Croire… ne pas croire: St Jean n’emploie jamais le nom (général; abstrait) de la foi mais préfère user du verbe, pour bien rappeler que la foi est un acte, un engagement.
Croire en Lui (cf Jn 22,23-25) ; croire en son Nom: comme expressif de son ETRE, de Fils envoyé du Père. Autrement dit: “croire en l’Amour que Dieu a pour nous” (1 Jn 3,4,16); croire (au sens fort de ce mot) la déclaration de Jn 3,216-17;
Bible chrétienne
Commentaires p: 297
Ed Anne Sigier
Catégories: Méditations | 7/06/2020
(Patrimoine culture du Québec)
“La Sainte Famille, douce image de la Trinité, est unie par la communion à la volonté du Père.”
Création unique de dieu sur la terre, famille à la ressemblance de la Famille Trinitaire, elle nous révèle un Dieu qui est relation de communion, unité harmonieuse dans la différence des Personnes.
Elle est la douce image d’un Dieu en trois personnes, le reflet et la transparence de la communion trinitaire où tout est partage et don, ouverture et accueil, unité et harmonie. En son sein circule l’amour, s’expriment la singularité et le respect mutuel. La relation humaine est vécue loin de toute volonté de domination, d’exclusion.
Jésus, Marie et Joseph ont reproduit, d’une manière discrète, vraie et humaine, la réalité des relations entre les trois personnes divines.
La Sainte Famille est simplement, doucement, l’incarnation visible de cet amour. elle nous entraîne dans ce mouvement de communion de la Trinité. dans l’Esprit, elle est devenue une famille ouverte à l’universalité de l’amour du Père pour le salut du monde.
sfb – Point Rencontre 1997
Catégories: Méditations | 7/06/2020
“La paix soit avec vous! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie.” (St Jn 20,19
« La paix, dit St Augustin, est un si grand bien, que dans toutes les choses de la terre et du temps, on ne peut entendre prononcer un nom plus doux, on ne peut rien désirer de plus précieux, on ne peut rien trouver de meilleur. »
En leur donnant la paix, il leur avait fait comprendre la nature de celte paix : c’était une paix active, une paix qui devait les accompagner dans la mission, qu’il leur confiait, une paix qu’ils devaient propager.
” C’est la charité, dit St Augustin, qui remet les péchés de ceux qui y participent et c’est l’Esprit Saint qui répand la charité dans les cœurs. »
” La paix, dit St Augustin, c’est la sérénité de l’esprit, la tranquillité de l’âme, la simplicité du cœur, le lien de l’amour. Personne ne pourra arriver à l’héritage du Seigneur qui n’aura pas voulu observer le testament de la paix. Personne ne sera en concorde avec le Christ qui n’aura pas voulu avoir la concorde avec son frère. »
Catégories: Méditations | 31/05/2020
” Allez donc! De toutes les nations, faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils, et du S. Esprit. “Mt 28,19)
« L’Ancien Testament annonçait avec clarté le Père, et d’une façon voilée le Fils. Le Nouveau Testament révèle le Fils et il annonce l’Esprit Saint.
Bientôt l’Esprit Saint va se révéler avec éclat, et ce sera la foi parfaite. Il fallait procéder dune façon progressive, et ne pas faire apparaître subitement au regard des hommes le soleil dans toute sa splendeur. »
St Grégoire de Nazianze,
La révélation de la Trinité est le sommet
de toute la révélation chrétienne
Catégories: Méditations | 21/05/2020
Jean ne parle pas seulement de l’amour de Jésus pour nous, mais aussi du nôtre pour lui. Être chrétien, c’est établir une relation personnelle avec Jésus : thème typiquement johannique, que ne connaissent ni les synoptiques ni Paul. Ces versets 14,15-23 nous montrent ce que peut être concrètement une telle relation ; elle consiste à observer ses commandements et ses paroles, à entrer par la méditation dans son esprit pour devenir capables d’amour. Aimer Jésus, c’est vivre en plein éveil, marcher dans la lumière et donc vivre autrement, selon le commandement que Jean ne cesse de répéter : « Aimez-vous les uns les autres. »
II ne s’agit ni d’une simple exigence morale ni d’une affaire de volonté, mais d’un long cheminement: il nous faut prendre conscience de notre égocentrisme invétéré, lui ôter son pouvoir et atteindre en nous ce centre d’où l’amour peut couler. La Parole et l’exemple de Jésus ne nous transformeront pas seulement nous-mêmes, ils agiront aussi sur la société.
L’amour pour Jésus est la source de celui que nous avons les uns pour les autres. Pour que nous soyons en relation avec lui, il nous envoie son Esprit, le Paraclet. Seul Jean donne au Saint-Esprit ce nom grec, qui signifie le conseiller, l’intercesseur, le défenseur en justice. C’est l’esprit de vérité, qui écarte le voile et nous ouvre les yeux ; il nous assiste sur la voie de l’éveil, perpétue la présence de Jésus parmi nous, nous rend capables de l’aimer; c’est là le plus grand mystère de l’Esprit. «Si quelqu’un m’aime, il observera mes paroles, il sera aimé de mon Père et nous irons habiter en lui » (14,23).
