La loi de l’Evangile ou comme disent les théologiens, la loi nouvelle. En vérité ce n’est pas une loi au sens habituel, c’est à dire une série de commandements qui s’imposent à nous de l’extérieur sous peine de sanction.
C’est une loi a sens où l’on dit par exemple que la loi de l’arbre, c’est de porter du fruit: une loi qui n’est que l’épanouissement d’une vie qui nous est donnée au-dedans de nous mêmes. Et cette vie, c’est le Christ lui-même.
A-M BESNARD
Du neuf et de l’ancien
Paris Cerf 1979,p60-61
Catégories: Méditations | 16/02/2020
Qui donc est capable de comprendre la richesse d’une seule de tes paroles, Seigneur ? Ce que nous en comprenons est bien moindre que ce que nous en laissons, comme des gens assoiffés qui boivent à une source. Les perspectives de ta parole sont nombreuses, comme sont nombreuses les orientations de ceux qui l’étudient. Le Seigneur a coloré sa parole de multiples beautés, pour que chacun de ceux qui la scrutent puisse contempler ce qu’il aime. Et dans sa parole, il a caché tous les trésors, pour que chacun de nous trouve une richesse dans ce qu’il médite.
La parole de Dieu est un arbre de vie qui, de tous côtés, te présente des fruits bénis; elle est comme ce rocher qui s’est ouvert dans le désert pour offrir à tous les hommes une boisson spirituelle. Selon l’Apôtre, ils ont mangé un aliment spirituel, ils ont bu à une source spirituelle.
Celui qui obtient en partage une de ces richesse ne doit pas croire qu’il y a seulement, dans la parole de Dieu, ce qu’il y trouve. Il doit comprendre au contraire qu’il a été capable d’y découvrir une seule chose parmi bien d’autres. Enrichi par la parole, il ne doit pas croire que celle-ci est appauvrie; incapable de l’épuiser, qu’il rende grâce pour sa richesse. Réjouis-toi parce que tu es rassasié, mais ne t’attriste pas de ce qui te dépasse. Celui qui a soif se réjouit de boire, mais il ne s’attriste pas de ne pouvoir épuiser la source. Que la source apaise ta soif, sans que ta soif épuise la source. Si ta soif est étanchée sans que la source soit tarie, tu pourras y boire à nouveau, chaque fois que tu auras soif. Si au contraire, en te rassasiant, tu épuisais la source, ta victoire deviendrait ton malheur.
Rends grâce pour ce que tu as reçu et ne regrette pas ce qui demeure inutilisé. Ce que tu as pris et emporté est ta part; mais ce qui reste est aussi ton héritage. Ce que tu n’as pas pu recevoir aussitôt, à cause de ta faiblesse, tu le recevras une autre fois, si tu persévères. N’aie donc pas la mauvaise pensée de vouloir prendre d’un seul trait ce qui ne peut être pris en une seule fois; et ne renonce pas, par négligence, à ce que tu es capable d’absorber peu à peu.
Ephrem le Syrien, Commentaire du Diatessaron, 1, 18-19
Catégories: Méditations | 16/02/2020
Les peuples autochtones amazoniens expriment la qualité authentique de la vie comme un « bien-vivre » qui implique une harmonie personnelle, familiale, communautaire et cosmique, et qui s’exprime dans leur manière communautaire de concevoir l’existence, dans la capacité de trouver la joie et la plénitude au milieu d’une vie austère et simple, comme dans la protection responsable de la nature qui préserve les ressources pour les futures générations.
Les peuples aborigènes pourraient nous aider à percevoir ce qu’est une heureuse sobriété et, dans ce sens, « ils ont beaucoup à nous enseigner ». Ils savent être heureux avec peu, ils jouissent des petits dons de Dieu sans accumuler beaucoup de choses, ils ne détruisent pas sans nécessité, ils prennent soin des écosystèmes et reconnaissent que la terre, en même temps qu’elle est offerte pour soutenir leur vie comme une source généreuse, a un sens maternel qui éveille à une tendresse respectueuse. Tout cela doit être valorisé et repris dans l’évangélisation.
Pape François
Exhortation apostolique « Querida Amazonia » (L’Amazonie bien-aimée)
Catégories: Evénements de l'Eglise | 13/02/2020
L’Evangile de Jésus-Christ, c’est nous-mêmes. Cet Evangile est en nous-mêmes, et c’est là seulement que nous pourrons en faire une lecture efficace et fructueuse.
