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Sans l’Esprit Saint, Dieu est loin,
le Christ reste dans le passé,
l’Évangile est une lettre morte,
l’Église une simple organisation,
l’autorité une domination,
la mission une propagande,
le culte une évocation,
et l’agir chrétien une morale d’esclave.
Mais en Lui :
le cosmos est soulevé
et gémit dans l’enfantement du Royaume,
le Christ ressuscité est là,
l’Évangile est la puissance de vie,
l’Église signifie la communion trinitaire,
l’autorité est un service libérateur,
la mission est une Pentecôte,
la liturgie est mémorial et anticipation,
l’agir humain est déifié!
Ignace de Laodicée de Syrie
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Catégories: Méditations | 14/05/2016
Levez-vous et regardez sans vaine curiosité
le feu qu’a envoyé des hauteurs
celui qui est dans les hauteurs.
Ne craignez pas:
les brandons ne font pas d’incendie.
Ne vous effrayez pas,
car ce feu ne peut pas brûler.
Mais vous qui savez réfléchir,
rappelez-vous comment jadis le feu reçut les tris enfants;
comment leurs corps ne brûlèrent point
pas même un cheveu;
comment celle qui les avait reçus tous trois
les fit voir au nombre de quatre,
car elle rendit avec intérêt ceux qu’elle avait pris,
parce qu’elle craignait l’Esprit très saint.
Romanos le Mélode – Pentecôte – strophe 12
Ed Sources chrétiennes N° 283
Catégories: Méditations | 13/05/2016
Ô Paraclet, qui n’es déterminé que par toi-même,
descend, non sur un ordre, mais à ta volonté,
car c’est toi désormais qu’attendent les disciples
que moi j’ai rassemblés
pour les conduire à toi et au Père
et que j’ai instruits en disant:
“Faites des disciples des nations,
en prêchant le Père
et en vénérant le Fils
et en chantant l’Esprit très saint.”
Romanos le Mélode – Pentecôte -Strophe 6
Ed Sources chrétiennes n°283
Catégories: Méditations | 12/05/2016
Du mont des Oliviers, s’en retournèrent dans la joie les onze disciples.
Luc l’hériophante écrit ceci:
Ils revinrent à Jérusalem, montèrent à l’étage où ils demeuraient,
entrèrent et s’assirent, Pierre et le reste des disciples.
Céphas, étant leur primat, leur dit:
Nous qui avons part au royaume,
tenons nos coeurs élevés vers celui proféra cette promesse:
“Moi, je vous enverrai l’Esprit très saint.”
Alors ayant ainsi parlé,
Pierre les incita à la prière et debout au milieu d’eux, il s’écria:
Supplions, fléchissons le genou,
implorons, faisons de cette salle une église:
aussi bien elle en est une, elle en forme une.
Pleurons et crions à Dieu:
“Envoie-nous ton Esprit de bonté, a
fin qu’il guide tous les hommes vers ta terre de rectitude
que tu as préparée d’avance
pour ceux qui vénèrent et glorifient l’Esprit très saint!”
Romanos le Mélode – Pentecôte strophe 3 et 4
Ed Sources chrétiennes N°28
Catégories: Méditations | 11/05/2016
Seigneur, plus que partout ailleurs peut-être,
ta présence est manifeste en pleine nature.
Elle est dans la lumière du soleil,
elle est dans le souffle de ce vent venant d’on ne sait où.
Elle est dans cette vie qui explose partout,
mais elle est aussi dans ce ciel pur, dans ce silence.
Seigneur, dans la nature tout indique ta grandeur,
puissance séculière de cet énorme chêne.
Puissance de ces petits signes de vie
de l’arbrisseau au nouveau-né !
Seigneur, dans la nature tout indique ta grandeur,
puissance séculière de cet énorme chêne.
Puissance de ces petits signes de vie de l’arbrisseau au nouveau-né !
Mais aussi amalgame illisible et grand mystère de l’ordre de la vie.
