« L’Eucharistie n’est pas quelque chose. Elle est quelqu’un. Elle est le Christ sauveur lui-même, dans l’acte même où il nous a sauvés » – Congrès euch. de Séville, 1993, no 11 (Texte de base).
« Au jour du Miracle vous êtes apparu comme le Seigneur, le maître… Vous êtes apparu à la sainte famille et vous lui avez montré cette gloire dans une éclatante lumière… Comme aux Apôtres, après votre résurrection, vous avez, de votre main, désigné votre Coeur comme la source de la paix et de tous vos bienfaits… » (P.Lemius)
Lorsque Dieu se fait connaître, il se donne à voir et à entendre. Milady Peychaud n’a pas vu mais elle a entendu. Comme l’écrit E.Lévinas, « la parole est comme un visage ». « La parole de l’autre vient d’en-haut » écrit-il encore. Elle ne peut être à notre niveau. Il faut l’entendre comme une révélation. Les mots n’ont pas d’existence réelle. Ils n’existent que dans l’usage que l’on en fait. Ils existent quand ils sont prononcés, adressés, échangés.
Milady Peychaud a entendu le 3 février 1822, le Seigneur lui dire :
« Les honneurs et l’estime des hommes ne sont que de la fumée, et je suis Celui qui suis et il n’y a que Moi qui sois. Leur amitié n’est que de la poussière et je suis Celui qui suis et il n’y a que Moi qui sois. Les richesses et les plaisirs ne sont que de la boue et je suis Celui qui suis et il n’y a que Moi qui sois. »
« Moi » dans les Ecritures signifie « Dieu sauve » et c’est un des noms de Dieu. Le miracle eucharistique du 3 février 1822 nous plonge dans le Mystère du Salut. Jésus bénissant est le Dieu qui nous sauve. Ecouter le Seigneur, marcher à la lumière de sa Parole, c’est choisir la vie!
Si le don du Père nous a été transmis par Jésus bénissant, notre prière doit aussi passer par Lui. Sa Parole investit notre vie et nous pouvons nous offrir avec Lui au Père. Si nous faisons mémoire d’un passé défini, les paroles de jésus entendues par Milady Peychaud, sont comme une prescription qui informent notre présent et ouvre notre avenir.
Dans la Bénédiction miraculeuse du 3 février 1822, c’est le Seigneur Jésus qui parle et appelle une réponse, celle de la louange. Sa manifestation échappe à toute détermination verbale car elle se tient à la fois au-delà et en deçà de tout discours. « Ce qui ne peut être dit ne doit pas être tu » (J.L Marion)
« Expliquer les motifs de ce prodige et des particularités qu’il renferme, ce serait aller trop loin: il ne nous appartient pas de pénétrer dans les desseins de Dieu et nous devons toujours les adorer, lors même que nous ne pouvons apercevoir la fin qu’il se propose. » (P.B.Noailles)
“La vraie mémoire, est un perpétuel approfondissement” écrit Marcel Jousse. Elle est essentiellement attention et l’attention est essentiellement mémoire. Faire mémoire du miracle eucharistique du 3 février 1822, c’est répondre au donateur ; c’est magnifier Dieu en l’aimant, en publiant ses louanges et en accomplissant sa volonté. Notre louange est la gratuité de l’élan généreux de nos coeurs vers le Seigneur qui nous a comblés au-delà de toute attente.
Nous vous louons ô Dieu seul! Vous avez dit au buisson ardent, vous avez redit pendant l’apparition: je suis Celui qui suis, il n’y a que moi qui sois! Nous le croyons et nous proclamons que tout est vanité, que vous seul vous êtes l’être, la puissance, la sagesse, l’amour la perfection infinie. Nous vous louons, ô Dieu seul! (P.Lemius)
Le miracle eucharistique nous invite à mettre en valeur le don reçu avec simplicité et humilité, joie et amour. Rendre grâce, c’est confesser notre dépendance radicale: « nous attendons notre vie du Seigneur » (Ps 22). Cette dépendance qui conduit à l’action de grâce est le coeur de toutes nos célébrations « Sainte Famille ».
