« Enfant, va aujourd’hui travailler dans la vigne. »
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« Enfant » : Il y a dans ce mot la tendresse de Dieu pour nous, il y a notre dignité aussi : nous sommes chez nous dans ce monde, nous sommes princes de sang, responsables. Et en même temps nous sommes un enfant, nous avons encore à apprendre, à grandir, à progresser.
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« va » : ce second mot montre que Dieu ne s’adresse pas à nous globalement en leur disant « allez ». Le Père s’adresse individuellement à chacun, et sa volonté, fondamentalement, c’est de nous voir capable d’évoluer.
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« va aujourd’hui » : ce aujourd’hui montre l’urgence de l’appel de Dieu, il ne dit pas un jour où tu auras deux minutes, ce ne serait pas inutile que tu te bouges un petit peu. Non, c’est maintenant qu’il faut y aller, maintenant ou jamais.
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« Enfant, va aujourd’hui travailler dans la vigne. » Ce n’est même pas « la vigne de Dieu », c’est « la vigne » tout court, notre vigne à nous, les humains et à lui, notre Dieu. La vigne, dans la Bible c’est à la fois l’humanité et c’est chacun de nous individuellement (Ésaïe 5, Job 15:33…). Dieu nous invite donc à participer à la construction de l’humain. C’est une question de joie ou de souffrance, de vie ou de mort pour nous et notre entourage. Ce n’est pas un examen : Dieu veut, naturellement, la joie, la paix, la vie pour chacun. Mais une vigne mal entretenue s’étouffe sans donner grand chose. Et puis il y a du bon raisin à récolter plutôt que de le laisser pourrir…
Pasteur Marc PERROT
Oratoire du Louvre – 28 juin 2014
Catégories: Méditations | 28/09/2014
« En aucun temps Dieu n’a cessé d’envoyer des ouvriers à sa vigne; d’abord par les Patriarches, ensuite par les docteurs de la Loi, ensuite par les Prophètes et enfin par les Apôtres, il n’a cessé d’y travailler. » (St Grégoire)
« Pour faire son appel, Dieu choisit l’heure à laquelle il les sait le mieux disposés à y répondre. Ainsi fit-il pour StPaul, pour le larron. » (St Jean Chrysostôme)
« Tout l’ensemble des siècles,
constitue comme un seul jour
devant Dieu. »
(Origène)
« La vigne de Dieu, c’est la vertu au dedans de nous, qui porte comme autant de rameaux la douceur, la chasteté, la patience, la persévérance, et toute qualité qui peut se rattacher à la vertu. » (St Augustin)
« Quand nous commettons le péché, nous ravageons cette vigne de Dieu qui est au-dedans de nous : nous la cultivons quand nous faisons le bien ; et c’est le Christ lui-même que nous formons en nous. » (St Augustin)
Catégories: Méditations | 21/09/2014
Luculentius commente ici Saint Paul en faisant allusion à l’aspect de la croix (le tau grec, en forme de T) et à l’inscription qui a été ajoutée, INRI, « Jésus le Nazaréen, roi des juifs »
En présentant, avec l’Apôtre Paul, les choses spirituelle aux gens spirituels (1 Co 2,13), comprenons, avec tous les saints ce que sont la largeur, la longueur, la hauteur et a profondeur (Eph 3,18).
Au sens littéral d’abord, considérons la croix de notre Rédempteur, en laquelle les mystères ot été signifiés. De fait, c’est ici qu’il y a eu, en premier lieu, largeur, longueur et profondeur, mais la hauteur n’était pas encore là.
La largeur ce fut le bois placé transversalement, où les mains de notre Rédempteur ont été clouées. La longueur, ce fut le bois qui était planté en terre, de là jusqu’à atteindre la largeur, et sur lequel le corps de notre Rédempteur a été étendu. La profondeur, c’est ce qui a été fixé en terre, là où se tinrent ses pieds.
En effet, au début, la crois a été faite à la ressemblance de la lettre tau, mais c’est ensuite qu’on y a ajouté (en hauteur) le bois où sa cause fut écrite : et c’est selon la volonté de Dieu que cela a été fait, pour que tout le mystère y soit enfermé, afin que, protégés par le signe saint de la croix, les croyants restent préservés de l’antique ennemi.
Paul veut comprendre ce que sont, au sens spirituel la Largeur et la Longueur (Eph 3,8). La Largeur, c’est la charité qui a pris l’habitude d’aimer non seulement les ais de Dieu, mais aussi les ennemis à cause de Dieu. De cette charité, il et écrit : Très large est ont commandement (Ps 119,96).