M.Zundel
Catégories: Lu ailleurs | 11/02/2020
Seigneur, nous ordonnez-vous de vivre pour l’ostentation et l’amour de la gloire? — Au contraire, répond Jésus-Christ, je vous le défends très expressément. Je ne vous ai point commandé de publier vos bonnes oeuvres, et de faire que tout le monde les connaisse. Je vous ai dit seulement: « Que votre lumière luise, » c’est-à-dire : qu’il y ait en vous une grande vertu, que le feu de la charité brûle dans vos coeurs, et que sa lumière éclate au dehors…
C’est avec une grande raison qu’il se sert ici du mot de « lumière. » Car il n’y a rien qui rende un homme si remarquable et si illustre, que cet éclat qui naît de la vertu, quand, d’ailleurs, il ferait tout son possible pour demeurer inconnu. Il semble qu’il soit toujours environné du soleil, et que les rayons qu’il lance de toutes parts, non-seulement percent par toute la terre, mais pénètrent même jusque dans le ciel…
St Jean Chrysostome
Homélie sur l’Evangile de St Matthieu
Catégories: Méditations | 9/02/2020
Si vous êtes poète,
vous remarquerez certainement le nuage
qui flotte sur cette feuille de papier.
Sans nuage,
il n’y aurait pas de pluie;
sans pluie, les arbres ne pousseraient pas;
et sans arbres, nous ne pourrions pas fabriquer du papier.
Le nuage
est nécessaire au papier;
s’il n’existaient pas, la feuille de papier
n’existerait pas non plus.”
Thich Nhat Hanh
Catégories: Lu ailleurs | 7/02/2020
« C’est un petit enfant et il est l’Ancien des jours. C’est un enfant âgé de 40 jours, et il est antérieur à tous les siècles ; c’est un enfant qu’on allaite, et c’est lui qui a fait les siècles, cl qui donne à tout être vivant sa nourriture; c’est un enfant qui pleure, et c’est lui qui donne au monde toutes ses joies ; c’est un petit enfant enveloppé de langes, et c’est lui qui me délivre des liens du péché ; il repose dans les bras de sa mère et il demeure dans le sein de son Père. Je vois un enfant et je reconnais en lui mon Dieu. »
St Cyrille de Jérusalem
« Qu’autour de cet enfant, toutes les classes de l’humanité se réunissent dans la joie. Que les vierges se réjouissent, car une vierge a enfanté le Christ. Que les veuves se réjouissent, Anne la veuve a connu le Christ; que les femmes mariées se réjouissent, Elisabeth a prophétisé le Christ avant sa naissance; enfants, vous vous trouvez en face d’un enfant, vouez-lui votre piété ; vieillards, un vieillard vous précède auprès du Christ; époux, considérez cet époux qui a nom Zacharie, louant Dieu. »
« Et maintenant que cet enfant grandisse dans vos cœurs. Vous avez commencé à croire ? Il est né en vous. Mais le Christ n’est pas demeuré à l’état d’enfant : il a grandi sans jamais connaître le déclin : il faut que votre foi grandisse, qu’elle soit forte, et que jamais elle ne connaisse la vieillesse ; et ainsi vous appartiendrez au Christ. »
St Augustin
Catégories: Méditations | 2/02/2020
Nous célébrons chaque année la bénédiction miraculeuse du 3 février 1822 qui nous rend proche de Mère Trinité Noailles qui désirait le Seigneur, se sentir fortifiée par la proximité de sa présence. Envahie par ce désir sa prière exprimait l’intensité de son très grand et long désir : voir Dieu, non pour le posséder mais pour le connaître jusqu’à contempler son visage et communier pleinement avec Lui.« Seigneur, si vous me voulez ici, si j’accomplis votre volonté, donnez m’en la certitude, accordez-moi une de ces faveurs qui affermissent ma foi et m’assurent de votre amour ».
« Distraite en Dieu », Mère Trinité priait beaucoup, longuement. Ce qu’elle désirait au plus profond de son cœur, c’était de « voir Dieu plus aimé de ses créatures ». St Jean Chrysologue écrit : « il est impossible que l’amour ne voie pas ce qu’il aime, voilà pourquoi tous les saints ont jugé sans valeur ce qu’ils avaient obtenu, s’ils ne voyaient pas le Seigneur »
Comme un face à face entre deux amis, Mère Trinité exprimait son grand désir au Maître de sa vie. L’exaucement de ce désir, toujours présent dans les cœurs assoiffés de Dieu, est le fruit d’une lutte intérieure et d’un combat, celui de la foi, semblable au combat de Jacob (Genèse 32, 25-29) : « Jacob demanda : « Fais-moi connaître ton nom, je t’en prie. » Mais il répondit : « Pourquoi me demandes-tu mon nom ? » Et là il le bénit. Jacob appela ce lieu Penouël (c’est-à-dire : Face de Dieu), « car, disait-il, j’ai vu Dieu face à face, et j’ai eu la vie sauve. »
La prière demande confiance, proximité, presque un corps à corps symbolique, non avec un Dieu adversaire et ennemi, mais avec un Seigneur bénissant qui reste toujours mystérieux, qui apparaît inaccessible. C’est pourquoi l’auteur sacré utilise le symbole de la lutte, qui implique force d’âme, persévérance, ténacité pour parvenir à ce que l’on désire. Et si l’objet du désir est la relation avec Dieu, sa bénédiction et son amour, alors la lutte ne pourra qu’atteindre son sommet dans le don de soi-même à Dieu, dans la reconnaissance de sa propre faiblesse, qui l’emporte précisément lorsqu’on en arrive à se remettre entre les mains miséricordieuses de Dieu. » (Benoît XVI)
Le désir de connaître Dieu réellement, de voir son visage, est inné en toute personne. Le désir de voir simplement qui il est, ce qu’il est et ce qui il est pour nous, nous habite. Les Pères de l‘Eglise disent que ces paroles « tu verras seulement mon dos » veulent dire : « Suis mon Fils bien-Aimé et tu verras Mon Mystère ».