Lorsque Dieu agit, son action est de toujours à toujours. C’est un éternel présent et chaque moment est celui de sa faveur et de son passage, plénitude de grâce si nous l’accueillons dans toute la richesse de sa présence. Le Seigneur est venu bénir la Famille spirituelle de P.B Noailles et appeler sur elle le bonheur et la paix, l’encourager à aller de l’avant dans sa Mission de témoigner que la communion est possible.
« Nous sommes votre famille, votre héritage, bénissez-nous! Vous nous avez bénies d’une bénédiction miraculeuse… vous n’avez cessé de nous bénir et cette bénédiction a fait couler des fleuves de grâces et des torrents de miracles… » (P.Lemius)
Catégories: Méditations | 3/02/2010
LES BÉATITUDES selon nos CONSTITUTIONS
Bienheureuses nous, qui appartenons à la famille de Dieu. Nous sommes heureuses parce que nous sommes filles du Père !
Bienheureuses nous, qui apprenons avec Jésus, Marie et Joseph à ne plus vivre pour nous-mêmes mais pour Dieu Seul au service du Royaume ! (Art 9)
Bienheureuses nous, qui avons été appelées à suivre Jésus sur le chemin des conseils évangéliques, dans la famille de P.B.N. (Art.6)
Bienheureuses, nous qui trouvons notre joie à faire la volonté du Père. (Art.16)
Bienheureuses, sommes-nous quand nous nous détachons de tout ce que nous avons et suivons le Christ avec un cœur libre et joyeux. (Art.23)
Bienheureuses, nous qui demeurons étroitement unies au Christ qui transforme notre être et nous rend capables de servir, de pardonner et d’accepter les autres avec un cœur affectueux. (Art.19)
Bienheureuses, sommes-nous quand nous lisons et écoutons la Parole de Dieu qui nous révèle son mystère, transforme notre intelligence et notre cœur, et nous donne lumière et force. (Art.32
Bienheureuses, nous qui affirmons la dignité de tous les êtres humains créés à l’image de Dieu. Nous sommes heureuses, nous qui partageons l’amour préférentiel de Jésus pour les pauvres et les humbles. (Art.84)
Bienheureuses sommes-nous car notre vie consacrée à la prière continuelle exprime la joyeuse espérance de l’humanité qui attend le retour du Seigneur et qui trouvera sa plénitude dans la Plénitude de Dieu. (Art.165)
Bienheureuses, nous qui vivons dans une attitude de constant discernement pour être attentives aux appels de Dieu dans notre vie. (Art.90)
Bienheureuses, sommes-nous quand le silence et la solitude nous font rejoindre cette source de vie éternelle. (Art.167)
Bienheureuses, nous qui continuons l’attitude priant de Jésus, tourné vers le Père en adoration, action de grâces et intercession. (Art.103)
Bienheureuses sommes-nous car le travail est communion fraternelle et louange de Dieu. Art.206
Bienheureuses nous, qui vivons l’intimité avec le Seigneur qui construit notre être de femme, l’unifie progressivement. (art.95)
Bienheureuses nous, qui sommes envoyées pour être créatrices d’unité et signes de communion pour que le monde croie. (Art. 119)
Bienheureuses, sommes-nous quand, en solidarité avec les autres, nous contribuons par nos efforts constants, à la construction d’une humanité fraternelle, fondée sur la justice. (Art.122)
Bienheureuses nous, qui, à travers les succès et les insuccès, les peines et les joies, participons à la mort et à la résurrection du Christ. (Art.126)
Bienheureuses sommes-nous, si nous intériorisons les réalités de la vie. Elles sont source de croissance continuelle vers l’unification de l’être dans l’amour. (Art.143)
Bienheureuses sommes-nous d’apprendre, dans l’humble école de Nazareth, à regarder, écouter, méditer la signification profonde et mystérieuse de la manifestation du Fils bien-Aimé. (Art.161)
Bienheureuses sommes-nous, si nous cherchons premièrement le Royaume de Dieu et sa justice et tout nous sera donné par surcroît.
