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« Sur sa tête une couronne d’épines »
« Nous apparaissant couronné d’épines, il nous prouve qu’il vient nous secourir, nous qui sommes étouffés par les épines. »
« Nous savons que sa couronne véritable c’est la flamme ; sa couronne c’est le Père et l’Esprit-Saint ; son trône c’est le ciel et la terre est l’escabeau de ses pieds ; les nuées brillantes et les éclairs forment sa pourpre ; les Chérubins forment son char ; et il a accepté d’être couronné de nos épines! » (St Ephrem)
“Pilate lui dit: Tu es le roi des Juifs?”
Sa question, n’était pas sans doute exempte d’ironie. Il semblait lui dire : C’est donc toi, pauvre, humilié, dénué de tout, qui est accusé de prétendre a la royauté, la royauté qui a besoin de tant de puissance et de richesse !” (Théophylacte)
“Celui qui était sans gloire a été transfiguré dans la lumière et la joie du monde s’est réveillée avec son corps. Alors la terre enfanta et le jour conçut et la mort rendit la vie de tous.
“Le Seigneur est roi, il s’est vêtu de beauté.”
Quelle beauté a-t-il donc revêtu: l’incorruptibilité, l’immortalité, la convocation des Apôtres, la couronne de l’Eglise. (Grégoire de Nysse)
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Catégories: Méditations | 20/11/2016
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L’avènement du Christ
« Il y a un avènement du Christ qui doit se faire en moi et c’est pour moi l’avènement le plus important. Que me servirait à moi, à moi qui ai sur la conscience tant de péchés, que le Christ soit venu s’il ne venait pas en moi ? S’il ne venait pas en mon âme, en mon intelligence, s’il ne vivait pas en moi, s’il ne parlait pas en moi ? Et le Christ ne vient que quand le monde entier meurt pour moi, de façon que je puisse dire avec l’Apôtre : “Le monde est crucifié pour moi, et je suis crucifié au monde. ” Le chrétien ne se trouble pas quand il voit la figure de ce monde passer ; à mesure que le monde s’en va, il voit venir le Christ. (St Ambroise de Milan)
« Il faut que celui qui veut voir l’avènement glorieux du Verbe de Dieu dans son âme. sache, comme un puissant athlète, souffrir dans la mesure de son progrès les répugnances et les attaques, que le Christ soit haï en lui par les puissances adverses. II y aura en lui des obscurités et des scandales, des défections et des révoltes ; il sera exposé à l’illusion et à la tiédeur. » « Les guerres les plus cruelles ne sont pas les guerres du dehors, ce sont ces guerres intestines que doit supporter le chrétien, le conflit des passions et des soucis : tantôt les convoitises de l’avarice, tantôt les embrasements de la passion, les dépressions de la crainte, les agitations de la colère, l’empressement de l’ambition ; puis ce sont les assauts des esprits mauvais. »
Un temple en chacun de nous
“Il ne restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit.” Ces paroles étaient vraies du Temple construit par Salomon…, car tout ce que nos mains construisent succombe à l’usure ou au délabrement, est renversé par la violence ou détruit par le feu… Mais il existe aussi un temple en chacun de nous qui s’écroule si la foi fait défaut, et particulièrement si au nom du Christ on cherche faussement à s’emparer de certitudes intérieures. C’est peut-être cette interprétation qui est la plus utile pour nous. En effet, que me sert de savoir le jour du jugement ? A quoi me sert, ayant conscience de tant de péchés, de savoir que le Seigneur viendra un jour, s’il ne vient en mon âme, ne revient pas en mon esprit, si le Christ ne vit en moi, si le Christ ne parle en moi ? C’est donc à moi que le Christ doit venir, c’est pour moi que doit avoir lieu son avènement. (St Ambroise de Milan)
Et pour être vainqueur dans ces combats,
il faut accepter l’Evangile dans la simplicité de la tradition apostolique,
et le dresser en témoignage en face des nations,
c’est-à-dire en face de toutes les pensées d’incrédulité
qui s’élèvent spontanément dans l’âme humaine. »
(Origène)
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Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 13/11/2016
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Méditation:
Evangile de St Matthieu 5,1-12
Pressé par la foule, non loin de Carpharnaüm,
Jésus gravit la montagne pour s’y réfugier avec ses disciples.
Il leur explique ce qu’est la justice de Dieu
et leur montre le chemin du Royaume.
A travers les Béatitudes, énoncées comme un merveilleux poème,
Jésus donne à ses disciples et à leur descendance,
le secret du bonheur.
Il nous propose un rendez-vous au coeur de sa Résurrection, non sans souffrance.
