« Le baptême de Jean, dit S. Thomas, préparait à la grâce de trois façons : par l’enseignement, qui l’accompagnait et qui préparait les hommes à la foi du Christ ; par l’idée qu’il donnait du baptême du Christ; par la pénitence qui préparait les hommes à recevoir l’effet du baptême du Christ. »
« Abaissons-nous donc aux pieds de Jésus, dit Bossuet, c’est le seul moyen de nous élever. Jean s’abaisse jusqu’à se déclarer digne de déchausser son souverain : et Jésus, pour le relever viendra bientôt recevoir de lui le baptême ; et cette main, qui se trouve indigne de toucher les pieds de Jésus, est élevée, dit St Jean Chrysostôme, au haut de sa tête, pour verser dessus l’eau baptismale.”
Catégories: Méditations | 13/12/2020
La Sainte Maison de Lorette en Italie est selon la tradition chrétienne occidentale, la Maison où Jésus-Christ fut conçu par le Saint-Esprit en la Vierge Marie.
Ce sanctuaire rappelle le mystère de l’Incarnation et pousse tous ceux qui le visitent à considérer la plénitude du temps, quand Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme, et à méditer à la fois sur les paroles de l’Ange qui annonce l’Evangile et sur les paroles de Vierge qui a répondu à l’appel divin.
Dans l’événement de l’Incarnation apparaît la dynamique de la vocation de notre vénérable Fondateur pour répondre au projet de Dieu : l’écoute de la Parole, le discernement et la décision. Il a contemplé, médité et accueillli toutes les exigences de la volonté Dieu.
D’une manière claire mais inexplicable, P.B Noailles conçut dés lors, tout le plan de son Institut… Pénétré à la fois de reconnaissance et de confiance envers Marie, il remit tout entre ses mains et il promit à cette bonne Mère de lui dédier son premier établissement sous le vocable de Notre Dame de Lorette. » (Vie du Bon Père – H.Foucault T 1 p: 56)
Nous célébrons aujourd’hui la fête de Notre Dame de Lorette. Faisons nôtre le souhait que notre Bon Père exprimait dans une lettre à Mère Bonnat après sa visite au sanctuaire de Lorette en Italie en 1840 : Puissions-nous mériter de plus en plus de lui appartenir en marchant sur les traces de Jésus, Marie et Joseph, en ne vivant désormais que pour Dieu Seul.
Catégories: Vie consacrée | 10/12/2020
Permettez, ô Vierge, qu’un indigne serviteur vous loue comme il peut et vous dise :
Je vous salue, o vase brillant ct choisi de Dieu !
Je vous salue, ô ma souveraine, qui êtes pleine de grâce!
Je vous salue, ô Vierge bienheureuse entre toutes les femmes!
Je vous salue, étoile lumineuse dont Jésus naquit !
Je vous salue, lumière resplendissante, Mère ct Vierge !.. .
Je vous salue, vous par qui le soleil de justice nous a tous éclairés !
Je vous salue, reine ct souveraine à qui tout est soumis !
Je vous salue, cantique des Chérubins et des Séraphins, hymne des saints Anges!
Je vous salue, paix, joie, consolation, salut du inonde, bonheur du genre humain !
Je vous salue, gloire des Patriarches, honneur des Prophètes, beauté des Martyrs, couronne de tous les saints !
Je vous salue, ornement splendide de la hiérarchie céleste !
Je vous salue, miracle étonnant de l’univers!
Je vous salue, paradis de délices, de beauté et d’immortalité !
Je vous salue, arbre de vie, source des meilleures joies !
Je vous salue, résurrection de notre premier père !
Je vous salue, mère de tous!
Je vous salue, fontaine des grâces et de toute consolation !
Je vous salue, refuge des pécheurs et leur relèvement !
Je vous salue, o troue très glorieux de notre Créateur !
Je vous salue, ô splendeur éclatante de tous les siècles.
Je vous salue, ô excellente médiatrice de Dieu et des hommes, la conciliatrice la plus puissante qui ait existé sur terre !
Je vous salue, ô souveraine qui avez obtenu la paix aux fidèles et qui régnez sur toute créature!
Je vous salue, ô reine des habitants de la Jérusalem céleste, et souveraine des Anges !
Je vous salue, porte du ciel, échelle qui y conduit!
Je vous salue, vous qui ouvrez les portes du ciel, qui apaisez nos douleurs, et brisez notre esclavage…
Je vous salue, ô tendre mère de Jésus, le vrai fils de Dieu !