C’est ainsi que s’accomplit notre relation personnelle à Jésus et, par lui, à Dieu. Jean ne nous dit rien sur la nature de la Trinité ; il nous invite seulement à méditer sur la réalité de Jésus, jusqu’à ce que nous sachions que, demeurant dans la gloire auprès du Père, il a établi aussi en nous, par l’Esprit, une demeure indestructible. Jésus ne nous laisse donc pas orphelins. Il est même plus présent encore ainsi que durant sa vie terrestre, car il demeure dans nos cœurs. S’il n’avait quitté ses disciples, ils auraient risqué de projeter leur Soi sur lui, et cessé de progresser sur le chemin de leur évolution ; sans lui, ils sont obligés de trouver en eux-mêmes leur Soi. Le Saint-Esprit les mène vers le Christ «qui demeure dans l’âme et dont ils ne pourront plus jamais être séparés » (Sanford 2, p. 157).
En nous quittant, Jésus approfondit la communion où nous pouvons être avec lui, il fait partie de notre être même, au plus profond. Il ne nous a pas laissés orphelins, comme par exemple Socrate ses disciples ; il vit, il est là, et sa résurrection nous fait déjà participer à cette vie divine que le monde ne voit ni ne comprend. La fête de Pâques signifie la présence de Jésus parmi nous, à travers la puissance vivifiante de l’Esprit, lui, l’avenir sans fin. La communauté en Dieu, à laquelle l’Esprit nous a introduits, n’est pas rompue par la mort, elle y accède au contraire à sa plénitude. Le cœur même du christianisme, pour Jean, c’est l’étonnant miracle de la venue de Dieu chez les hommes. Si les discours d’adieu sont centrés sur ce thème, c’est afin que le lecteur puisse sentir toujours plus que Dieu est en lui et qu’il est en Dieu. Jésus est le miracle de cette présence permanente de Dieu en l’homme, par la médiation du Paraclet ouvrant notre cœur afin que le Père et le Fils puissent y établir leur demeure ; nous pouvons alors accéder à notre vérité, à notre Soi, y être chez nous.
Anselme Grün
Catégories: Méditations | 17/05/2020
La question de Thomas « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pourrions-nous savoir le chemin ? » (14,5) use une fois encore du procédé stylistique du malentendu pour mieux nous montrer ce que sont la vraie vie et la voie qui y mène.
L’image du chemin parle au désir qu’a l’homme de s’orienter dans la confusion de ce monde, de trouver un sens là où il n’y en a pas. Les chemins qui s’offrent à nous restent nombreux aujourd’hui comme ils l’étaient en ce temps-là; il s’agit de trouver le bon. Jésus répond à la question de Thomas par la formule «Je suis», caractéristique de l’Évangile de Jean et rappelant la révélation de Dieu dans le buisson ardent.
Cette parole a, dans le service divin, une grande importance : elle montre que le Glorifié est présent dans la communauté. Huit fois, Jésus associe la formule à une image : «Je suis le bon berger, je suis le pain qui descend du ciel…»: ce sont les images archétypiques du désir d’une existence réussie. Présentes dans beaucoup de religions, elles expriment l’aspiration à la vraie vie. Que nous indique Jean par ces images mythiques dans toutes les religions et attribuées ici à Jésus ? « Vous n’avez pas besoin de chercher dans le gnosticisme ni dans la philosophie grecque ni dans les cultes à mystères, Jésus est l’accomplissement de toutes vos aspirations. »
Jésus est le chemin, nous n’avons nul besoin d’autre chose que lui, ni de la Loi, ni de méthodes spirituelles, ni d’un accroissement de la connaissance. Il est le chemin mystique qui mène à la lumière et à la compréhension, à la sagesse, à l’éveil de la conscience et à notre destination authentique. Il est à la fois le chemin et le but; en lui nous faisons l’expérience de Dieu en tant qu’il est la vie et la vérité, en lui il se révèle et nous voyons le Père. Regardant Jésus, écoutant sa Parole, nous sommes en route vers Dieu.
La foi n’est pas un bien que nous posséderions, elle est un chemin, un mouvement, une dynamique intérieure tournée vers Dieu et qui nous maintient en vie. Jésus est lui-même la vie, il fait surgir la possibilité d’une vie authentique reliant le ciel et la terre, Dieu et l’homme, le temps et l’éternité, car il est la réalité divine et nous fait participer à sa plénitude.
Il est aussi la vérité, mais il ne nous communique pas de belles maximes que nous pourrions emporter tranquillement avec nous ; il est la vérité non pas comme doctrine, mais comme «l’évidente réalité de Dieu » (Bultmann) . En lui est retiré le voile qui nous dissimulait Dieu et sa lumière.
Qui suit le chemin qu’est Jésus ne possède pas la vérité, il vit de la vérité, il vit vraiment, en contact avec le réel auquel il s’est éveillé, avec le monde tel qu’il est. Dans le visage de Jésus, il contemple la gloire de Dieu. Dans l’Ancien Testament, vérité signifie à la fois fidélité et fiabilité; en Jésus nous avons un point d’appui fiable, nous quittons le sol incertain de nos opinions, de nos représentations du réel. Nous sommes dans la vérité et la réalité de Dieu, et nous entrons en contact avec notre propre vérité, notre Soi.