Afin que nous soyons réunis un jour dans un même esprit de sainteté,
en communion les uns avec les autres,
Jésus nous donne un fil conducteur dans la déclinaison des Béatitudes.
Ainsi nous pourrons rejoindre le Christ qui nous y attend,
en compagnie de ceux qui nous ont quittés,
car s’ils sont invisibles à nos yeux, ils ne nous quittent pas.
L’amour qui nus unit ne saurait s’éteindre.
La flamme qui entretient cet amour les rend vivants éternellement.
Nos relations d’amour avec eux perdure dans la prière.
Les échanges s’établissent alors dans le silence de notre coeur.
Nous aspirons tous au bonheur éternel, à la joie de nous retrouver tous
au jour que Dieu voudra et ceci grâce à l’Espérance.
L’Espérance qui hante nos tourments.
L’Espérance que nous a léguée Jésus
parce que malgré ses souffrances, il a franchi le passage de la mort
pour accéder à l’Unique Vie.
L’Espérance qui nous entraîne malgré nous,
à suivre Jésus sur le chemin du Royaume.
Ce n’est que dans l’au-delà que nous comprendrons ce qu’est le vrai bonheur,
le pourquoi de la souffrance, le pourquoi de la mort.
Jésus n’a-t-il pas dit: “Celui qui croit en Moi, même s’il meurt vivra.”
Or la seule raison de vivre, Jésus nous l’a prouvé, c’est l’Amour.
Geneviève Simonnet.
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Catégories: Méditations | 1/11/2016
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Conversion, solitude, communion.
Il faut les trois termes pour dire l’adoration du moine.
Chacun des termes jouera son rôle déterminant
selon une préférence propre à chacune,
mais le point certain est que le vrai moine de solitude
est un moine de communion,
là où est toute sa difficile conversion.
Comme le Publicain,
nous ne sommes jamais dignes d’adorer Dieu,
et pourtant, comme lui,
nous sommes appelés à le faire sans cesse,
que ce soit dans le secret du coeur
ou dans la communion cénobitique:
ici et là, “le Père sait”
Dom Denis Huerre
Un modèle pour le moine:
le publicain de l’Evangile
Epiphanie 1985
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Catégories: Méditations | 23/10/2016
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“Sur notre chemin quotidien, en particulier dans les difficultés, dans la lutte contre le mal en dehors et au-dedans de nous, le Seigneur n’est pas loin, il est à nos côtés; nous luttons avec lui à nos côtés, et notre arme est justement la prière qui nous fait sentir sa présence à nos côtés, sa miséricorde, également son aide. Mais la lutte contre le mal est dure et longue, elle exige patience et résistance- comme Moïse qui devait garder les bras levés pour faire vaincre son peuple.
C’est ainsi, il y a un combat à mener chaque jour, mais Dieu est notre allié, la foi en lui est notre force, et la prière est l’expression de cette foi. C’est pourquoi Jésus nous assure de la victoire, mais à la fin, il se demande: Mais le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre?
Si la foi s’éteint, la prière s’éteint,
et nous marchons dans le noir,
nous nous égarons sur le chemin de la vie.
Apprenons donc de la veuve de l’Evangile à prier toujours sans nous lasser. Prier toujours, mais pas pour mieux convaincre le Seigneur à force de paroles! Lui sait mieux que nous de quoi nous avons besoin!
La prière persévérante est plutôt l’expression de la foi en un Dieu qui nous appelle à combattre avec lui, chaque jour, à chaque instant, pour vaincre le mal par le bien”.
Pape François
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Catégories: Méditations | 16/10/2016
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Les dix lépreux s’en vont au soleil couchant
tous guéris, se montrant leur peau saine
débarrassés de la crécelle immonde
qui faisait le désert à l’entrée des villages.
Un seul se retourne, inquiet de marcher
entre deux ombres: l’une derrière lui
comme les neuf compagnons et l’autre
légère, devant lui, diminuant déjà
comme si son dos restait éclairé
par l’orient, le regard entrevu
qui les a envoyés pleins d’espoir aux prêtres
– la Vie qui se donne, oubliée par la vie
qui suit et recommence.
Où était le miracle avant le miracle?
Ils sont partis si vite.
Les neufs autres sont loin. Alors, lui décide
de remonter le fleuve de la route.
J-P Lemaire – le chemin du cap. Poèmes.
Ed Gallimard 1993
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Catégories: Méditations | 9/10/2016
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” La foi, si vous en aviez gros comme une graine de moutarde,
vous diriez au grand arbre que voici:
“Déracine-toi et va te planter dans la mer;
il vous obéirait. ”
Luc 17,6
“Ceux qui n’ont pas la foi
ont l’âme bien plus aveugle que ceux qui n’ont pas d’yeux.