Je vous salue, vous qui avez porté dans vos bras celui qu’aucun espace ne peut contenir, vous qui avez élevé et nourri l’auteur delà vie, celui qui a créé l’univers et qui le nourrit, aime le genre humain, et qui est le Père de tous. »
St Ephrem
Catégories: Méditations | 8/12/2020
« On crie, dit Raban Maur, quand on est loin de celui à qui l’on parle, quand celui-ci est sourd, quand on est sous le coup d’une grande indignation. » Et l’on pourrait ajouter, quand on est dans un grand enthousiasme. C’était le cas pour Jean. Et voici ce qu’au témoignage du Prophète Isaïe disait cette voix : Préparez les chemins du Seigneur, rendez droits ses sentiers. Tout ravin sera comblé, toute montagne et tout e colline seront abaissées ; les endroits tortueux seront aplanis ; et toute chair verra le salut de Dieu.
Ces dispositions, le Prophète les réclamait des auditeurs de Jean, attendant le Messie, et de tous ceux qui voudraient recevoir la grâce de son avènement visible dans leur Ame.
« Car il faut que l’avènement du Christ se fasse en chacun de nous. Que nous servirait que le Christ fut venu dans la chair, s’il ne venait pas en notre Ame ? Prions pour que son avènement se fasse chaque jour en nous, et que nous puissions dire : Je vis maintenant, mais ce n’est plus moi qui vit, c’est le Christ qui vit en moi. Que me servira-t-il que le Christ vive en Paul s’il ne vit pas en moi ? Mais quand il sera venu en moi et que je jouirai de lui comme Paul, je pourrai dire: Je vis maintenant.
Pour comprendre ce qu’il fera en moi. Considérons ce qui était annoncé de son premier avènement. Rien n’était plus âpre que votre humeur: vous rappelez-vous cette promptitude à la colère et tous vos autres vices ? Rien n’était plus inégal que vos paroles et vos œuvres. Mon Jésus est venu, et il a fait de tout ce qui était chaos des voies droites, afin que Dieu le Père put venir à vous, que le Christ put établir en vous sa demeure. Et toute chair verra le salut de Dieu. Vous étiez chair autrefois, et maintenant que vous êtes encore dans la chair, vous voyez le salut de Dieu. »
Origène
Catégories: Méditations | 6/12/2020
Dieu tu as choisi de te faire attendre
tout le temps d’un Avent.
Moi je n’aime pas attendre
dans les files d’attente.
Je n’aime pas attendre mon tour.
Je n’aime pas attendre le train.
Je n’aime pas attendre pour juger.
Je n’aime pas attendre le moment.
Je n’aime pas attendre un autre jour.
Je n’aime pas attendre
parce que je n’ai pas le temps
et que je ne vis que dans l’instant.
Tu le sais bien d’ailleurs,
tout est fait pour m’éviter l’attente :
les cartes bleues et les libre services,
les ventes à crédit
et les distributeurs automatiques,
les coups de téléphone
et les photos à développement instantané,
les télex et les terminaux d’ordinateur,
la télévision et les flashes à la radio…
Je n’ai pas besoin d’attendre les nouvelles :
elles me précèdent.
Mais Toi Dieu
tu as choisi de te faire attendre
le temps de tout un Avent.
Parce que tu as fait de l’attente
l’espace de la conversion,
le face à face avec ce qui est caché,
l’usure qui ne s’use pas.
L’attente, seulement l’attente,
l’attente de l’attente,
l’intimité avec l’attente qui est en nous
parce que seule l’attente
réveille l’attention
et que seule l’attention
est capable d’aimer.
Tout est déjà donné dans l’attente,
et pour Toi, Dieu,
attendre
se conjugue Prier.
Jean Debruynne
Extrait de “Ecoute Seigneur ma prière”,
Catégories: Méditations | 1/12/2020
“Heureuse la vie du cœur où Dieu règne,
et qu’il possède pleinement !
Vie séparée du monde et cachée en Dieu ;
vie d’amour et de sainte liberté ;
vie qui fait que le cœur trouve
dans le royaume de Dieu
sa joie, sa paix,
les véritables plaisirs, la gloire,
la solide grandeur, les biens et les richesses
que le monde ne peut ni donner, ni ôter”
Louis Lallemant (sj)
Catégories: Méditations | 22/11/2020
Roi de l’univers
C’est une fête assez récente, puisqu’elle fut instituée en 1925 sous le nom de « Christ Roi ».
