Luc commence son évangile dans le Temple en nous présentant un prêtre, Zacharie, dont il précise que lui-même et son épouse étaient avancés en âge (1 7). Après le passage par Nazareth et Bethléem et la naissance de Jésus, il nous ramène dans le Temple pour nous y faire rencontrer deux vieillards, Siméon et Anne (2,25-38).
Par les noms qu’ils portent, Zacharie et Élisabeth sont l’affirmation de la fidélité de Dieu à ses promesses: “Le Seigneur se souvient “ et “ Mon Dieu a fait serment ». Siméon, qui touche à la fin de sa vie, a reçu la révélation qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ du Seigneur (1,26). Anne, elle aussi, fort âgée, parle de l’enfant à tous ceux qui attendaient la liberation de Jérusalem (1,38).
Au sein de l’évangile, ce sont donc quatre vieillards qu sont l’expression vivante de l’espérance. Ils sont les représentants d’un vieux peuple qui n’a jamais cessé d’attendre que Dieu tienne ses promesses.
L’espérance n’est pas le monopole des jeunes. Les jeunes font des rêves ou des projets. Ceux qui ont vécu dans la foi attendent de Dieu ce que lui seul peut donner, et qui dépasse infiniment ce qui depend de leurs propres forces ou de leur imagination. Loin d’être un rêve de jeunesse, l’espérance est une fidélité, dans la certitude que Dieu accomplira certainement ce qu’il a promis au temps qu’il a fixé.
M.Remaud
Du neuf et de l’ancien -p 142-143
Ed Parole et silence
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