Le Christ réalise des mystères divins dans ses actions humaines et à travers des réalités visibles…
Il monte dans une barque: n’est-ce donc pas lui qui découvrit le lit de la mer après avoir rejeté les eaux afin que le peuple d’Israël passe à pied sec comme en une vallée. N’est-ce pas donc lui qui affermit sous les pieds de Pierre les vagues de la mer de sorte que l’eau fournisse à ses pas un chemin solide et sûr? Comment se fait-il, alors, qu’il refuse l’obéissance de la mer et veuille faire la traversée du lac sur une barque de louage? Il monta dans une barque, dit l’Evangile, et il fit la traversée…
Si le Christ était demeuré dans sa force et s’il ne s’était soumis aux lois de la chair, il aurait pris inutilement notre chair. Il se soumit donc à ces lois pour prouver les lois humaines dans la vérité de son humanité.
Il monte dans la barque. Le Christ pour traverse la mer de ce monde jusqu’à la fin des temps, monte dans la barque de son Eglise pour conduire ceux qui croient en lui jusqu’à patrie du ciel par une traversée paisible et faire de son royaume ceux avec lesquels il communie en son humanité. Le Christ n’a, certes pas, besoin de la baque, mais la barque a besoin du Christ. Sans ce pilote céleste, en effet, la barque de l’Eglise agitée par le flots n’arriverait jamais au mort…
St Pierre Chrysologue, évêque
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