Nous sommes dans ce monde comme dans un brouillard;
mais la foi est le vent qui dissipe ce brouillard
et qui fait luire sur notre âme un beau soleil.”
Le Saint Curé D’Ars
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Catégories: Méditations | 2/10/2016
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Préparer l’avenir avec réalisme, audace et espérance, est un grand acte de prudence et de sagesse pour vivre le présent.
“Une habilité terrestre“. “Ce maître qui renvoya son intendant, le loua de ce qu’il avait su pour lui-même penser à l’avenir.” (St Augustin)…
L’intendant n’est pas loué pour son injustice mais pour sa prudence. Il a sacrifié le présent à l’avenir. Un choix peu banal aux yeux de son maître et pour cela digne de louange.
“Une habilité céleste” (K.Rahner). “Si l’habileté de cet homme qui ne reculait pas devant la fraude a pu être admirée par son maître, combien plus seront agréables à Dieu ceux qui les accomplissent leurs oeuvres de miséricorde en suivant de tout point les volontés de Dieu” (St Augustin)
“Quand on garde son coeur vraiment ouvert à Dieu et disponible,
il n’existe pas de circonstances dans la vie
que nous ne puissions pas accepter
comme une grâce et une bénédiction.”
(K.Ranher)
Par ses commandements, le Seigneur nous parle et nous invite à vivre : le discernement, le détachement, la générosité, la responsabilité en tous nos actes qui doivent découler de notre adhésion à sa Parole.
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Catégories: Méditations | 18/09/2016
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“Son père l’aperçut et fut saisi de pitié;
il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers…
Mon fil que voilà était mort, et il est est revenu à la vie;
il était perdu, et il est retrouvé…”
(Luc 15,20,24)
La mesure de tout Amour
Est une attente SANS mesure.
Qui attend est sans le savoir, infiniment proche
pourvu que son attente ne se relâche pas.
Qui attend est déjà visité par l’Absent
dont l’attente le consume.
Qui attend reçoit pouvoir de l’ardeur qui l’habite,
de la patience qu’il épouse :
il exorcise l’usure du temps.
Qi attend reçoit pouvoir de toutes les audaces,
de tous les courages : il tient tête à la mort.
Le feu qui le consume,
personne ne l’éteindra.
Nous sommes tellement plus forts, plus vulnérables,
tellement plus vrais, tellement pus libres,
dans l’attente que dans la possession.
L’étreinte elle-même est attente immobile et fervente,
de ce que rien, ni personne, ne saurait nous ravir.
L’attente nous féconde,
la possession nous tue.
ATTENDONS-NOUS les uns les autres,
ATTENDONS-NOUS les uns aux autres
à chaque instant, à chaque carrefour,
à chaque surprise, à chaque opacité du cœur
et jusqu’au long des heures longues
comme un jour sans pain.
Attendons-nous A Lui, attendons-nous DE Lui
car il est là qui nous attend.
Il est là..
Il est là près de toi,
dans la patience attentive de ton cœur.
Il est à, près de toi,
dans l’impatience désirante de ton cœur,
Il est à, près de toi,
dans l’attente méconnue et martyre de ton cœur.
Paul Beaudiquey
Ed du Cerf 1998 p:128-129
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Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 11/09/2016
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Bâtir une tour…
“Il ne s’agit pas de poser une pierre
mais tout un vaste ensemble de pierres
qui nous représentent
les commandements de Dieu”
(St Grégoire de Nysse)
“Le fondement que nous devons nécessairement donner à notre édifice, c’est celui qu’indiquait l’Apôtre, c’est Jésus-Christ.
Il faut vouloir suivre Jésus-Christ mais il faut le suivre jusqu’au bout; car autrement on n’aurait que des vertus incomplètes, tronquées; et l’on serait semblable à ces disciples de Jésus qui, l’ayant suivi quelques temps, ensuite le quittèrent, qui reculèrent, dit l’Evangéliste (Jn 6,67).” (Théophylacte)
Il ne suffit pas de porter sa croix, il faut suivre le Sauveur. Voilà ce qui donne au renoncement son but et sa mesure. Et le renoncement nous est nécessaire pour nous maintenir dans la vérité de la vie chrétienne. Il doit être effectif.
“Jésus qui nous a donné l’exemple
de la piété filiale,
nous a donné aussi l’exemple
du renoncement qu’il nous a prêché:
pour nous, quand il l’a fallu,
il a renoncé à sa mère et à ses proches.”
(St Ambroise)
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Catégories: Méditations | 4/09/2016