Le Christ est « Roi de l’univers ». Roi de l’univers, et non pas roi d’un pays particulier, roi d’un territoire repéré et repérable. A Ponce Pilate, Jésus répondra qu’il est roi, en effet. C’est bien ce que Pilate voulait entendre. Mais Jésus précisera clairement que son royaume n’est pas de ce monde (Jn 18, 28-40), même si cela ne signifie pas non plus qu’il en soit étranger. On tournera néanmoins Jésus en dérision, à ce sujet-là, en apposant un écriteau en haut de sa croix : « Roi des juifs » (Lc 23, 39-43). Et du haut de cette croix, Jésus nommera son royaume du nom de paradis où, contre toute attente, il accueillera un bandit que nous nommons aujourd’hui Bon larron. Une parole du Christ retentira sur la croix. C’est la parole de celui qui n’est pas « roi des juifs » mais, à la fois bien plus que cela et bien moins que cela, « Roi de l’univers ».
La parole de ce souverain ne sera pas une parole qui renversera le monde, mais une parole qui retournera ce qui empêche le monde, ici-bas, de connaître la joie et la paix. Sa parole sera une parole de miséricorde dite à un malfaiteur qui montre à tout l’univers que l’on peut entrer dans le lieu de notre bonheur si l’on a foi en cet homme, Jésus, qui est sur la croix.
(Extrait du Jour du Seigneur – https://www.saintvincentenlignon.fr)
Prière
“Seigneur Jésus,
Ta maison n’était pas un palais,
Tes amis n’étaient pas des puissants,
Ton pouvoir n’était pas dans la force,
Mais c’est Toi, le Roi de l’univers.
Seigneur Jésus,
Ta maison est celle de Dieu,
Tes amis sont les enfants de Dieu,
Ton pouvoir est l’amour même de Dieu,
Oui, c’est Toi le Roi de l’univers.
Seigneur Jésus,
Mets en moi le désir d’habiter ta maison,
Fais de moi ton ami le plus fidèle,
Donne-moi ton pouvoir d’aimer plus que tout”
Catégories: Méditations | 22/11/2020
L’homme de la parabole représente Jésus, les serviteurs, c’est nous, et les talents, c’est le patrimoine que le Seigneur nous confie. Quel est ce patrimoine ? Sa Parole, l’Eucharistie, la foi en notre Père céleste, son pardon… en somme, beaucoup de choses, ses biens les plus précieux. Voilà le patrimoine qu’il nous confie. Non seulement à conserver, mais à faire fructifier … dans la parabole, les talents représentent les biens que le Seigneur nous confie afin que nous les fassions fructifier. Le trou creusé dans le sol par le « serviteur mauvais et paresseux » (v. 26) indique la peur du risque qui bloque la créativité et la fécondité de l’amour.
Parce que la peur des risques de l’amour nous bloque. Jésus ne nous demande pas de conserver sa grâce dans un coffre-fort ! Jésus ne demande pas cela, mais il veut que nous l’utilisions pour le bien des autres. Tous les biens que nous avons reçus, c’est pour les donner aux autres, et ainsi qu’ils fructifient. C’est comme s’il nous disait : « Voici ma miséricorde, ma tendresse, mon pardon: prends-les, et fais-en un large usage ». Et nous, qu’avons-nous fait ? Qui avons-nous « contaminé » par notre foi ? Combien de personnes avons-nous encouragées par notre espérance ? Combien d’amour avons-nous partagé avec notre prochain ? Ce sont des questions qu’il serait bon de nous poser. N’importe quel milieu, même le plus éloigné et inaccessible, peut devenir le lieu où faire fructifier les talents. Il n’y a pas de situations ou de lieux fermés à la présence et au témoignage chrétien. Le témoignage que Jésus nous demande n’est pas fermé, il est ouvert, il dépend de nous.
Cette parabole nous pousse à ne pas cacher notre foi et notre appartenance au Christ, à ne pas enterrer la parole de l’Évangile, mais à la faire circuler dans notre vie, dans les relations, dans les situations concrètes, comme une force qui interpelle, qui purifie, qui renouvelle. De même que le pardon que le Seigneur nous donne spécialement dans le sacrement de la réconciliation: ne le gardons pas enfermé en nous-mêmes, mais laissons-le déployer sa force, qu’il fasse tomber les murs que notre égoïsme a édifiés, qu’il nous fasse faire le premier pas dans les relations bloquées, reprendre le dialogue là où il n’y a plus de communication… Et ainsi de suite. Faire en sorte que ces talents, ces cadeaux, ces dons que le Seigneur nous a donnés, soient pour les autres, croissent, portent du fruit, par notre témoignage.