Bienheureuses nous, qui sommes sûres de l’amour de Dieu, de sa lumière et de sa force qui appuyons notre fidélité sur SA FIDÉLITÉ. (Art.80)
Chapitre général Rome 2007
Catégories: Méditations | 2/02/2010
“Tous lui rendaient témoignage et ils étaient dans l’admiration des paroles qui sortaient de sa bouche. ils se demandaient: ” N’est-ce pas là le fils de Joseph? ” (Luc 4, 22)
Ils avaient admiré sa sagesse, ses oeuvres et ses paroles; mais ils ont connu ses parents, et cette proximité les empêche de reconnaître sa divinité. Un épais nuage devant le soleil, la nuit elle-même n’amènent pas autant de ténèbres dans le ciel que l’envie dans une âme” ( St Jean Chrysostome)
Une telle grandeur peut-elle convenir au fils du charpentier si connu et si proche de tous ?
“C’est assez l’habitude d’avoir eu de considération pour ce que l’on voit tous les jours, et au contraire d’estimer ce que l’on voit de loin” (St Cyrille)
Catégories: Méditations | 31/01/2010
Notre vie de baptisé(e) est fondée sur notre foi en Jésus-Christ et sur notre adhésion à son Evangile. C’est une vie pour le Seigneur et pour les autres car, nous dit St Augustin, ” nous devons nous aimer pour nous porter mutuellement à Dieu ” et ” si tu vois la charité, tu vois la Trinité. “
Jésus nous exhorte à prier dans l’unité de l’amour fraternel car dit encore St Augustin, “la charité forme le lien, le lien resserre l’unité, l’unité conserve la charité, la charité arrive aux splendeurs éternelles. “
Catégories: Méditations | 25/01/2010
« Aujourd’hui, cette parole de l’Ecriture que vous venez d’entendre, est accomplie. (Luc 4, 21).
” Cette parole de l’Ecriture, que vous venez d’entendre, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit. Elle s’accomplit si nous la proclamons au pluriel et au présent. Le Seigneur nous envoie – vous et moi – sur les chemins différents qui sont et vont être les nôtres. Le Seigneur nous envoie aujourd’hui partout à la rencontre des femmes et des hommes pour la même annonce du bonheur.” (Mgr J.Gaillot)
“Cet aujourd’hui, c’est le nôtre à l’heure, à toute heure où nous ouvrons notre coeur à la Parole de Dieu et à sa présence dans l’Esprit” (P.Raniero Cantalamessa).
“Baptisés dans le Christ, unis à lui dans le quotidien de nos vies, nous sommes sa Bonne Nouvelle. Et le Seigneur nous confie sa mission…” (Père Cérou)
Nous sommes sa Bonne Nouvelle !
Catégories: Méditations | 23/01/2010
Jésus nous appelle à croire. Il réclame notre pleine adhésion : « Dans l’œuvre des miracles, deux choses sont essentielles : la puissance de celui qui agit et la foi de celui qui doit recevoir le bénéfice du miracle » (Victor d’Antioche ).
Que chaque jour, notre prière de foi se fortifie pour que grandissent en nous et autour de nous la foi, l’espérance et la charité!
Croyons que ” nous pouvons tout en Celui sans lequel nous ne pouvons rien ” (St Léon).
Catégories: Méditations | 21/01/2010
Jésus guérit dans une synagogue (lieu de prière), dans la maison de Simon (lieu privé) , à la porte d’une ville (lieu public). Il guérit là où vivent les hommes et les femmes blessés par la vie, la maladie, exclus de la vie sociale et religieuse. Il regarde, il s’avance vers, il tend la main, il touche. Il rejoint tout l’être humain et tout être humain .
