Dans le bref extrait de l’évangile d’aujourd’hui, l’Agneau-bon Pasteur indique deux caractéristiques de ses brebis : elles l’écoutent et elles le suivent.
Si nous voulons donc être le sel et la lumière du monde, même dans un monde qui change comme on a l’habitude de dire aujourd’hui, nous ne devons pas avant tout nous épuiser en recherches et projets divers : la voix de Jésus a déjà résonné et la direction du chemin est déjà tracée. Il nous est demandé à chacun personnellement et en communion les uns les autres, d’être avant tout fidèle à sa présence que nous devons aussi apporter au monde.
Nous, les brebis du Christ, nous l’écoutons parce que seulement lui a les paroles de la vie éternelle, une vie pleine, une vie qui ne meurt pas et humblement nous le suivons parce que nous savons que nous sommes aimés de lui. Encore aujourd’hui et jusqu’à la fin des temps, il se présente lui-même comme source inépuisable de vie : « Moi, je leur donne la vie éternelle. »
Entrer en relation avec lui signifie apprécier la vie dans sa plénitude : même dans la fragilité, dans le péché, dans la douleur ou dans la violence subie, il est offrande d’Amour. Lui en premier, dans sa condition humaine, a expérimenté que jusque dans la mort est présent un Amour qui redonne la Vie. Et c’est seulement Lui, le don de l’amour qui n’abandonne personne, le don de la vie qui ne meurt pas, le don de l’Amour plus fort que tout, même de la mort.
Cet amour pour être connu nous demande d’engager notre cœur. On ne connaît vraiment que ceux qu’on aime. C’est l’amour qui est capable d’aller au delà de toutes les évidences. C’est une connaissance intime de l’intérieur. C’est une connaissance de l’être. C’est une connaissance dans l’amour. Mais le bon Berger demande aussi à être écouté. Dans l’écoute on engage l’esprit, l’intelligence, la vertu d’obéissance. La vraie écoute se fait obéissance qui conduit à le suivre.
En le suivant nous engageons notre volonté qui est capable de faire avancer nos pas derrière celui que nous écoutons et que nous aimons. Et en le suivant nos pas ne vacillent pas, c’est lui qui nous conduira à de verts pâturages, même si pour cela nous devons traverser une vallée obscure…nous n’aurons pas peur parce qu’Il est avec nous. (Cf Ps 23)
Mgr Francesco Follo
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