Mère Trinité est invitée à suivre son Fils bien aimé, à marcher derrière Lui dans la nudité de la foi. Le 3 février 1822, sa prière est exaucée ! Elle voit, elle contemple d’une foi profonde, humble et véritable le visage tant aimé du Seigneur. Elle voit le Verbe de Dieu, le Fils de Dieu fait homme. Elle voit de ses yeux son Seigneur éblouissant de lumière, rayonnant de bonté. Elle est comblée d’une bénédiction divine qui s’étend sur toute la petite communauté chrétienne rassemblée dans la chapelle de la rue Mazarin de Bordeaux. Dieu s’est donné à voir en Jésus bénissant aux yeux de Mère Trinité et à entendre dans le cœur de Milady Peychaud.
A l’exemple de Mère Trinité Noailles, supplions Dieu de nous aider dans le combat de la foi (cf 1 Tm 6, 12; 2 Tm 4, 7). Demandons- Lui sa bénédiction pour garder en nos cœur le désir tout brûlant de voir son Visage, de contempler sa resplendissante beauté. Dans cette année où nous célébrons le bicentenaire de l’œuvre de notre Vénérable Fondateur, laissons-nous bénir par Dieu! Demeurons dans l’attente du Jour unique « connu de l’Eternel, et qui ne sera ni jour ni nuit; vers le soir la lumière paraîtra. (Za 14,7), ce jour où II viendra nous rassasier de la lumière de son visage. Gardons nos lampes allumées. Veillons car le Seigneur vient nous révéler son Visage de Lumière et de Paix !
Catégories: Infos Solitude | 1/02/2020
Le Saint Esprit descendit sur lui
sous une forme corporelle semblable à une colombe.
« Il y a des rapports entre la colombe et l’agneau : ce qu’est celui-ci parmi les animaux, la colombe l’est parmi les oiseaux, dans l’un et l’autre pareille innocence, extrême mansuétude, parfaite simplicité : il convenait que la colombe vint révéler l’agneau de Dieu.
Et la colombe était invinciblement attirée vers l’agneau prêt à l’immolation. Il y avait plus qu’une révélation : il y avait une création. A l’origine, l’Esprit Saint planait sur la création, y déposant des germes féconds : sa présence au baptême du Christ est un signe qu’une création nouvelle est en voie de s’accomplir.
C’était la colombe qui, au jour du déluge, avait apporté à Noé le rameau d’olivier, annonçant la paix à la terre : c’est la colombe qui aujourd’hui annonce le vrai Libérateur. Elle ne vient plus pour faire sortir une famille de l’arche, mais pour conduire au ciel toute la famille humaine ; au lieu du rameau d’olivier, elle apporte aux homme l’adoption divine. N’abandonnons jamais la colombe pour suivre le serpent. »
St Bernard
Catégories: Méditations | 19/01/2020
« Nous avons célébré avec le inonde entier, la naissance du Sauveur. Nous avons marché avec l’étoile, nous avons adoré avec les Mages, nous avons été environnés de lumière avec les bergers, avec les Anges nous avons chanté gloire à Dieu, avec Siméon nous avons reçu dans nos bras l’enfant divin, nous avons confessé sa grandeur avec Anne ; et maintenant nous célébrons un autre mystère du Christ. »
« Je ne puis contenir la joie de mon âme, je suis saisi d’un enthousiasme divin. Je ne suis pas précurseur, bien que je vienne du désert ; mais comme Jean, j’annoncerai hautement la bonne nouvelle : le Christ est manifesté, recevons sa lumière ; le Christ est baptisé, descendons avec lui dans l’eau afin de remonter avec lui.
»
St. Grégoire de Nazianze,
Catégories: Méditations | 12/01/2020