Jésus affirme d’abord que le pouvoir civil, même entre les mains des païens n’est pas nécessairement malfaisant, comme certains seraient portés à le croire. Il rend des services, fait régner la paix matérielle, sert au développement de la richesse temporelle. Dès lors que l’on accepte ses services, il faut lui payer les subsides dont il a besoin.
Accepter la monnaie qu’il met en circulation, c’est reconnaître l’autorité de celui qui l’a frappée. En lui payant le tribut, on ne fait que rendre ce que l’on a reçu de lui.
C’est pourquoi Jésus disait : Rendez à César, et non : Donnez à César. Jésus fonde notre liberté à l’égard du pouvoir civil à la fois sur la justice et le renoncement. « Il sait tellement nous tracer notre voie entre le mépris du monde et l’offense de César ; il affranchit tellement des soucis du monde lés âmes qu’il consacre à Dieu, qu’elles n’ont aucune difficulté de rendre à César ce qu’elles doivent à César. Dans la mesure où nous nous servons de lui, des choses qui dépendent de lui, nous nous mettons dans la nécessité de lui rendre ce que nous en recevons. »
Le chrétien qui a besoin de peu et qui a l’amour de la justice, sera à l’égard de César dans une moins grande dépendance que celui qui reçoit davantage, et il n’aura aucune difficulté à rendre ce qu’il doit.
St Hilaire
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