La Longueur, c’est la persévérance dans les oeuvres du bien, dont le Seigneur a dit : Celui qui persévérera jusqu’au bout, celui-là sera sauvé (Mt 10,22)
La Hauteur, c’est l’espérance. En effet, ce que nous ne voyons pas, nous l’espérons, par la patience, nous l‘attentons (Rm 8,25). Cela, ceux qui en esprit, habitent dans les cieux peuvent le dire, comme celui qui disait : Notre cité est dans les cieux (Ph 3,20).
La Profondeur, c’est la foi, le fondement de ce qu’on espère, la preuve de ce qu’on ne voit pas.
En effet, celui qui commence à aimer le prochain – c’est-à-dire tout homme – et qui, même en temps de persécution, n’a jamais cessé d’aimer, cela, c’est la Largeur. Celui qui fait tout pour atteindre la vie éternelle, cela, c’est la Hauteur. Tout dépend de la divine miséricorde cachée qui protège toujours l’homme plus intérieurement, et cela c’est la Profondeur.
Luculentius (exégète qui a peut-être vécu en Afrique au Vièle siècle)
(Traduction inédite de Michel Dujarier pour Magnificat
Magnificat septembre 2014
Catégories: Méditations | 14/09/2014
En toute son œuvre,
Arcabas marque sa foi
par le signe de la Croix.
Il la peint sobre, essentielle, souvent lumineuse.
Ici elle est posée sur un fond doré,
elle est au-dessus des livres de l’Ancien Testament,
au-dessus des patriarches et des Prophètes.
Partout, dans la palette du peintre,
elle signifie sa foi.
Elle t’invite,
toi aussi qui contemple,
à la mettre au coeur de tes journées,
dans ta vie, dans tes activités.
Elle est solide, sans ambages,
et quelle que soit sa taille,
elle répand partout le doré de sa lumière.
Sr Andrée Gaspard – sfb
Catégories: Méditations | 13/09/2014
… Nous sommes les enfants d’Abraham selon la foi…
Nous sommes ceux que voyait Marie
quand elle voyait la postérité d’Abraham :
nous sommes ceux au salut de qui elle a consenti
quand elle a dit :
“Qu’il me soit fait selon votre parole“.
Elle nous a portés en son sein
avec Jésus Christ en qui nous étions. »
Bossuet
« Il faut que l’âme de Marie soit en chacun de nous
afin de glorifier Dieu,
que l’esprit de Marie soit en chacun de nous
afin de nous faire tressaillir en Dieu. »
Saint Ambroise
… Nous sommes les enfants d’Abraham selon la foi… Nous sommes ceux que voyait Marie quand elle voyait la postérité d’Abraham : nous sommes ceux au salut de qui elle a consenti quand elle a dit : Qu’il me soif fait selon votre parole. Elle nous portés en son sein avec J.-C. en qui nous étions. » « Il faut donc, dit S. Ambroise, que l’âme de Marie soit en chacun de nous afin de glorifier Dieu, que l’esprit de Marie soit en chacun de n nous afin de nous faire tressaillir en Dieu. »… Nous sommes les enfants d’Abraham selon la foi… Nous sommes ceux que voyait Marie quand elle voyait la postérité d’Abraham : nous sommes ceux au salut de qui elle a consenti quand elle a dit : Qu’il me soif fait selon votre parole. Elle nous portés en son sein avec J.-C. en qui nous étions. » « Il faut donc, dit S. Ambroise, que l’âme de Marie soit en chacun de nous afin de glorifier Dieu, que l’esprit de Marie soit en chacun de n nous afin de nous faire tressaillir en Dieu. »
Catégories: Méditations | 9/09/2014
LA LOI ATTENDANT ET PRÉPARANT JESUS
Le Psalmiste, interprétant la pensée de tous les justes, disait : Dans l’attente, j’ai attendu le Seigneur. Et quelques versets plus loin, faisant parler le Sauveur, il lui prêtait ces paroles : En tête du Livre il a été écrit de moi. Et en effet, toute la Loi est pleine du Christ. S. Paul écrivait : Le Christ était hier.