Bossuet fait remarquer que “les miracles de Jésus tiennent plus de la bonté que de la puissance“. Et c’est en cela qu’ils touchent le plus profond des cœurs, de nos cœurs”.
Jésus peut être proche du malade ou éloigné de lui comme lors de la guérison de la fille de la Cananéenne (Mc 7,30) et du serviteur du centurion (Lc 7,10). Les guérisons peuvent être instantanée ou lentes comme par exemple la guérison de l’aveugle de Bethsaïda (Mc 8,22-25), la guérison d’un lépreux (Lc 17,12-16).
« Dans l’œuvre des miracles, deux choses sont essentielles : la puissance de celui qui agit et la foi de celui qui doit recevoir le bénéfice du miracle » (Victor d’Antioche )
Catégories: Méditations | 20/01/2010
De St Jean Chrysostome (Connaissance des Pères de l’Eglise N° 104)
“L’Eglise n’est pas seulement un lieu mais aussi une manière d’être; ce ne sont pas seulement les murs d’une église mais aussi les règles de l’Eglise…; ce n’est pas un espace clos mais une foi et une vie.”
“Comme le Christ, son Maître, a une multitude de noms… il en est de même pour l’Eglise.”
“La Bible utilise mille noms pour signifier sa noblesse”. “L”Eglise est appelée tantôt épouse et tantôt fille, tantôt vierge et tantôt servante, tantôt femme stérile et tantôt mère féconde, tantôt montagne et tantôt jardin, tantôt fleur de lys et tantôt source d’eau vive”
“Ne t’éloigne pas d’elle. Il n’y a rien de plus puissant que l’Eglise; elle est ton espérance, ton salut et ton refuge. Elle est plus haute que le ciel, plus spacieuse que la terre; elle ne vieillit pas et demeure toujours vigoureuse.”
“L’Eglise est plus puissante que le ciel et plus brillante que le Soleil. Elle est plus agréable à Dieu que le ciel, puisque le Seigneur n’a pas revêtu le corps du ciel mais la chair de l’Eglise. Le ciel a été créé pour l’Eglise et non pas l’Eglise pour le ciel.”
“De tout cela, c’est vous qui êtes les témoins.” (Luc 24, 48)
Catégories: Méditations | 18/01/2010
Guérison de la belle-mère de Pierre à qui Jésus prend doucement la main…
” Il la toucha de la main afin de montrer la puissance que possédait cette chair unie au Verbe. C’était le Verbe qui agissait en elle et c’était la vertu du Verbe qui se communiquait par elle.”
“Quand le Christ est venu en nous, que nous l’avons mis en notre esprit et notre coeur, que nous avons reçu sincèrement ses commandements, il se fait en nous un tel apaisement, une telle vigueur que nous pouvons le servir aussitôt.” (St Cyrille)
“La fièvre la quitta et elle les servait” (Mc 1,31)
“Celui qui est guéri par le Christ ne connaît plus aucun empêchement. Là où vient la prière, vient aussi le Verbe, la convoitise est mise en fuite, la passion disparaît.” (S.Ambroise)
Catégories: Méditations | 13/01/2010
“A sa naissance l’astre de lumière dans l’air a resplendi; lors de son baptême la lumière dans l’eau a fulguré” (St Ephrem)
“Ce n’est plus l’enfantement virginal annoncé par l’Ange, ni l’étoile conduisant les Mages, ni les adorations rendues à l’enfant au berceau, ni le témoignage de celui qui le baptise, ni la vertu du baptisé qui nous le révèlent: c’est le Père lui-même, parlant du haut du ciel et disant: Celui-ci est mon Fils. Son nom, son nom propre, c’est celui-là, mon Fils. ” (St Hilaire)
Catégories: Méditations | 10/01/2010