“Il y a un arbre de vie qui donne son fruit douze fois : chaque mois il produit son fruit ; et les feuilles de cet arbre sont un remède pour toutes les nations.” (Ap 22,2°
“La croix nous dit la largeur, la longueur, la hauteur. la profondeur de cet amour : sa largeur dans ces bras de la croix sur lesquels sont étendus les bras du Sauveur, la largeur de son œuvre qui s’étend à tout l’univers.
Sa longanimité nous est révélée par cette partie de la croix sur laquelle il est étendu et où il demeure avec une patience invincible.
La sublimité de cet amour nous est indiquée par cette partie supérieure de la croix contre laquelle s’appuie la têle du Sauveur : le regard du Sauveur se tourne vers le ciel et invite ceux qui sont à lui à regarder en haut…”
Saint Augustin
Catégories: Méditations | 14/09/2019
“La Vierge Marie est comparée à l’aurore qui se lève. Et en effet, dit Hugues de S. Victor, tout le temps, depuis Adam jusqu’à sa naissance, avait été une longue nuit, froide, obscure, pleine de silence et de sommeil, à l’exception de quelques voix qui comme le chant du coq, annonçaient l’approche de l’aurore. Et Marie est comme l’aurore dont l’apparition annonce la venue de l’astre du jour. »
Catégories: Méditations | 8/09/2019
Dans l’Evangile, l’amour des plus pauvres n’es pas juste une question de charité: c’est davantage un art de vivre que Jésus propose à ses disciples.
En renonçant aux codes de la mondanité et aux calculs dans nos relations, c’est un travail sur notre orgueil qui s’opère.
Car l’humilité est le chemin chrétien par excellence: elle laisse la puissance de Dieu s’exprimer à travers nous.
Et pour s’y exercer, comme dit le vieux sage Ben Sira, rien de tel que devenir “une oreille qui écoute” pour no frères et nos soeurs.
Père D.Lang – Assomptionniste
Catégories: Méditations | 4/09/2019
Marie, que l’on fête ce jour, est une femme parmi tant d’autres, choisie par Dieu pour être la mère de son Fils. Elle est la plus belle d’entre toutes les femmes, car la beauté qui illumine son visage émane de son cœur et son sourire reflète la splendeur de son âme.
L’Assomption de la Vierge Marie est avant tout une fête de la foi: Marie est corps et âme ressuscitée. Elle a rejoint son Fils et nous montre la voie.
Marie, silencieuse et discrète, s’abandonne totalement à son Seigneur, d’où la force divine qui la pousse au Oui qui fit d’elle un modèle d’obéissance.
Tout au long de sa vie, Marie a suivi son fils sans comprendre ses agissements ; non seulement elle ne l’ a pas abandonné mais elle encourage les amis de Jésus, et nous tous, à entendre et à suivre en toute confiance son fils bien aimé. Tel l’exemple de Cana: « Faites tout ce qu’il vous dira »
Et cependant Jésus semble ignorer que Jésus est sa mère lorsqu’il lui réplique « Femme, :qu ‘y a-t-il entre toi et moi? »
Quel chagrin! Quelle incompréhension Marie a du ressentir! Cependant elle ne laisse rien paraître. L’amour qui l’habite lui donne la capacité de surmonter ces épreuves. La confiance en Dieu la guide à son insu.
A plusieurs reprises, les évangiles relatent des prières de Marie qui font d’elle une mère exceptionnelle: d’obeissance, d’humilité de charité, de reconnaissance envers son Seigneur. Sa vie de service et de partage est pleine de joie débordante. Son courage devant la douleur dépasse tout entendement.
Marie nous lègue un formidable cadeau: toute imprégnée de Foi, elle est signe pour tous d’Espérance, de Joie, d’Amour!
G.Simonnet
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Catégories: Méditations | 15/08/2019
Ne craignez pas petit troupeau
« Jésus leur donne ce nom, moins à cause de leur nombre qu’à cause de leur amour de l’humilité » (Bède le Vénérable)
“Il leur donne ce nom à cause de la simplicité avec laquelle ils ont accepté la pauvreté que leur avait enseignée, et dont ils sentiront plus d’une fois l’étreinte.” (Théophylacte)
Il est petit, « mais s’il est petit devant les hommes, il est grand devant Dieu. » Il est petit, et il doit accomplir de grandes choses, et il les accomplira par sa petitesse.