« Il est attendu par Adam, chassé du paradis, et qui espère de lui d’être délivré de son long exil. En lui infligeant le châtiment qu’il avait mérité, Dieu lui avait mis l’espérance dans le cœur, l’espérance que la tête du serpent séducteur serait un jour écrasée par un de ses descendants. Déjà, dit St Maxime de Turin, n’avait-il pas vu et prophétisé le mystère du Christ et de son Eglise, de son Eglise naissant de la blessure de son cœur, en son épouse Eve formée de l’une de ses côtes ? »
« Il est figuré dans son immolation, par Abel, victime de la haine de son frère. » (St Maxime de Turin)
« Il est figuré et attendu par Noé, qui est sauvegardé pour être le père d’une race nouvelle. » (St Ambroise)
« Il est figuré dans son sacrifice par le sacrifice qu’offre Abraham. Le sacrifice qu’offre le Patriarche avancé en âge est la figure du sacrifice qui sera offert pour le monde devenu vieux. Quand le pieux parricide se prépare à l’immolation de son fils unique, un bélier lui apparaît, les cornes prises dans les épines, symbole de celui qui sera captif de nos péchés et livré à la mort à cause d’eux ; et ainsi il y aura un double sacrifice, représentant les deux natures qui sont réellement offertes, du fils de Dieu et du fils de la Vierge. » (St Maxime de Turin)
« Il et est attendu et figuré en Moïse, qui sépare les eaux de la mer, et ouvre à son peuple un chemin au million de ces flots suspendus. Il est figuré dans cette pierre qui suit le peuple, et lui donne au milieu du désert une eau abondante. » (St Ambroise)
« Il est attendu et figuré en Aaron qui, on élevant le serpent d’airain, arrête la mort causée par la morsure des serpents, et se tenant entre ceux qui ont été frappés et ceux qui pourraient l’être, empêche la mort de passer des uns aux autres. C’est le propre du Christ d’être, auprès de son Père, l’avocat des peuples, d’offrir sa mort pour tous, de vaincre la mort, et de donner une vie nouvelle à ceux qui devaient périr. »(St Ambroise)
« Il est attendu et figuré en Josué, le fils de Nun : et en effet il porta le nom de Sauveur, il en accomplit les fonctions. C’est lui qui amène son peuple dans la vraie terre de promission. Il fit rebrousser les fleuves, il arrêta le soleil jusqu’au plein achèvement de sa victoire. » (St Ambroise)
« Il fut préfiguré par Elisée, dont le tombeau et le contact de ses ossements ramèneront subitement à la vie un mort qu’on y avait déposé. Ainsi Jésus de sa mort nous donne la résurrection, et descendu au tombeau y crée notre vie. » (St Maxime de Turin)
«Il fut figuré, comme il l’atteste lui-même, en Jonas… Il vient s’exposer aux tempêtes de ce monde, semblables à la violente tempête qui assaillit Jonas sur son vaisseau. Il faut que Jonas périsse pour que le vaisseau soit sauvé ; il faut que le Christ meure pour que l’Eglise demeure victorieuse de toutes les tourmentes. Les matelots, avant de jeter Jonas à la mer, prient Dieu de ne pas leur imputer la mort d’un innocent. Pilate condamnant Jésus, se prétend innocent du sang de ce juste. Jonas accepte de mourir, car la mort, dit-il, lui sera meilleure que la vie.
Mais Jésus dira cette parole avec plus de vérité ; car sa mort sera le salut de tous les peuples. Comme Jonas, dans le sein de la baleine, Jésus demeure vivant dans le sein de la mort. Comme la baleine reçut l’ordre de rejeter Jonas vivant sur le rivage, la mort, ce monstre mystérieux et famélique, reçoit l’ordre de rendre Jésus plein de vie. » (St Maxime de Turin)
Catégories: Méditations | 8/09/2014
Quand deux ou trois sont réunis en mon nom,
je suis au milieu d’eux. (Mt 18,20)
« Jésus ne dit pas qu’il sera au milieu d’eux,
mais qu’il y est déjà.»
(Origène)
« Nous voyons des hommes qui sont unis, mais pour d’autres motifs : l’un aime parce qu’il est aimé, un autre parce qu’on lui a témoigné des égards, un autre parce qu’on a servi ses intérêts.
On en trouve peu qui aiment leur prochain à cause de Jésus-Christ : une injure, une perte, une jalousie, une susceptibilité détruit cette amitié…. Cette amitié n’avait point de racine dans l’âme…
Mais l’amitié qui est fondée sur le Christ est forme, stable, invincible : rien ne peut la détruire, ni les calomnies, ni les périls, ni la mort. Celui qui aime ainsi verrait mille maux lui naître de son amitié, et il ne cesserait point d’aimer. Tout ce qui ailleurs détruit l’amitié l’augmente en lui. Celui que vous aimez vous a causé de la peine, mais par là il vous sera une cause de récompense ; et n’a-t-il pas besoin aussi d’un dévouement plus grand… En regardant le Christ et son amour, on s’affermit donc dans l’amour que l’on a pour le prochain. » (St Jean Chrysostôme)
« Jésus-Christ est lui-même la paix et la charité ;
et il établira sa demeure dans les volontés
bonnes et amies de la paix. »
(St Hilaire)
Catégories: Méditations | 7/09/2014
Marie mère de Dieu et de tous les hommes.