Ordre qui oriente la poussée de la fleur,
l’ouverture du bourgeon et le vol de l’oiseau.
Seigneur, comment fais-tu pour guider ces pulsions ?
Comment te suivre dans ce grand théâtre de la vie ?
Comme le blé qui pousse faut-il partir du sol ?
Faut-il comme l’oiseau s’élancer dans le ciel ?
Faut-il pleurer ou prier ?
Donne-moi une certitude qui soutienne mes pas.
Montre-moi ma place dans ce grand théâtre de la vie.
Alors je me suis tu et je t’ai écouté.
« Mon fils, contente-toi de vivre là où je t’ai placé.
Vis le jour tel qu’il est et laisse-toi guider.
Reste humble et discret comme ma création.
Alors, mais seulement alors tu connaîtras
le repos de ton âme et la joie d’être aimé. »
Amen.
Pol Miat
Catégories: Lu ailleurs | 10/05/2016
“Seigneur, bénis-moi et bénis ce jour qui commence “, et si nous nous rendions compte que nous entrons dans un jour nouveau de la création, un jour qui n’a jamais été avant nous, un jour qui se lève comme une possibilité inexplorée et infiniment profonde !
Si nous nous rendions compte sous la bénédiction de Dieu que nous y entrons pour faire office de chrétiens dans la force et dans la gloire que ce mot de chrétien implique, avec quel respect, avec quel sérieux, avec quelle joie contenue et quelle espérance et quelle tendresse ne rencontrerions-nous pas le déploiement progressif de cette journée ! D’heure en heure nous la recevrions comme un don de Dieu ; toute circonstance qui se présente à nous, nous la recevrions comme de la main du Seigneur ; aucune rencontre ne serait fortuite, chaque personne qui croiserait notre route, chaque interpellation qui nous frapperait serait un appel à répondre, non pas à la façon dont quelquefois nous le faisons sur un plan purement humain, mais avec toute la profondeur de notre foi, avec toute la profondeur de ce cœur profond de l’homme au plus profond duquel se trouve le Royaume de Dieu et Dieu lui-même.
Et au cours de cette journée nous cheminerions avec le sens du sacré, avec le sens de faire route avec le Seigneur, à chaque instant nous nous trouverions face à face avec des situations qui demandent la sagesse et nous aurions à la demander ; qui demandent la force et nous prierions le Seigneur de nous l’accorder ; qui demandent le pardon de Dieu parce que nous aurons agi à faux et qui appellent en nous un élan de reconnaissance parce que, malgré notre indignité, notre aveuglement, notre froideur, il nous aura été donné de faire ce que d’aucune façon nous ne pouvons faire de nos propres forces.
On pourrait multiplier ainsi les exemples et le sens du problème est clair. Et alors nous nous rendrons compte que la vie ne nous empêchera jamais de prier, jamais, parce que c’est la vie elle-même qui est la substance vivante dans laquelle nous jetons cette poignée vivifiante de levain qu’est notre prière, qu’est notre présence, dans la mesure où nous-mêmes nous sommes en Dieu et Dieu en nous, ou tout au moins tendus vers lui alors qu’il s’incline vers nous.
Souvent nous pourrions le faire, mais deux choses nous retiennent : la première c’est que nous ne sommes pas habitués à un effort de prière. Si nous ne faisons pas cet effort de façon continue sans nous être peu à peu préparés à faire des efforts de plus en plus soutenus, de plus en plus constants, de plus en plus prolongés, au bout de quelques jours notre énergie spirituelle, notre énergie mentale, notre capacité d’attention, la capacité aussi que nous avons de répondre de cœur aux événements qui surgissent et aux personnes qui se présentent meurt en nous. Il faut savoir faire usage, dans cet apprentissage de la prière constante et sous-tendue par la vie, de la sobriété que nous recommandent les Pères : aller pas à pas, se souvenir qu’il y a une ascèse du repos autant qu’il y a une ascèse de l’effort, qu’il y a une sagesse qui s’applique au corps, à l’intellect et à la volonté et que l’on ne peut tendre sans cesse de toutes ses forces vers un but.
