Jésus se rendit dans une ville appelée Naïm. Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu’une grande foule. Quand il arriva près de la porte de la ville, on portait tout juste en terre un mort,
Deux cortèges se rencontrent. Le cortège de la vie et le cortège de la mort. Quel contraste entre les deux, entre celui qui s’apprêtait à entrer à Naïm et celui qui en sortait.
Un cortège rassemblé autour du Vivant, Jésus, cortège plein de joie et d’espérance. Un autre cortège rassemblé autour d’un mort, cortège rempli de tristesse.
« Les Apôtres et les Anges joyeux accompagnaient Jésus…
et cette femme était accompagnée d’une foule
qu’elle replissait de son deuil. »
St Fulgence
En la voyant, Jésus fut saisi de pitié…
Jésus voit la mère et il est ému. Luc écrit que le Seigneur fut pris aux entrailles. En langage biblique, les entrailles sont le siège des émotions profondes. Peu de mots pour nous dire ce que Jésus a ressenti, ce qu’il a vécu au plus profond de lui-même face à la détresse de cette femme.
Plusieurs fois, nous dit l’Evangile, Jésus fut saisi aux entrailles. Sa compassion est celle de Dieu. Ce n’est pas une simple réaction affective. En Jésus, la compassion de Dieu se fait visible. Telle est la grande nouvelle de son Amour. Jésus intègre cette douleur dans sa vie et dans son histoire. Il se laisse toucher par la douleur et la souffrance et, parce qu’Il est touché, Il la ressent en vérité. Et de ce bouleversement intérieur surgit une vie nouvelle.
« Il était touché de compassion
à la vue de ce fils unique étendu dans son cercueil :
fils unique de sa mère,
il devait un jour être étendu sur la croix. »
St Fulgence
Jésus affermit notre foi en sa puissance divine et il nous appelle à imiter sa compassion envers ceux qui sont affligés. Le mot compassion veut dire, nous le savons, « accepter de souffrir avec », « être mue dans les profondeurs de notre être ».
C’est une réaction qui critique en nous, qui nous pousse à avoir le courage de réagir et d’agir contre le manque de sensibilité, contre l’indifférence, l’engourdissement social de notre temps, c’est-à-dire contre tout ce qui, aujourd’hui, blesse l’humanité .
Catégories: Méditations | 9/06/2013
Ton corps en nourriture
nous est donné:
notre faim grandit.
Si peu de pain dans notre main,
Et ta présence emplit nos vies.
Ton sang comme une source
nous est offert:
plus vive est notre soif.
Un peu de vin dans une coupe,
et tu te livres sans réserve.
Nos mains reçoivent ton corps,
tu les saisis,
tu nous entraînes dans ton offrande.
Si peu de pain dans notre main,
et ta présence emplit nos vies.
Nous portons à nos lèvres la coupe
et dans nos coeurs
ton sang murmure la louange.
Un peu de vin das une coupe
Et tu te livres sans réserve.
Unique est le don pour chacun,
unique le corps qui nous rassemble
dans une même action de grâce.
Si peu de de pain dans notre main,
Et ta présence emplit nos vies.
Un peu de vin dans une coupe
Et tu te livres sans réserve.
CFC – Guetteur de l’aube DDB 1974 p:136
Catégories: Méditations | 2/06/2013
” Voilà que celui qui sème est parti pour semer… Et pendant qu’il semait, une partie de la semence tomba dans la bonne terre.
Et les grains donnèrent leurs fruits: l’un cent, l’autre soixante, l’autre trente contre un.” (Mt 13,4-9)
Commentaire
D’où vient que cette semence ne produit pas les mêmes effets parmi nous?
Cela vient de la Parole?
Non, elle demeure éternellement; mais cela dépend de celui qui la reçoit.
Si nous réfléchissions à ces mots de l’Evangile qui paraissent si simples par l’habitude que nous en avons?
Si vous disiez: je vais écouter cette parole qui ébranle les cèdres du Liban et brise…
Je vais entendre cette parole qui calme les flots…
Je suis accablé,
je vais écouter cette parole plus douce que le miel,
plus brillante que les pierreries…
Il faut travailler la terre,
lui donner de la profondeur par la méditation.
