Jean regarda Jésus qui passait et dit: Voici l’Agneau de Dieu. Les deux disciples entendirent ces paroles et suivirent Jésus. (Jn 1,36-37)
Cette heure et cette scène sont d’une grandeur extrême. C’es le passage d’un Testament à un autre Testament, de la Loi ancienne à la nouvelle… Si grand qu’il soit le baptiste appartient à l’ancienne Loi.
La nouvelle Loi où Jésus se donne, se fait le compagnon visible de toutes les heures, est encore à venir. Jean-Baptiste ne connaîtra pas cette douceur. Il en est le témoin, le prophète: il n’en jouira pas. Jésus passe, se montre, mais ne s’arrête pas. Jean-Baptiste le voit, le regarde, le reconnaît, le montre, mais il reste…
Puis-je dire qu’ils abandonnent Jean-Baptiste? Ils restent avec lui dans la Lumière vraie qu’il leur a montrée; ils restent dans l’esprit de sa mission, de son témoignage. Ils suivent ce témoignage; ils lui sont donc fidèles… et ils le prolongent. Le Précurseur qui demeure en avant, dans son rôle, rejoint Jésus en eux et par eux.
Dom Guillerand
Au seuil de l’abîme p:93
Catégories: Méditations | 25/01/2014
Il advint tandis que le Seigneur remontait de l’eau,
que l’entière source de l’Esprit saint descendit
et se reposa sur lui et elle lui dit:
“Mon fils, dans tous les prophètes,
j’attendais ta venue,
afin de me reposer en toi.
Car tu es mon repos,
tu es mon fils premier-né,
qui règnes en éternité.
L’Evangile aux hébreux – Apocryphes
cité par saint Jérôme.
Catégories: Méditations | 19/01/2014
L’eau est l’élément de la fécondité. Sans eau, il n’y a pas de vie. Et ainsi, dans toutes les grandes religions, l’eau est considérée comme le symbole de la maternité, de la fécondité. Pour les Pères de l’Eglise, l’eau devient le symbole du sein maternel de l’Eglise.
Chez un écrivain ecclésiastique du II-III siècle, Tertullien, se trouve une parole surprenante. Il dit: “Le Christ n’est jamais sans eau“. Avec ces paroles, Tertullien voulait dire que le Christ n’est jamais sans l’Eglise. Dans le Baptême, nous sommes adoptés par le Père céleste, mais dans cette famille qu’Il se constitue, il y a également une mère, la mère Eglise. L’homme ne peut avoir Dieu comme Père, disaient déjà les anciens écrivains chrétiens, s’il n’a pas également l’Eglise comme mère.
Nous voyons ainsi à nouveau que le christianisme n’est pas une réalité seulement spirituelle, individuelle, une simple décision subjective que nous prenons, mais qu’elle est quelque chose de réel, de concret, nous pourrions dire également quelque chose de matériel. La famille de Dieu se construit dans la réalité concrète de l’Eglise.
L’adoption en tant que fils de Dieu, du Dieu trinitaire, est dans le même temps insertion de la famille de l’Eglise, insertion comme frères et soeurs dans la grande famille des chrétiens. Et ce n’est que si, en tant que fils de Dieu, nous nous insérons comme frères et soeurs dans la réalité de l’Eglise que nous pouvons dire “Notre Père” à notre Père céleste. Cette prière présuppose toujours le “nous” de la famille de Dieu.
Benoît XVI – 7 janvier 2007
Catégories: Méditations | 12/01/2014
Si, d’un esprit attentif, nous voulons scruter comment ces trois genres de dons sont offerts par ceux qui, du pas assuré de la foi, viennent au Christ, ne pensez-vous pas que cette offrande est célébrée dans les coeurs de ceux qui ont une âme droite?
Car du trésor de son esprit, il tire l’or, celui qui reconnaît le Christ comme roi de toute créature; et il offre la myrrhe, celui qui croit que le Fils unique de Dieu s’est uni une vraie nature d’homme; et il exprime sa révérence en offrant l’encens, celui qui le confesse égal au Père, en tout, absolument.
Léon le Grand
6° sermon pour l’Epiphanie
Catégories: Méditations | 5/01/2014
C’est Dieu qui est la source
de toute bénédiction :
Qu’il nous entoure de sa grâce
et nous garde en elle
tout au long de cette année !
Qu’il nourrisse en nous
la foi implantée par le Christ!
Qu’il entretienne en nous
l’espérance du Christ!
Qu’il nous ouvre à la patience
et à la charité du Christ !
Que l’esprit de paix
nous accompagne partout!
Qu’il nous obtienne
ce que nous demanderons
et nous achemine
vers le bonheur sans fin !
(cf. Bénédiction solennelle)
Catégories: Méditations | 1/01/2014
Notre Sauveur commence par nous ressembler.
En regardant une crèche de Noël, tout devient simple !