Mgr Antoine BLOOM – Métroplolite de Sourage –
Extrait de Lumen Vitae (Bruxelles), 24, 3 (1969).
Catégories: Lu ailleurs | 9/05/2016
La paix consiste à rassembler et à unir deux oppositions. En effet, il n’y a de paix que si auparavant il y a discorde et séparation et par le biais de la paix, on parvient à réunir ce qui était opposé.
D’autre part, pour qu’il y ait une paix, il faut qu’il y ait auparavant une implication de la part des deux parties de sorte que chaque partie fasse des efforts pour se rapprocher de l’autre. Cela implique des concessions car pour unir ce qui s’oppose et que cela se passe dans la tranquillité, cela ne peut se faire si chacun reste figé dans ses propres façons de penser.
En hébreu le terme Chalom (paix) est de la même racine que Chalem (entier). Il n’y a en effet de paix que lorsque l’on est entier avec soi-même ou avec les autres c’est à dire lorsque l’on ne forme qu’une seule unité. Etre entier s’oppose au fait d’être divisé. Ainsi, lorsque tout un groupe est entier, lorsqu’il est intact, sans brisure, on peut alors considérer qu’il est en paix. Il ne peut en effet y avoir une intégrité et une “entièreté” d’un goupe si celui-ci se trouve divisé et désuni.
Il en est de même pour la paix et la pleinitude intérieur. On ne peut l’atteindre que lorsque l’on est entier avec soi-même, lorsque l’on n’est pas divisé à l’intérieur de nous, c’est à dire au niveau de nos traits de caractères, lorsque l’on est égal à soi-même aussi bien dans le comportement extérieur que dans la façon de penser et d’être à l’intérieur.
On ne peut parvenir à la paix que par le biais de la vérité car le mensonge en lui-même ne tient jamais et est très fragile. De même comment arriver à s’unir entre nous si la base elle même est fausse et mensongère et que la confiance mutuelle a disparu (du fait de mensonge)?
Catégories: Lu ailleurs | 8/05/2016
Les fleurs symbolisent dans le monde entier la jeunesse, la joie de vivre…
“Un simple regard posé sur une fleur et voilà une journée remplie de bonheur”
(Céline Blondeau)
Catégories: Infos Solitude | 7/05/2016
” Aimez les arbres. “
Sur la Sainte Montagne de l’Athos, les moines placent parfois des signaux en bordure des sentiers de la forêt, prodiguant au pèlerin qui chemine des encouragements ou des avertissements. Un de ces écriteaux, que l’on voyait souvent dans les années 1970, me procurait un plaisir particulier. Clair et laconique, il disait : ” Aimez les arbres. “
Le père Amphiloque (+1970), le gerontas ou ” ancien ” de l’île de Patmos lors de mon premier séjour, aurait été complètement d’accord. Il disait : ” Savez-vous que Dieu nous a donné un commandement de plus, qui n’est pas mentionné dans l’Écriture ? Il nous dit : “Aimez les arbres.” “
Celui qui n’aime pas les arbres n’aime pas Dieu, croyait-il en soulignant : ” Lorsque vous plantez un arbre, vous plantez de l’espoir, la paix, l’amour, et vous recevrez la bénédiction de Dieu. ” Écologiste bien avant la mode de l’écologie, il avait coutume de donner pour pénitence aux fermiers locaux – qu’il entendait en confession – la tâche de planter un arbre. Le père Amphiloque n’était nullement le premier père spirituel dans la tradition grecque moderne à reconnaître l’importance des arbres.
Deux siècles plus tôt, le moine athonite saint Cosmas l’Étolien, martyrisé en 1779, plantait des arbres lorsqu’il voyageait dans toute la Grèce en tournée missionnaire. Dans l’une de ses ” prophéties “, il disait : ” Les gens resteront pauvres, parce qu’ils n’aiment pas les arbres. “
Mgr Kallistos Ware
Catégories: Lu ailleurs | 1/05/2016