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Seigneur,
accorde-nous de recevoir
dans la tranquillité du coeur
tout ce que nous apportera
cette journée qui commence. (Monastère d’Optimo)
Archives November 2012
Seigneur,
accorde-nous de recevoir
dans la tranquillité du coeur
tout ce que nous apportera
cette journée qui commence. (Monastère d’Optimo)
J’ai vu le monde – que l’on dit mondialisé et uniformisé – comme un jeu de couleurs si diverses qu’il était « Un » dans la lumière, « Un » parce que divers, « Un » comme un tableau, une grande mosaïque où chaque petit caillou dans sa nature propre, vernissé ou opaque, de granit ou de verre, était respecté et avait bien sa place. […]
J’ai compris qu’il fallait laisser chacune de ces nuances se dire pour que l’œuvre soit véritable et bien plus qu’harmonieuse. […]
« Tard je t’ai aimée, Beauté si antique et si nouvelle, tard je t’ai aimée. Et voilà, tu étais dedans et moi dehors et c’est là que je te cherchais, en me ruant, difforme, vers ces belles formes que tu as faites. Tu étais en moi, mais moi, je n’étais pas en toi. » Saint Augustin –Les Confessions
Signifier la beauté, comme Van Gogh peignant un champ de tournesols inondé de soleil, comme Cézanne devant trois pommes ou donnant au bleu, au gris et au violet de chanter l’infini, c’est signifier l’univers et, souvent, au travers même de la souffrance, avec la solitude pour corollaire, dire tout le bonheur et toute la splendeur du monde.
L’artiste regarde et chante, il ne transforme pas les choses, il les exalte, les rendant uniques, chacune indestructible parce qu’unique, qu’elle soit pauvre ou riche.
Tel est son sacerdoce. Il nous apprend que, dans toute culture, rien n’est infime ou superflu, qu’il faut tout accueillir du réel… et puis tout traverser. […]
Voilà ce qu’exprime toute culture véritable. Cette force du vivant qui fait surgir en chaque homme un désir infini, un désir sacré. « La culture est ce par quoi l’homme, en tant qu’homme, devient davantage homme, “est” davantage, accède davantage à l’”être”.
C’est là aussi que se fonde la distinction capitale entre ce que l’homme est et ce qu’il a, entre l’être et l’avoir. La culture se situe toujours en relation essentielle et nécessaire à ce qu’est l’homme, tandis que sa relation à ce qu’il a, à son “avoir”, est non seulement secondaire mais entièrement relative. » Ainsi s’exprimait Jean-Paul II à l’UNESCO, faisant écho à l’affirmation du Concile : « C’est le propre de la personne humaine de n’accéder vraiment et pleinement à l’humanité que par la culture. »
Ainsi, j’ai su que pour éviter les extrémismes et les intégrismes, les racismes et les a priori, il m’était demandé d’avoir un regard intérieur, toujours neuf, comme devant une toile, que la mosaïque humaine, celle des cultures et des mondes, des nations et des races, avec leurs pauvretés et leurs grandeurs, était notre chance.
Extraits du texte J’ai fait un rêve d’Olivier Fenoy
http://sentiersdefoi.info/le-monde-comme-un-jeu-de-couleurs/
Que le Seigneur de la paix
vous donne lui-même la paix
en tout temps
et de toute manière.
Que le Seigneur
soit avec vous tous. (2Th 3,16)
Dieu Tout puissant, très saint, très haut,
Tu es la source de tout ce qui vit.
Accorde-nous le respect de ta création
et un sens fraternel dans nos relations avec le monde.
« Aujourd’hui, Jésus-Christ ne nous dit plus:
Vous craindrez,
mais : Vous aimerez »
(Opus imperfectum)
« Il faut aimer Dieu – dit St Ambroise – avec toute son intelligence, toute sa volonté et toute sa mémoire.
Il faut l’aimer autant qu’on le comprend, et l’avoir en sa mémoire autant qu’on l’aime. Puisqu’il n’y a pas un seul moment où l’homme n’use ou ne jouisse de la bonté et de la miséricorde de Dieu, il ne devrait pas y avoir un seul moment où la mémoire n’ait Dieu présent. »
« Quand on veut savoir si un homme est bon – dit St Augustin – on ne demande pas ce qu’il croit, ni ce qu’il espère, mais ce qu’il aime ; car celui dont l’amour est parfait a sûrement une foi parfaite et une espérance parfaite. Quant à celui qui n’aime pas. c’est en vain qu’il croit et qu’il espère. »
« L’amour,
c’est le grand trésor de la vocation chrétienne.»