Restez en tenue de service
« Le monde présent, est pour nous une nuit véritable, et il ne faut pas que notre vie se déroule dans les ténèbres : il faut que toujours nous ayons avec nous la lumière de la raison, qui nous montre ce que nous devons éviter, ce que nous devons faire et comment nous devons le faire. » (Théohylacte)
« et cette activité, cette vigilance reçoivent leur caractère et leur mérite de l’attente du Maître et de l’espérance qu’on a mise en lui. »
« Le Sauveur nous a appris à tenir cette lumière toujours allumée par la prière, la méditation et l’amour surnaturel.» (Maxime le confesseur)
« Il y a en vous plusieurs lampes ; qu’elles soient toujours allumées et toujours dans vos mains.» (St Ambroise)
Catégories: Méditations | 11/08/2019
« Ce n’est, dit-on, ni pour se nourrir plus délicatement, ni pour se vêtir plus superbement, que la plupart souhaitent d’être riches ; et cependant le démon leur suggère mille moyens de faire des dépenses : il emploie mille artifices pour leur persuader que les choses inutiles et superflues sont absolument nécessaires, et que leur fortune n’est jamais suffisante. Ils destinent leurs biens aux besoins présents et à venir : ils en réservent une partie pour eux et une partie pour leurs enfants. Ensuite ils les partagent en mille dépenses diverses. Écoutez quelles sont leurs destinations différentes. Il faut, disent-ils, qu’une partie de nos richesses soit pour notre usage, et que l’autre soit mise en réserve. On ne se tient point dans les bornes de la pure nécessité. Cette partie est pour la magnificence du dedans, cette autre est pour le faste du dehors. L’une est pour l’appareil des voyages, l’autre pour l’éclat et la splendeur de la maison. Rien de plus surprenant que de voir toutes les inventions du luxe. […] Lorsqu’ils ont consumé leurs revenus par tant de dépenses inutiles, ils enfouissent le reste et le mettent en lieu sûr. L’avenir est incertain, disent-ils, il faut se précautionner contre les nécessités imprévues. […] De-là il arrive que vous enterrez votre cœur avec votre argent. ‘Où est votre trésor, dit Jésus-Christ, là est votre cœur’ (Mt 6, 21). Voilà pourquoi les commandements de Dieu paraissent si durs aux riches. La vie leur semblerait odieuse s’ils n’étaient pas occupés de dépenses superflues » (St Basile de Césarée)
« Depuis les plus grandes jusqu’aux plus petites [créatures], sa Providence se répand partout ; elle nourrit les petits oiseaux qui l’invoquent dès le matin par la mélodie de leur chant ; et ces fleurs, dont la beauté est si tôt flétrie, elle les habille si superbement durant ce petit moment de leur vie, que Salomon dans toute sa gloire n’a rien de comparable à cet ornement. Vous, hommes, qu’il a faits à son image, qu’il a éclairés de sa connaissance, qu’il a appelés à son royaume, pouvez-vous croire qu’il vous oublie et que vous soyez les seules de ses créatures sur lesquelles les yeux toujours vigilants de sa providence paternelle ne soient pas ouverts ?” (Bossuet, Sermon sur la Providence)
Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 4/08/2019
Il faut surtout se souvenir en ces choses, qu’il y a des âmes de tempéraments divers. Il y a des âmes si peu portées à l’action, qu’elles succombent aussitôt qu’elles se trouvent en face d’une tâche qui s’impose à elles ; et d’autres sont si agitées qu’elles ne peuvent supporter un seul moment d’être inoccupées.
Il faut donc que les âmes qui aiment la tranquillité ne s’efforcent point d’arriver à une activité débordante, ni que les âmes agitées ne se contraignent pas d’une façon excessive pour arriver à la contemplation.
Souvent il est arrivé que ceux qui pouvaient dans la paix arriver à la contemplation ont succombé sous des occupations excessives, et ceux qui pouvaient se rendre utiles par le travail ont été tués par le repos.
Et il est arrivé que, dans leurs spéculations, des esprits inquiets voulant posséder plus qu’ils ne pouvaient contenir, ont abouti à des conceptions perverses ; et au lieu d’être des disciples de la vérité, se sont fait des maîtres de l’erreur…
Les deux vies, l’active et la contemplative, bien unies dans une âme, sont comme les deux yeux dans le visage : elles se prêtent un mutuel concours. »
St Grégoire
Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 21/07/2019
Pour pénétrer dans ce monde de la misère, il y a des étapes, il faut savoir s’arrêter devant le misérable, le regarder, I’écouter et finalement le toucher. II y a toute une gamme de nuances dans les attitudes à l’égard de la personne blessée,
Celui qui passe, comme le lévite el le prêtre, devant l’homme roué de coups, affalé par terre: il ne voit pas la détresse. Il ne ‘arrête pas.