Pape François
Angélus Dimanche 16 novembre 2014
Catégories: Méditations | 15/11/2020
Saint Hilaire
Saint Augustin
Ou bien, l’huile, à mon avis, figure la joie elle-même, d’après ces paroles du Roi-prophète: « Votre Dieu vous a sacré d’une huile de joie » ( Ps 45,8 ). Celui donc dont la joie n’a point pour motif qu’il plaît intérieurement à Dieu, n’a pas d’huile avec lui, car il ne possède point la véritable joie, puisqu’il ne pratique la continence que pour obtenir les louanges des hommes. Les vierges sages, au contraire, prennent avec leurs lampes de l’huile dans leurs va ses, c’est-à-dire qu’elles portent dans leur coeur et dans leur conscience la joie des bonnes oeuvres, selon le conseil de l’Apôtre « Que l’homme examine ses propres actions, et alors il aura seulement de quoi se glorifier en lui-même et non dans un autre» (Ga 6,4 ).
Saint Jean Chrysostome
Ou bien l’huile, dans la pensée du Sauveur, c’est la charité, c’est l’aumône et tout autre secours donné aux indigents; les lampes, sont les grâces de la virginité, et il appelle folles ces vierges qui, après avoir pratiqué ce qu’il y a de plus pénible, ont perdu tout le fruit de leurs efforts dans des épreuves beaucoup moins importantes, car il est bien plus difficile de vaincre la concupiscence de la chair que l’amour des richesses.
Origène
Ou bien, l’huile, c’est la parole de la doctrine, qui remplit les âmes comme autant de vases. Rien, en effet, ne donne autant de force à l’âme qu’un discours moral sur une vertu quelconque, et qui est ici figuré par l’huile de la lampe. Or, les vierges sages ont pris avec elles autant de cette huile qu’il leur en fallait, même en supposant que leur mort fût éloignée, et que le Verbe dût tarder à venir pour consommer leur salut. Les vierges folles ont pris aussi avec elles leurs lampes, qui étaient d’abord allumées; mais elles n’ont pas pris assez d’huile pour les entretenir jusqu’à la fin, parce qu’elles n’ont eu que de la négligence pour recueillir la parole divine qui fortifie la foi et entretient la lumière des bonnes oeuvres.
Catégories: Méditations | 8/11/2020
« Ne cherchez pas parmi le mort celui qui est vivant! »
Loin d’être triste, cite Grande fête invite la foule immense du peuple de Dieu à célébrer dans la joie la fête de tous les Saints. De la mort à la Vie, la Toussaint est une prise de conscience du mystère de notre vie qui nous permet de comprendre le mystère qu’est Dieu lui-même, fondé sur la Foi en la Résurrection.
La Toussaint, c’est aussi le besoin de sentir que l’Amour ne meurt pas, sinon la logique de Dieu ne déclinerait plus son penchant pour la Vie mais pour une mort absurde et définitive. Non, décemment le Dieu d’ Amour qui nous fait vivre et nous pousse sans cesse à aller de l’ avant ne permet pas que ce qui a été le plus extraordinaire sur cette terre, «Aimer », puisse s’envoler en fumée et disparaître à tout jamais.
La Toussaint s’adresse à tous les hommes de toutes les nations. Elle nous promet la joie de vivre ensemble, tous réunis pour l’Eternité, dans le bonheur et la certitude de ne faire qu’un dans un même Amour.
Ne cherchons pas comment nous nous retrouverons. Nul ne peut le dire sur cette terre. Ce qui est sûr c’est que nous serons radicalement tout autre et que nous aurons le même passeport “Amour” > pour nous reconnaître et Vivre en Paix dans la Joie.
La Toussaint c’est aussi la fête de tou ceux qui nous ont quittés et qui sont entrés dans la joie de Dieu après avoir franchi le passage de leur Pâques: la Grande fête de I’EspérancE! Si pour nous, leur situation nous paraît mystérieuse, nous pouvons continuer à vivre avec eux en partageant des moments de prières, des temps forts de communication, des instants précieux qui leur permettront d’accéder pour toujours au bonheur éternel.
Parce qu’existe la communion des Saint nous pouvons prier pour les vivants et pour les morts; pour tous ceux qui nous ont précédés connus ou inconnus. Aux yeux de Dieu ils ne font qu’un et nous ne faisons qu’un avec eux dans une même communion.
L’attitude sincère de notre cœur, seul langage qui traverse tous les temps, n’a qu’un seul nom: Amour.
Geneviève Simmonet
Catégories: Méditations | 1/11/2020