Un seul grain tombé dans le coeur, gardé et cultivé produit bientôt…
Saint François Xavier entend ces mots: “A quoi cela sert-il?”
Il s’arrête, il recueille ce grain tombé dans son coeur,
il l’échauffe et le cultive…
Il quitte tout.
Et les Indes lui doivent le bonheur de l’Evangélisation.
Ce terrain sec, aride,
serait vainement cultivé par les mains de l’homme.
Il faut qu’il soit arrosé d’une pluie céleste pour devenir fécond.
La prière fait tomber une douce rosée de grâce.
Un laboureur se borne-t-il à jeter la semence? A cultiver la terre?
A détourner les eaux vers son champ pour l’arroser?
Non, mais ll est attentif, il arrache avec soin les herbes…
Ainsi vous devez agir…
Recueillez avec soin cette divine semence.
Cultivez-là, arrosez-là par la prière.
Alors elle étendra ses racines dans votre coeur.
Tout le suc de cette terre, toute la substance de votre coeur
se dirigera vers cette plante, passera en elle,
Et vous verrez tomber, faute de suc, flétries et desséchées,
toutes ces herbes dangereuses.
Pierre Bienvenu NOAILLES 1821
Sermon pour le 1er dimanche de carême.
Catégories: Méditations | 24/05/2013
« Celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts,
donnera aussi la Vie à vos corps mortels,
par son Esprit qui habite en nous »
Rm 8,10-11
La Pentecôte, révélant la résurrection, demeure la plus grande Espérance que le Seigneur nous ait laissée. Dieu nous donne sa Paix, en nous mettant face à face devant son miroir :
Paix, bâtie sur le pardon et L’Amour
Paix, vêtue de sérénité, écoute et partage
Paix, qui attire, vers les plus souffrants, les plus désemparés
Paix, solide comme un roc
Paix, véritable carburant du cœur
Paix, indestructible
Viens Esprit Saint, don gratuit de Dieu !
Par définition l’Esprit Saint est la troisième personne de la Sainte Trinité. Peut-on dire pour autant qu’elle est une personne vivante parmi nous ? Certes, nous ne pouvons que l’admettre avec les yeux de la foi, puisque tout se joue dans l’invisible de notre être.
Cependant l’Esprit Saint est vivant en nous lorsqu’il guide nos pensées, nos paroles, nos actions et cela nous dépasse.
L’Esprit Saint, toujours présent en nos cœurs, même si parfois son horizon s’assombrit à nos yeux de mortel, guide nos pas vers Dieu. Il nous mène vers le but qu’il nous destine. Et si parfois fatigue et lassitude nous envahissent, l’Esprit Saint nous conduit aveuglément. Sa toute puissance agit, franchissant les obstacles, allant où il veut, pas comme nous l’aurions souhaité, bien souvent nous mettant à l’épreuve.
Dieu, le Tout-Amour, désire que nous acceptions d’être guidés par son Esprit. Il nous veut parfait, car l’Amour demeure essentiel dans nos vies.
Notre existence est ainsi faite, non pas d’une pentecôte et d’une résurrection en la Vie Eternelle, mais d’un chapelet de pentecôtes et de résurrections.
Chaque fois que nous lâchons prise, se dessine la perspective d’une Vie Nouvelle, porteuse de Joie, de Paix et d’Amour.
Lorsque nous rendrons à Dieu notre dernier souffle, son Esprit puissant son souffle vivifiant de Pentecôte, respirant à plein poumons la Résurrection, nous emportera vers la Vie Eternelle. Sans doute aurons nous rejoint celui qui nous a créé !?
Le Christ est Vivant,
merveille que fit pour moi le Seigneur.
Alléluia !
Geneviève Simmonet
Catégories: Méditations | 19/05/2013
Vous serez libres
Je vais verser sur vous
le cristal d’une eau pure
vous serez nets
vous serez beaux.
Vous n’aurez plus malice en tête
vous n’aurez plus le noir à l’âme
vous n’aurez plus de dieux mesquins
vous serez libres.
Votre cœur sera neuf
comme le cœur d’un enfant
et votre esprit
nouveau comme un printemps.
Je mettrai du souffle
dans votre vie.