Celui qui s’arrête devant le misérable, qui donne peut-être quelque chose, mais sans regarder le visage, sans rencontrer les yeux de l’autre.
Celui qui s’arrête et regarde le visage de l’autre mais il parle tout le temps, il dit ce qu’il faut faire … II n’écoute pas, il ne le touche pas.
Celui qui s’arrête, qui regarde le pauvre et qui n’a pas peur de lui parler et de l’écouter dans ses besoins profonds.
Celui qui s’arrête, qui regarde, qui écoute et qui n’a pas peur de s’engager et de toucher l’autre, de le prendre dans ses bras: il le porte dans l’espérance de le voir guérir et ressusciter.
Entre l’arrêt et le regard on peut encore reculer. Entre le regard et I’écoute, on peut encore fuir. Mais l’arrêt conduit normalement au regard, le regard à l’écoute et l’écoute au toucher…
La communion se réalise dans le toucher; et toute la compassion consiste à porter l’autre en soi, à le porter dans son cœur et dans ses bras.
Jean VANIER, Ouvre mes bras,
Paris, Fleurus, 1973, p.73-74
Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 14/07/2019
Ces envoyés qui prennent la route «pour la première fois» sont des hommes sous urgence.
Jésus les a chargés de délivrance: il leur a donné «autorité sur les esprits mauvais», il sont porteurs des guérisons les plus radicales. Ils annoncent qu’un monde nouveau est imminent et qu’il faut se convertir, on dirait aujourd’hui «renverser la vapeur», tout revoir de fond en comble, s’apercevoir qu’on s’est trompé et que la vie, c’est autre chose … Une entreprise de subversion des profondeurs de I’homme et de 1’existence. Pour libérer une humanité «autre»: celle de Dieu, peut-être, toujours en mal de naître …
Ces hommes allégés de tout ce qui sépare les hommes, ces «hommes ensemble» partis vers les autres hommes, jugeaient tout proche sans doute 1’avènement de ce monde nouveau. Savaient-il qu’ils partaient pour vingt siècles déjà, vers les extrémités indiscernables du monde et de l’histoire?
(G. BESSIÈRE. Jésus insaisissable, Épiphanie, Paris. Cerf. 1974. p.62-63)
Catégories: Méditations | 7/07/2019
« Dieu avait annoncé par ses Prophètes que la prédication de l’Evangile se ferait non seulement à Israël, mais à tous les peuples de la terre. C’est pourquoi après l’élection des Apôtres qui étaient d’abord pour les douze tribus d’Israël, il choisit ces soixante-douze disciples. »
« Déjà dans les livres de Moïse, nous avions rencontré un nombre semblable : sur l’ordre de Dieu, Moïse avait choisi soixante-douze juges à qui Dieu départit son esprit. Et ailleurs nous avons une figure des douze et des soixante-douze. Ils vinrent, dit l’Exode parlant des enfants d’Israël, en un lieu nommé Klim, (qui signifie montée ou accroissement), et il y avait là douze fontaines et soixante-douze palmiers.
N’y a-t-il pas là l’annonce des douze Apôtres et des soixante-douze disciples qui nous aident à recevoir notre accroissement spirituel. Nous recevons de ces fontaines sacrées des douze toute sorte de biens ; et nous pouvons assimiler les disciples aux palmiers, à ces palmiers dont la moelle est si savoureuse, les fruits si abondants, la racine si ferme, la stature si haute, et qui se plaisent au bord des eaux. » (St Cyrille)
Ce nombre de soixante-douze répondait aux soixante-douze peuples que l’Ecriture nous montre issus des enfants de Noé. (Bède)
« Si nous multiplions par trois, le nombre des personnes de la Ste Trinité, le chiffre vingt-quatre qui est celui des heures qu’il faut au soleil pour répandre sa lumière dans tout l’univers, nous aurons ce nombre de soixante-douze : c’est par ces soixante-douze disciples que l’univers aura la connaissance du mystère des trois personnes divines. » (St Augustin)
Catégories: Méditations | 7/07/2019