Amour, parce que née de l’Amour
Ressuscitée par son fils, Dieu et père
Introduite par la souffrance dans la vie Eternelle,
Elevée divinement au ciel pour veiller sur ses enfants de la terre
« Marie a été élevée corps et âme »
comme nous le rappelle le concile Vatican II,
parce qu’elle est la mère bien-aimée du Christ.
Le OUI de Marie, par sa grâce,
s’offre à tous les hommes.
A la lumière de l’Assomption,
regardons Marie dans sa Foi
et laissons-nous guider.
Marie confiante en son Seigneur, accepte en silence les événements que nous relatent les évangiles depuis la naissance de son Fils jusqu’à sa mort et sa Résurrection, sans évoquer d’autres faits que peut-être les Apocryphes seraient capables de nous dévoiler.
Marie, la première en chemin, accompagne chacun dans le parcours parfois obscur de sa vie. Comme notre maman, elle nous prend par la main pour soulager nos douloureux moments. Elle recharge la batterie de notre Foi, nous abreuve d’Espérance et distille un élixir d’Amour.
Marie nous invite à suivre les milles étoiles qui brillent en son cœur et qu’elle répand sur nos longues routes. Ayant tout reçu de son Seigneur, elle nous entraîne à sa suite pour nous mener à la place que Dieu nous réserve. Elle veille sur notre parcours de combattant et en arrondit les angles.
Dans l’expression de sa foi, Marie incarne réellement sa fidélité, sa disponibilité totale à répondre avec joie aux appels de Dieu tout au long de sa vie sur terre. Si seulement nous pouvions cadrer notre fidélité sur celle de Marie ! N’est-ce pas la réponse que Dieu attend des hommes ?
Par sa Foi et son Espérance en Dieu, en tant que mère du Christ, elle partage la Résurrection de son Fils, elle détient les rênes du nouveau peuple de Dieu. Marie demeure silencieuse car le Seigneur pétrit son cœur comme le levain dans la pâte. Elle est toute écoute, ne comprenant pas sans doute, le mystère de Jésus agir en elle. Dans son Magnificat Marie plaide la souffrance des malheureux ; elle est présente dans la vie de chacun à toute heure, tous les jours. L’important est de savoir que Marie veille sur tous et nous accompagne dans nos peines comme dans nos joies.
Douce et Sainte Vierge Marie,
priez pour nous
avec Jésus le « tout Amour ».
Geneviève Simmonet
Catégories: Méditations | 15/08/2014
“Tu es le plus beau des fils d’homme,
la grâce est répandue sur tes lèvres
C’est pourquoi Dieu t’a béni pour toujours.”
Ps 44,3
Il était beau dans le sein de la Vierge,
où… il a pris notre humanité.
Beau, le Verbe né enfant
quand il prenait le sein,
Beau dans le ciel, beau sur la terre ,
beau dans le sein de sa mère,
beau dans les bras de ses parents,
beau dans ses iracles, beau sous les fouets.
Beau quand il invitait à la vie,
beau il déposait son âme, beau quand il la reprenait,
beau sur la croix, beau dans le sépulcre,
beau dans les cieux.
La beauté, c’est la justice.
Si donc il est toujours juste, il est toujours beau.
St Augustin – Ps 44,3
Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 4/08/2014
« Ce trésor c’est jésus-Christ qui est caché dans toute l’Ecriture ; car il était annoncé par les figures et les prophéties : c’est pourquoi les hommes ne pouvaient le connaître qu’après l’accomplissement de ces choses… Quand les Juifs lisent leurs Ecritures, elles ne sont pour eux que des énigmes ; mais pour les chrétiens c’est le trésor enfoui dans un champ, trésor révélé par la croix, manifestant la sagesse de Dieu, enrichissant l’homme tout entier, nous donnant l’entrée dans le royaume du Christ, préparant l’héritage de la sainte Jérusalem, annonçant à l’homme que l’homme en aimant Dieu arrivera si haut qu’il verra Dieu. »(St Irénée)
Quel trésor que celui-là, tout rempli de richesses éternelles !
« La vérité est une; la vie éternelle est une, le royaume des cieux est un, et celui qui le possède tout en un; comme celui qui possède une perle incomparable, il a dans sa main une fortune immense, fortune qui pourra lui fournir tout ce dont il a besoin, fortune qu’il peut emporter avec lui. (St. Jean Chrysostôme)
« La perle, qui est née d’une chair vivante, dans cette coquille nacrée, toute lumineuse, paraît elle-même une substance vivante, toute remplie de lumière. Ainsi dans la chair toute lumineuse de Jésus resplendit le Verbe divin. Sous l’action de la divinité plus puis sante que celle de la foudre, la chair de Jésus fut formée de la substance de Marie. » (Clément d’Alexandrie)
Heureux celui qui possédera cette perle !
Catégories: Méditations | 27/07/2014