Vous n’aurez pas un caillou
à la place du cœur
mais un vrai cœur
le cœur de Dieu
mon cœur.
D’après Ezéchiel
Fêtes et saisons N° spécial baptême
Catégories: Méditations | 17/05/2013
Elevez-vous au-dessus des cieux, ô Dieu !
Ps 57,6
« Elevez-vous au-dessus des cieux, vous qui avez été enfermé dans le sein d’une vierge, vous qui avez reçu une formation humaine en celle que vous aviez formée vous-même ; vous qui avez été couché dans une crèche ; vous qui comme les autres petits enfants avez sucé le lait maternel ; vous qui portant le monde vous laissiez porter par votre mère ; vous que le vieillard Siméon reconnut dans vos abaissements et dont il célébra les grandeurs ; vous qui pour nous avez eu faim, avez eu soif, vous êtes fatigué dans les chemins.
Etait-il permis à celui qui est la nourriture d’avoir faim, à celui est la fontaine d’avoir soif, à celui qui est la voie de connaître la fatigue? Elevez-vous, vous qui avez connu l’humiliation du sommeil, sans cependant dormir complètement, puisque vous êtes le gardien d’Israël ;
vous qui avez été vendu par Judas, acheté par les Juifs, sans être toutefois complètement en leur possession ; vous qui avez été saisi, lié, flagellé, couronné d’épines, suspendu sur la croix, frappé de la lance, qui êtes mort et avez été enseveli : oui, ô Dieu, soyez exalté au-dessus des cieux. Soyez exalté puisque vous êtes Dieu ; trônez dans le ciel, vous qui avez été attaché à la croix ; vous êtes maintenant attendu comme notre juge, vous que l’on a jugé et que l’on attendait pour le crucifier… Oui, soyez exalté au-dessus des cieux et que maintenant votre gloire se répande dans toute la terre !
St Augustin
Catégories: Méditations | 8/05/2013
“Il vous enseignera et Il vous rappellera », cela signifie non seulement qu’Il continuera… à inspirer la proclamation de l’Evangile du Salut, mais aussi qu’Il aidera à comprendre le sens juste du contenu du message du Christ ; qu’Il en maintiendra la continuité et l’identité de sens alors que changent les conditions et les circonstances.
L’Esprit Saint fera en sorte que dans l’Eglise demeure toujours LA VERITE MÊME que les Apôtres ont entendue de leur Maître.”
Jean-Paul II – Vivicatem N°4)
Viens, Esprit Saint, de ton trône d’en Haut
pour consacrer les cœurs de tes fidèles,
toi que le Christ, la Sagesse incréée
promit d’envoyer d’auprès du Père.
(d’après Raban Maur)
Catégories: Méditations | 5/05/2013
Mes brebis écoutent ma voix; moi je les connais et elles me suivent. (Jn 10, 27)
“Il y a une connaissance mutuelle du pasteur et des brebis qui apporte à celles-ci la lumière; cette intimité n’est pas seulement d’un moment, elle est de tous les instants…” (P. Th M. Thiriet – OP)
Personne ne les arrachera de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout et personne ne peut rien arracher de la main du Père.(Jn 10,28-29)
« Ne veut-il pas dire qu’il y a une même main pour le Fils et le Père. Le Fils n’est-il pas lui-même la main du Père ? L’homme qui se fait l’exécuteur des volontés d’un autre homme est appelé la main de cet homme. C’est par le Fils que toutes choses ont été faites : on peut donc l’appeler le bras et la main de Dieu. »
« En cette image, est exprimée cette vérité que la même puissance est commune à tons deux. » (St Hilaire)
Le Père et moi, nous sommes UN. (Jn 10,30)
En disant “nous sommes” il établit la distinction des personnes ; en disant “nous sommes un” il affirme l’unité de la nature. » (St Augustin)
« En disant Moi et le Père, il affirme l’égalité des personnes ». (St Ambroise)
Catégories: Méditations | 21/04/2013
“Que ferons-nous afin de travailler pour les oeuvres du Père?”
Jésus leur répondit: Ce qui est l’oeuvre de Dieu, c’est que vous croyez en celui qu’il a envoyé.