Jésus affirme que nul ne parvient au Père sans passer par lui. Bien des chrétiens ont cru comprendre que seuls vont au ciel ceux qui professent la foi en Jésus, mais cette parole n’est pas si simple. Jésus affirme plutôt qu’en lui le Père se révèle dans toute sa vérité, mais cela n’exclut pas d’autres voies de salut, qui le préfigurent.
Jésus ne nous donne pas d’argument pour que nous nous placions au-dessus des autres ; il nous invite seulement à voir dans son visage, avec les yeux de la foi, la gloire divine, et à le présenter aux autres de telle façon qu’ils retrouvent en lui leur propre cheminement et la satisfaction de leur désir.
Anselm Grün
Catégories: Méditations | 10/05/2020
Je suis le Chemin la Vérité et la Vie
C’est par Jésus-Christ
que vous arrivez à Jésus-Christ.
Par Jésus-Christ-Homme,
vous parvenez à Jésus-Christ-Dieu;
par Le Verbe fait chair,
vous parvenez au Verbe
qui au commencement était Dieu en Dieu.
St Augustin
Catégories: Méditations | 9/05/2020
Dans le bref extrait de l’évangile d’aujourd’hui, l’Agneau-bon Pasteur indique deux caractéristiques de ses brebis : elles l’écoutent et elles le suivent.
Si nous voulons donc être le sel et la lumière du monde, même dans un monde qui change comme on a l’habitude de dire aujourd’hui, nous ne devons pas avant tout nous épuiser en recherches et projets divers : la voix de Jésus a déjà résonné et la direction du chemin est déjà tracée. Il nous est demandé à chacun personnellement et en communion les uns les autres, d’être avant tout fidèle à sa présence que nous devons aussi apporter au monde.
Nous, les brebis du Christ, nous l’écoutons parce que seulement lui a les paroles de la vie éternelle, une vie pleine, une vie qui ne meurt pas et humblement nous le suivons parce que nous savons que nous sommes aimés de lui. Encore aujourd’hui et jusqu’à la fin des temps, il se présente lui-même comme source inépuisable de vie : « Moi, je leur donne la vie éternelle. »
Entrer en relation avec lui signifie apprécier la vie dans sa plénitude : même dans la fragilité, dans le péché, dans la douleur ou dans la violence subie, il est offrande d’Amour. Lui en premier, dans sa condition humaine, a expérimenté que jusque dans la mort est présent un Amour qui redonne la Vie. Et c’est seulement Lui, le don de l’amour qui n’abandonne personne, le don de la vie qui ne meurt pas, le don de l’Amour plus fort que tout, même de la mort.
Cet amour pour être connu nous demande d’engager notre cœur. On ne connaît vraiment que ceux qu’on aime. C’est l’amour qui est capable d’aller au delà de toutes les évidences. C’est une connaissance intime de l’intérieur. C’est une connaissance de l’être. C’est une connaissance dans l’amour. Mais le bon Berger demande aussi à être écouté. Dans l’écoute on engage l’esprit, l’intelligence, la vertu d’obéissance. La vraie écoute se fait obéissance qui conduit à le suivre.
En le suivant nous engageons notre volonté qui est capable de faire avancer nos pas derrière celui que nous écoutons et que nous aimons. Et en le suivant nos pas ne vacillent pas, c’est lui qui nous conduira à de verts pâturages, même si pour cela nous devons traverser une vallée obscure…nous n’aurons pas peur parce qu’Il est avec nous. (Cf Ps 23)
Mgr Francesco Follo
Catégories: Méditations | 3/05/2020
Catégories: Méditations | 28/04/2020
« Que devons-nous faire? » La même question est posée à Jean Baptiste dans l’Évangile selon saint Luc, à trois reprises. Chaque fois, il répond par des recommandations bien terre-à-terre : « Celui qui a deux vêtements, qu’il partage avec celui qui n’en a pas; et celui qui a de quoi manger, qu’il fasse de même! […] N’exigez rien de plus que ce qui vous est fixé. […] Ne faites violence à personne, n’accusez personne à tort; et contentez-vous de votre solde. » (Luc 3,11.13-14)
Alors que la réponse de Jésus à cette même question est d’ordre assez générale, presque théorique (croire « en celui qu’il a envoyé »), celle du Baptiste est tout ce qu’il y a de plus concret. Elle se situe dans la sphère de l’éthique : faire preuve d’honnêteté et de respect à l’endroit des autres. Les propos de Jean peuvent éclairer, d’une certaine manière, la réponse de Jésus. Si on combine les deux, on peut en déduire que « travailler aux œuvres de Dieu », c’est travailler ses relations avec les autres et, par le fait même, avec le Christ, « celui qu’il [le Père] a envoyé ».
Et comment travailler sa relation avec le Christ autrement qu’en se montrant attentif aux autres et en leur prêtant secours? « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » (Matthieu 25,40)
Catégories: Méditations | 27/04/2020