Tous les personnages sont tournés vers l’enfant qui vient de naître.
Ils le contemplent chacun à leur manière…
Croire que Dieu s’intéresse à l’humanité
au point d’en partager l’existence peut paraître trop beau.
Il est plus commode de contempler Dieu loin de nous
que de le croire devenu l’un de nous.
Notre Sauveur commence par nous ressembler ;
le Dieu d’avant les siècles nous rejoint dans la fragilité d’un enfant.
Il apporte avec lui la joie de le savoir toujours avec nous.
Mgr Pierre-Marie Carré
Catégories: Méditations | 30/12/2013
Sainte Marie gagna l’Egypte.
Elle portait Celui qui tient en ses mains
tout l’univers.
Cela aussi fut prophétisé,
car Isaïe avait dit:
Voici: le Seigneur porté sur une nuée légère,
entre en Egypte” (Is 19,1)
Par la nuée,
le Prophète désigne la Vierge sainte…
Elle porta et enfanta la rosée du ciel,
comblant de joie le monde entier
qui se mourait de soif.
Denys d’Alexandrie
Catégories: Méditations | 29/12/2013
“Le Verbe s’est fait chair
et il a planté sa tente au milieu de nous”
(Jn 1,14)
Le Fils de Dieu, par son incarnation, a fait naître un monde nouveau de relations. Le cœur de la Bonne Nouvelle apportée sur terre est que Dieu est le Père de tous les êtres humains. A tout homme et toute femme est offert le cadeau divin de la filiation et de la fraternité. (Doc sfb-Point de rencontre N°3)
Dieu s’est fait proche. Nous sommes appelés à être le signe de sa présence, de sa proximité en toutes nos relations quotidiennes… en famille, dans nos quartiers, dans le travail, dans les loisirs. Le Seigneur met sur notre chemin des personnes, des groupes… qui ont besoin de notre attention et de l’amour du Christ.
“Témoigner que la communion est possible
par la qualité de nos relations dans la proximité.
Cela nous demande de vivre à l’égard de toute personne, de tout groupe, un accueil inconditionnel et une authentique proximité. Le sens de l’accueil évangélique, la qualité de nos relations, la proximité entre nous contribuent à façonner le visage familial de l’Eglise.
« Ces réalités évoquent le partage, le rapprochement dans l’amour et le respect de l’autre. Dans un même esprit, notre vision d’avenir nous presse de favoriser la proximité entre les personnes d’une même communauté chrétienne ainsi qu’entre les gens des villes, des villages et des quartiers, de développer des partenariats, de nous préoccuper toujours de communion fraternelle avec tous et toutes, surtout avec les personnes en plus grande situation de pauvreté. Vatican II a justement insisté sur cette spiritualité de communion.
Nous connaissons les bienfaits de toute belle proximité. Elle se construit sur l’amour-agapè (amour-charité et don de soi) voulue par Jésus, sur la gratuité de la rencontre et sur la fraternité toujours féconde. Mais cette perspective nécessite une conversion profonde : éviter tout rejet et toute attitude hautaine ou méprisante qui contribuent à élever des murs plutôt qu’à créer des ponts.
« À présent, écrit saint Paul, dans le Christ Jésus, vous qui jadis étiez loin, vous êtes devenus proches, grâce au sang du Christ (…) en un seul Corps, par la Croix. (…) Vous êtes de la maison de Dieu » (Ép 2, 13 ; 15 ; 19).
(Mgr Dorylas Moreau)
Catégories: Méditations | 29/12/2013
Cela valait-il vraiment la peine qu’un Dieu apparaisse sur terre, pour disparaître presque aussitôt dans la mêlées des hommes ?
Lumière de Dieu, mais sous le boisseau ;
Feu de Dieu mais couvant sous la cendre ;
Verbe de Dieu, mais quasiment aphone ;
Parole de Dieu, mais réduite au silence ;
Puissance de Dieu, désormais infiniment fragile ;
Fils de Dieu, mais en apparence petit d’homme.
Incarnation de Dieu, certes, mais comme rampante dirions-nous aujourd’hui, furtive, qui s’accomplit à l’abri des regards, à l’insu de presque tous, sauf de quelques rares initiés.
Telle est l’économie constante de Dieu au milieu de nous. Il n’y a pas à s’en étonner, ni à s’en scandaliser, encore moins à s’en impatienter comme si une injustice était faite à Dieu ou à notre zèle pour l’annoncer. C’est Dieu lui-même qui se cache, qui s’enfouit, tel un levain dans la pâte.
Dom André LOUF
– Comme un moine traversant le désert…-
cité dans “Effacement de Dieu ” de G.RINGLET
Ed Albin Michel – p 19-20
Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 28/12/2013
http://youtu.be/hsnbaD3Rt0Q
Catégories: Méditations, Vu ailleurs | 27/12/2013