Dans l’Évangile, Luc raconte le récit des tentations de Jésus au désert. En l’écoutant, nous pensons à notre société de consommation qui refuse les renoncements. Tant de publicités viennent nous tenter, pour nous dire qu’on peut tout avoir : « achetez aujourd’hui, vous paierez dans trois
mois ». Ou encore « mangez ce que vous aimez, tout en perdant du poids ».
Or voilà que dans l’Évangile, le démon pousse cette illusion à son comble : en plein désert, il propose à Jésus de trouver la nourriture, les richesses, le pouvoir et une sécurité absolue. Cette tentation a été celle du peuple hébreu au cours de sa traversée du désert. C’est aussi la nôtre aujourd’hui : nous voulons vivre à l’aise, nous cherchons à dominer. Notre cœur n’est à l’abri d’aucune convoitise.
Mais Jésus ne se laisse pas dominer. Il choisit de rester fidèle à Dieu. Le carême est précisément cette période de 40 jours pour renouveler ce choix. Nous sommes conduits au désert pour nous mettre/ face à face avec notre propre vie/ et face à face avec Dieu notre Père. Être fils de Dieu, c’est se laisser conduire par lui, c’est lui faire totalement confiance, c’est faire de sa volonté notre nourriture de chaque jour.
C’est faire l’expérience d’une résurrection : il ne s’agit plus de changer des pierres en pain ; ce sont désormais des cœurs de pierre qui deviennent des cœurs de chair. En nous ouvrant à Dieu et aux autres, le carême nous invite à épuiser Satan et ses tentations d’autosuffisance. Avec tous ceux qui entendent le cri des souffrants, laissons le Christ guérir nos cœurs pour qu’ils soient ouverts aux cris de souffrance, aux appels à la liberté. En ce temps de carême, disons ensemble avec Dieu : « Quand l’homme appelle, moi, je lui réponds, – je veux le libérer. »
Homélie – Père Damase
Abbayre le Pierre qui Vire
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