(Tertullien)
« La charité
est la vraie, la pleine, la parfaite justice. »
(St Augustin)
Seigneur tu nous apprends
que nous devons
“toujours prier, non seulement pour demander, remercier, louer mais pour vivre ” (P.B Noailles)
Ensemble prions
et laissons l’Amour
tracer en chacun de nous son chemin
(G.Simonet)
« Laisser vous mener par l’Esprit »
( Ga 5,16 )
La fête de la Toussaint s’adresse à tous les hommes, femmes et enfants du globe et sans doute de tout l’univers.
Qui sont-ils ces saints ? Ou sont-ils ? Partout dans l’ombre ou au grand jour : Saints d’hier et Saints d’aujourd’hui, dans l’humble vie du quotidien, souvent anonymes, car la majorité n’a jamais fait parler d’elle. Des hommes, des femmes ont livrés le meilleur d’eux mêmes pour se mettre au service des autres, trainant parfois avec eux de lourds fardeaux personnels. Ils ont su aimer encore et toujours.
Nous ignorons tout de l’au delà et de la joie qui nous attend.
Cette joie de la Toussaint, nous ne pouvons la ressentir qu’en fonction de l’être que nous avons bien connu, de sa personnalité, de ses qualités, n’imprimant que le meilleur dans nos cœurs.
Même pour les plus souffrants, les plus affligés, il y a quelque part une vraie joie. La bonté de Dieu n’a pas de frontière; elle se penche vers les plus éloignés; elle est sans limite. Dieu cherche à ressusciter la joie pour ceux qui l’ont perdue dans la souffrance physique morale, affective ou matérielle.
Devant la mort inéluctable, nous sommes tous vivants auprès de Dieu. Certes, la peine, l’océan de larmes nous plonge dans la nuit. Dans cette éclipse nous devenons aveugles pour un temps.
Cependant le Seigneur poursuit son œuvre toujours présent en chacun. Il ne cesse de nous accompagner. Jésus aussi a souffert par les hommes et pour des hommes ( Lazare …). Son émotion fut grande tout au long des évangiles devant la souffrance de ceux qui ont perdu un être cher.
Si parfois la douleur ne nous permet pas de croire, Dieu continue toujours à faire des miracles, car dans l’irrationnel, l’absolu de Dieu existe : de tous temps l’homme à cru en Dieu. C’est pourquoi nos défunts nous attirent comme un aimant. Dans un appel au secours ils demandent nos prières, afin d’accéder au havre de paix de l’Eternité.
Si la mort creuse un vide, une souffrance indescriptible, la Foi continue à nous faire vivre par le biais de l’Amour, avec ceux qui ont déjà rejoint le mystérieux « au-delà » .
Au sein de cet Amour, l’Espérance nous permet de penser qu’un jour nous nous reverrons.
La prière nous unit à nos chers disparus qui prient pour nous et nous prions pour eux .
Quand on aime, on ne peut qu’être proche du Dieu de Miséricorde, d’Espérance, d’Amour en symbiose avec ceux qui nous ont quittés, en marche vers la Résurrection.
Geneviève Simmonet
« Ils cherchaient dans sa parole – dit Théophylacle – la guérison de leur âme et dans ses miracles la guérison de leurs infirmités corporelles. Et Jésus accède à ce double désir. »
Au Sinaï, les commandements sont proclamés avec un éclat retentissant et écrits sur des tables de pierre.
Sur la montagne des béatitudes, ils sont proclamés avec une bonté infinie et ils s’insinuent doucement dans les coeurs.
« Le lieu où il parle – nous dit St Léon – la manière dont il parle établissent qu’il est celui-là même qui, autrefois, parlait avec Moïse, là avec une justice remplie de menaces, ici avec une éloquence plus sainte et plus pénétrante.
Il montre que le temps prédit par Jérémie est arrivé :
Voici que des jours viendront, dit le Seigneur, et j’amènerai à la perfection mon testament sur la maison de Juda et d’Israël. Et après ces jours, dit le Seigneur, je mettrai mes lois dans leur intelligence et je les écrirai dans leur coeur.
Celui qui a parlé à Moïse a parlé aux Apôtres, et la main agile du Verbe a écrit dans les coeurs des disciples les décrets du Testament nouveau.
Il n’était plus entouré de nuées épaisses, les éclairs et les tonnerres n’éloignaient plus de la montagne le peuple effrayé ; mais il faisait entendre à tous une parole pleine de paix: il voulait que la douceur do sa grâce enlevât à la loi toute son âpreté, et que l’esprit d’adoption détruisit la terreur qui régnait dans le coeur des serviteurs. »