[:fr]
“Je suis le bon pasteur, le vrai berger”
St Jean 10,11
Le Seigneur est mon berger… (Ps 22,1). L’âme n’implore pas : ” Oh, Seigneur, sois mon berger ! ” Elle affirme, avec une calme assurance : Il est mon berger. Non pas ” un ” berger, non pas ” le ” berger, mais ” mon ” berger. Les brebis sont siennes, elles sont à lui, elles lui appartiennent. Mais lui, aussi bien, est mien, il est à moi, il m’appartient. Ses brebis à lui, il les appelle une à une… Il marche devant elles, et elles le suivent, parce qu’elles connaissent sa voix (Jn 10,3-4).
Il me fait reposer en de verts pâturages (Ps 22,2). Les étendues palestiniennes sont désertiques et pierreuses. On n’y trouve pas de prairies d’herbe fraîche. L’herbe y est rare, souvent desséchée, brûlée. Mais, pour celui que Dieu nourrit et qui en a conscience, toute nourriture devient un vert pâturage. Je puis m’étendre sur cette pauvre herbe. J’y trouve mon repos, ma nourriture, ma sécurité. Qui entrera par moi sera sauvé ; il entrera et il sortira ; il trouvera de quoi paître (Jn 10,9).
Il me conduit le long des eaux tranquilles. Il restaure mon âme (Ps 22,2,3). Boire est le pressant besoin et le problème des brebis de Palestine. Et ce n’est pas assez de connaître les points d’eau, les ruisseaux, les sources où les troupeaux pourraient s’abreuver. Les brebis répugnent à boire l’eau de courants troublés, ou torrentiels, ou trop rapides. Il leur faut des eaux calmes. Il faut qu’elles puissent boire lentement, en paix, sans alarme. Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive (Jn 7,37). Et ainsi mon âme est restaurée. C’est-à-dire qu’une vie nouvelle m’est infusée. Ayant bu, près du puits de Jacob, l’eau invisible qui est offerte à la Samaritaine, voici qu’en moi jaillissent maintenant des sources d’eau vive, dont l’élan va se perdre jusqu’en la vie éternelle.
Il me guide par le droit chemin, pour l’amour de son nom (Ps 22,3). Comment celui qui est la vérité même pourrait-il me conduire par un chemin qui ne serait pas le vrai chemin, la bonne route, la voie droite ? … Il me guide. C’est lui qui avance le premier, devant ses brebis. Lorsque le sentier monte en lacets, entre un précipice et le flanc d’une montagne, sa marche indique le passage étroit, mais sûr. Et si, au prochain tournant, un animal féroce s’est mis en embuscade, le berger affrontera l’assaillant et défendra ses brebis. Elles ne périront jamais, et nul ne les arrachera de ma main (Jn 10,28). C’est là une promesse qui nous est faite. À cause de son nom, pour l’amour et l’honneur de son nom, le Seigneur véridique et fidèle n’abandonnera à l’heure du danger aucun de ceux qui se sont totalement confiés en lui…
Père Lev Gillet
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