Sans l’espérance
“Sans l’espérance, vous ne rencontrerez jamais l’inespéré qui est introuvable et inaccessible” (Héraclite d’Ephèse)
Il y a un paradoxe dans cette affirmation, un paradoxe révélé dans l’annonce faite à Marie par l’ange Gabriel…
L’ange Gabriel est porteur de l’inespéré. Au-delà de ce que Marie aurait pu imaginer, et plus encore: au-delà de ce que Marie aurait pu désirer…
Mais son désir s’évapore dans la présence de l’Annonciateur. Il annonce autre chose et quelque chose se passe. Marie est ouverte. Elle a “la petite espérance”, cette petite clef maîtresse, cette petite soeur qui porte la foi et et l’amour, selon Péguy. Cette clef qui ouvre sur l’inespéré. “Qu’il me soit fait selon ta parole dit Marie en dépit du bon sens. Mais elle a reconnu la parole de Dieu. L’inespéré: celui qui nous exauce au-delà de nos voeux”
Marion Muller-Collard
“Eclats d’Evangile” p 155 et 156
Ed Bayard – Labor et Fides