Dans une île bien chère,
Sur un sol embaumé,
S’élève, solitaire,
Un sanctuaire aimé.
De la Sainte Famille,
C’est le vrai diamant;
C’est l’étoile qui brille
Dans un pur firmament.
Vierge de Toutes-Grâces,
Par ton puissant secours,
Rends nos voeux efficaces
Protège-nous toujours!
(M. Aimée de Jésus)
“Notre divin Maître se plaira à faire de l’île de Toute Grâces un centre de bénédiction pour tous les membres de la Sainte Famille qu’une foi vive et une tendre confiance en Jésus, Marie et Joseph y conduiront. (P.B Noailles – 1844)
« Lorsque le voyageur, le pèlerin a marché longtemps au milieu d’un vaste désert, s’il rencontre un lieu ombragé, une source limpide, il s’y arrête un moment, se repose à sa fraîcheur, se désaltère, se remet ainsi de sa fatigue »
Ainsi s’exprimait notre Fondateur, le Père Pierre Bienvenu Noailles, en mai 1841, en parlant de la Solitude, qu’il avait pensé, organisé et qu’il avait voulu embellir de l’île de Toutes Grâces. Une chapelle y pris place et l’on y plaça l’actuelle statue de Notre Dame de Toutes Grâces.
Notre Dame de Toutes Grâces,
priez pour nous et obtenez–nous les grâces que nous vous demandons
Invocation qui lui était familière, car elle lui rappelait les grandes ferveurs obtenues tout au long de sa vie par l’intercession de Marie, qui était vénérée, par les jeunes étudiants/séminaristes, durant leur formation au séminaire d’Issy les Moulineaux.
Pour la Famille de Pierre Bienvenu Noailles, Marie tient une place importante et le 12 juin nous aimons l’invoquer sous ce vocable de Notre Dame de Toutes Grâces.
Avec l’approbation de célébrer cette fête, que nous avons reçu en 1923, nous avons également l’autorisation d’utiliser des textes particuliers pour la messe. Des textes nous invitent à nous réjouir avec Marie. L’antienne d’ouverture de la célébration de l’Eucharistie nous en donne le ton :
Réjouis – toi,
Marie source de bonté fontaine débordante de toute grâce :
tu portes en ton sein très pur,
celui qui est vrai Dieu et vrai homme !
« Vois, cet enfant doit amener la chute et le relèvement d’un grand nombre en Israël ; il doit être un signe en butte à la contradiction, et toi-même, afin que se révèlent les pensées intimes de bien des cœurs » (Luc 2,34-35)
L’oracle de Syméon “une épée te transpercera l’âme” s’adresse à Marie. Jésus, venu apporter la paix messianique, sera source de division (Mt 10,34-39). Et cette division déchirera aussi l’âme de sa mère. « Vraie jeune fille de Sion, Marie portera la destinée douloureuse de son peuple » (note BJ)
« Il faut que je sois aux affaires de mon Père »… disait Jésus. Marie consent à cet « il faut » qui a appelé son fils et son Seigneur loin de sa famille. Elle s’efface devant la relation profonde que Jésus entretient avec Celui qu’il appelle « son abba », le cœur de tout son être et de toute sa vie, la source de sa liberté radicale pour le Royaume.
En Jésus, la famille prend dans notre vie personnelle une dimension nouvelle. Elle n’est plus le lieu où tout doit être rapporté et rattaché. (Luc 8,19-21). Marie nous apprend à vivre ce détachement en toutes nos relations, en tout ce que nous sommes et faisons. Elle nous apprend à tout quitter pour le Seigneur, à lui abandonner notre être et notre vie.« Chemin d’amour et d’immolation, notre vie demande un consentement total au Christ » (Const. Art 170).
Marie suit son fils jusqu’à la Croix où son cœur transpercé est ressoudé dans l’amour universel que Jésus, son fils et son Seigneur, avant de mourir, lui offre en partage: « Femme voici ton fils » et au D.B.A : « Voici ta mère »
“La foi aimante de Marie la conduit à suivre son Fils jusqu’au pied de la croix où elle devient Mère de l’Eglise.” (Const.Art.175)
Lors du miracle eucharistique du 3 février 1822, Jésus bénissant nos premières Mères, “leur indiquait son Coeur de la main gauche, tandis que, paraissant se détacher en quelque sorte de l’ostensoir, il s’inclinait vers elles avec amour.” A nos origines remontent donc la dévotion au Sacré-Coeur et le culte eucharistique… (M.de la Nativité – E.Lionnet)
“Retirez-vous dans le divin coeur de Jésus.
Vous y trouverez des consolations
pour toutes vos peines,
des lumières
pour toutes vos difficultés
et des forces
pour la pratique de toutes les vertus.”
(P.B Noailles)