(St Jn 6,28-29)
“L’attraction du Père, l’enseignement de Dieu, s’exerce directement par l’enseignement de Jésus lui-même. Cet enseignement provient à la fois de Jésus et du Père, car Jésus n’enseigne que ce qu’il a vu et entendu auprès du Père…
Il y a cependant aussi un aspect intérieur à cet enseignement. Car se laisser vraiment « enseigner » par le Père et « apprendre « (la vérité), n’est possible que pour celui qui se laisse pénétrer en lui-même par la parole de Jésus.
Cette intériorisation de la parole sera, en fait, l’œuvre du Paraclet qui, à partir de la résurrection, sera dans les disciples et leur enseignera tout ce que qu’a dit Jésus…”
I. de la Potterie
La vérité dans St Jean T II p: 503-508 -Rome 1977
« Nous ne pouvons vraiment connaître le Fils que par l’action du Père, et nous ne pouvons connaître le Père que par la révélation que nous en apporte le Fils. » (St Jean Chrysostôme). “Donc le terme de ma foi c’est le Christ, le Christ Fils de Dieu ; ma foi est parfaite quand elle aboutit à ce terme. » (St Ambroise)
Catégories: Méditations, Non classé | 15/04/2013
“Simon, fils de Jean, M’aimes-tu? plus que ne le font ceux-ci? ” Il Lui répondit: “Oui Seigneur, Vous savez que je Vous aime.” Jésus lui dit: “Prends soin de mes agneaux!”
Il lui dit une seconde fois: Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu? Pierre lui répondit: Oui Seigneur, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit: Sois le berger de mes brebis.
” Simon, fils de Jean, M’aimes-tu?” Pierre fut contristé qu’Il lui eût dit une troisième fois: “M’aimes-tu”? Et il Lui répondit: “Seigneur, Vous connaissez toutes choses, Vous savez que je Vous aime”. Jésus lui dit: “Pais Mes brebis”. (Jn 21,15-17)
« En lui confiant ainsi son troupeau, le Seigneur nous manifeste non pas seulement son amour pour St Pierre, mais son amour pour son troupeau : celui qui aimera ses brebis l’aimera lui-même. Il a aimé ses brebis jusqu’à mourir pour elles; et si maintenant quelqu’un veut lui plaire, il doit les aimer aussi et se sacrifier pour elles. Il a prié pour Pierre quand Satan demandait à le passer à son crible ; et maintenant que lui demande-t-il en retour ? Qu’il confirme ses frères» (St Jean Chrysostôme)
« Voilà comme il nous aime :
il reconnaît l’amour que l’on a pour lui dans le soin empressé
que l’on a pour ses brebis.
Que lui rendrons-nous pour un tel amour ? »
(Théophylacte)
« Ceux qui, dans l’amour de la gloire, de la domination et de la richesse, et non dans la volonté d’obéir, de secourir et de plaire à Dieu, paissent les brebis du Christ comme leur appartenant, et non comme appartenant à Jésus-Christ, ceux-là prouvent qu’ils s’aiment eux-mêmes plutôt que Jésus-Christ.
Jésus-Christ prémunit son Apôtre contre ce danger : si tu m’aimes, pais mes brebis comme étant à moi. et non à toi. Cherche en elles ma gloire et non la tienne, mes droits et non les tiens, mes intérêts et non tes intérêts. Ne sois pas de ces hommes que l’on trouve dans les temps mauvais, qui s’aiment eux-mêmes : car de ce mal naissent tous les autres maux. Ceux qui s’aiment eux-mêmes sont amoureux de l’argent, superbes, blasphémateurs, insolents à l’égard des parents, ingrats, criminels, irréligieux, sans affection, calomniateurs, impurs, cruels, traîtres, ayant le maque de la piété et en repoussant la vérité.» (St Augustin)
Comme un pasteur visite son troupeau lorsqu’il se trouve au milieu de ses brebis dispersées, ainsi je visiterai mes brebis, et je les délivrerai de tous les lieux où elles avaient été dispersées au jour du nuage et de l’obscurité. (Ez 34,12)
Je vous demande d’être des pasteurs
qui portent l’odeur des brebis !
Le Pape François
Catégories: Méditations | 14/04/2013